18. Bagues démodées

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Les jours qui avaient suivis, Harry avait accepté de donner des cours à ses amis.

Une réunion avait été organisée dans un pub, mais pas celui des trois balais.

Hermione avait choisi la Tête de Sanglier pour cette réunion, endroit qui était peu fréquenté, ce qui évitait de se retrouver face à des oreilles indiscrètes.

La réunion c'était plutôt bien passée dans l'ensemble, j'avais été surprise, comme Harry d'ailleurs, du nombre de personne présentes. 

Nous étions une bonne vingtaine.

Certaines personnes étaient venues dans l'espoir qu'Harry parle de la nuit où Cédric avait été tué, mais il avait naturellement refusé d'en parler.

Nous avions alors décidés que nous nous réunirions une fois par semaine.

Il ne manquait plus qu'à trouver une salle pour nous entraîner.

Avant la fin de cette réunion, on inscrivit tous nos noms sur un parchemin, symbole de la promesse de ne rien révéler à personne sur nos activités à venir.

Une semaine plus tard, Harry fonça sur moi en courant, puis me tendit un papier.

Je le déplia, et je reconnu l'écriture, c'était celle de mon père. Je l'a pris et l'a déplia.

« Aujourd'hui, même heure, même endroit »

« -Tu penses qu'il parle de la salle commune ? me demanda-t-il.
-Bien entendu, répondis-je. »

Le soir, on attendit donc mon père devant la cheminée de la salle commune, Harry, Hermione, Ron et moi.

Ron somnolait dans son fauteuil, lorsqu'il s'exclama,

« -Sirius !
-Salut, répondit mon père avec un sourire.
-Comment tu vas ? lui demandai-je.
-Moi ça va. Mais vous, d'après ce que j'ai entendu, vous voulez former un groupe de défense contre les forces du mal ?

Harry, Hermione, Ron et moi échangions un à la fois regard coupable et étonné, lorsque Harry demanda.

-Comment tu es au courant ?
-Vous devriez vous montrer plus prudents dans le choix de vos lieux de rendez-vous. La tête de Sanglier ! Non mais vraiment ! répondit-il
-C'était mieux que Les Trois Balais ! se défendit Hermione. Là bas c'est toujours pleins de monde...
-Ce qui signifie qu'il aurait été encore plus difficile d'entendre ce que vous disiez. Tu as encore beaucoup à apprendre, Hermione.
-Qui nous a entendu ? demandai-je.
-Mondingus, bien sûr.

On échangea un nouveau regard surpris.

-La sorcière voilée, c'était lui.
-Mondingus ? répétais-je, abasourdie.
-Qu'est-ce qu'il faisait à la Tête de Sanglier ? demanda Harry.
-Ne me dit pas qu'il surveillait Harry ? ajoutais-je.
-Qu'est-ce que tu crois ? répondit mon père. Bien sûr que oui. Et ça vaut mieux si la première chose que vous songez a faire, c'est de constituer un groupe illégal de défense.

On baissa tout les 4 la tête, coupables.

-Et pourquoi Ding se cachait-il de nous ? demanda Ron, déçu. On aurait bien aimé le voir.
-Il y a 20 ans qu'il n'a plus le droit de venir à la tête de Sanglier, expliqua mon père. Et ce barman a une très bonne mémoire. Nous avons perdu une des capes d'invisibilité de Maugrey dernièrement, Ding est donc souvent obligé de se déguiser en sorcière ces temps-ci... Quoiqu'il en soit, Ron, pour commencer, j'ai juré à ta mère de te transmettre un message.
-Ah bon ? demanda Ron qui devint tout rouge.
-Elle dit que sous aucun prétexte tu ne dois participer à un groupe de défense contre les Forces du Mal. Elle m'a aussi chargé de te demander Ariana d'en parler à George et Fred. Sinon vous seriez renvoyés à coup sûr. Elle vous conseille aussi, continua-t-il en nous regardant, Harry, Hermione et moi, de renoncer à se groupe bien qu'elle sache qu'elle n'a d'autorité sur aucun de vous. Elle vous supplie simplement de ne pas oublier qu'elle prend toujours vos intérêts à cœur. Elle aurait bien voulu vous écrire tout ça elle-même mais si son hibou avait été intercepté, vous auriez tous eu de sérieux ennuis et comme elle était de service ce soir, elle n'a pas pu vous en parler de vive voix.
-De service pour faire quoi ? demanda Ron, inquiet.
-Ne t'inquiète pas pour ça, ce sont des choses qui concernent l'Ordre, répondit mon père.
-Tu vas aussi me dire que je ne participerai pas au groupe de défense ? demandai-je, redoutant ses conseils.
-Moi ? Certainement pas ! répondit-il. Je crois, au contraire, que c'est une excellente idée !
-Vraiment ? dit Harry.
-Bien entendu ! Tu crois que ton père et moi, on se serait couchés et qu'on aurait obéi aux ordres d'une vieille harpie comme Ombrage ?

On continua de parler, lorsque mon père interrompit une de ses phrases. Sa tête pivota sur le côté.

-Papa ? m'inquiétais-je.

Mais il avait disparu. Harry me regarda, anxieux.

-Pourquoi est-ce qu'il ? »

Mais soudain, Hermione poussa un cri de terreur.

Une main, boudinée et ornée d'horribles bagues démodée venait d'apparaître parmi les flammes.

On se leva alors, d'un même mouvement, en prenant la direction de nos dortoirs.

Je jeta un dernier coup d'œil vers la cheminée avant de monter les escaliers.

La main était toujours là, parmi les flammes, s'ouvrant et se fermant comme si elle voulait attrapé quelque chose.

Une fois devant la porte de mon dortoir, j'invita Hermione a venir.

« -Tu crois qu'elle sait que mon père était là ?
-Je n'en sais rien, me répondit-elle, inquiète. Mais elle savait que quelqu'un était dans la cheminée, ça c'est sur. »

On continua de discuter quelques instants avant qu'Hermione ne rejoigne son dortoir.

Je ne ferma pas l'œil de la nuit, en pensant à ce qui ce serait passé si Ombrage avait réussi à attraper mon père.

TOME 3. Ariana Black, fille de Sirius. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant