TOME 3. Ariana Black, fille de Sirius.

13. « Je ne dois pas dire de mensonges »

Le midi, je me rendis dans la grande salle pour manger.

Je rejoigni Harry, Ron et Hermione qui étaient déjà à table.

« -Comment tu vas ? me demanda Hermione.
-Mal, répondis-je.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Ron.
-Je me suis pris la tête avec Ombrage, répondis-je alors en serrant la mâchoire, n'ayant toujours pas digéré ce qui c'était passé.
-Toi aussi ?! dit Hermione. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Elle a très mal parlé de Remus. Elle a dit que c'était une honte qu'un loup garou ai enseigné ici, et que c'était un monstre.
-Et bien tu n'es pas la seule à avoir énervé Ombrage, me déclara Hermione.
-Comment ça ?
-Tu aurais vu l'état dans lequel elle a mit Harry, me dit Ron.
-Qu'est-ce ce qu'elle t'a dit ? demandai-je alors au principal intéressé.
-Que je mentais. Sur tout. Que la mort de Cédric était un regrettable accident, et que je racontais tout ça pour attirer l'attention.
-Elle est malade, répondis-je. Elle m'a collée une heure de retenue.
-A moi aussi, répondit Harry. C'est quand la tienne ?
-Demain soir à 5 heures.
-Au moins une bonne chose, on sera ensemble, la mienne est à la même heure. »

Nous finissions alors le repas, et mes nerfs se calmèrent.

Le lendemain, je me rendis donc dans le bureau du professeur Ombrage à l'heure prévue.

J'arriva la première, Harry n'était pas encore là.

« -Bonsoir, mademoiselle Black, me dit-elle avec un sourire hypocrite.
-Bonsoir professeur, lui répondis-je alors avec le même sourire.
-Et bien, asseyez-vous, me dit-elle, nous allons attendre monsieur Potter.

Je m'assis alors sur une petite table qui était devant son bureau.

Je venais de m'asseoir lorsque Harry arriva.

-Bonsoir, dit-il.
-Bonsoir monsieur Potter, lui répondit-elle avec le même sourire qu'elle m'avait adressé. Nous vous attendions pour commencer, installez vous.

Harry s'assît alors sur une table à côté de la mienne.

-Vous allez copier des lignes, nous dit-elle.

On se pencha alors tout deux pour prendre nos plumes.

-Oh non, pas avec vos plumes, ajouta-t-elle. Vous allez vous servir de mes plumes personnelles.

Elle nous déposa à chacun une plume.

-Je veux que vous écriviez, monsieur Potter, « Je ne dois pas dire de mensonges. ». Et vous, mademoiselle Black, vous écrirez, « Je dois respecter mon professeur. ».
-Combien de fois ? demandai-je alors.
-Oh, autant de fois qu'il le faudra pour que le message rentre, me répondit-elle. Allez-y.

Elle alla s'asseoir derrière son bureau.

-Vous ne nous avez pas donné d'encre, remarqua Harry.
-Oh mais vous n'en aurez pas besoin. »

Harry et moi échangions un regard confus, puis on se mit à écrire.

Lorsque j'écrivis les premières lettres, une douleur semblable à une coupure transperça ma main.

Il était apparu sur le parchemin les mots que j'avais écris, inscrit avec une sorte d'encre rouge et brillante.

Je regarda ma main, et vus que ces lettres étaient également gravées dans ma peau.

La peau se referma peu à peu, le sang faisant place à une marque rouge.

Je regarda alors Harry, et vit qu'il subissait également le même traitement.

Je me tourna alors vers Ombrage, les yeux pleins de haine.

« -Oui? me demanda-t-elle.
-Rien, répondis-je. »

Je recommença alors à écrire, ne voulant pas faire le plaisir à Ombrage de montrer mes faiblesses.

Je commença et recommença à écrire, comprenant alors que c'était mon sang qui me servait d'encre.

Je ne regarda même pas ma montre. J'écrivis encore et encore, faisant quelques poses lorsque la douleur devenait insupportable.

Je sentais le regard d'Ombrage posé sur nous. Elle guettait le moindre signe de faiblesse de notre part.

Pour ma part, je n'avais pas l'intention de laisser voir quoi que ce soit, même si je devais me transpercer la main pour ça.

« -Venez ici, nous dit-elle enfin.

On se leva alors.

-Vos mains, dit-elle.

On lui tendit alors tout les deux nos mains.

-Ça suffira pour ce soir, nous dit-elle. Vous pouvez partir. »

Harry et moi nous hâtions alors de quitter le bureau, sans dire un seul mot.

On avança dans le couloir, sans parler jusqu'à ce que l'on soit sûrs qu'elle ne nous entende pas.

« -Donne moi ta main, dis-je à Harry.

Il me l'a tendit.

-Elle est folle, dis-je en regardant la main de mon ami. Complètement folle !
-J'ai bien cru que j'allais craquer, me dit-il.
-Tu as bien fait de résister, ça lui ferait trop plaisir de nous voir craquer, dis-je alors.
-Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? me demanda-t-il.
-On ne dit rien. »

Et on partit alors se coucher, nos mains nous faisant souffrir.