38. La prophétie

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Dumbledore se leva et alla chercher sa pensine dans une armoire.

Il vint se rassoir à son bureau et leva l'extrémité de sa baguette magique vers sa tempe d'où il retira de longs filaments argentés, semblables à une toile d'araignée, qu'il déposa dans la pensine.

D'un coup, une silhouette s'en éleva, des yeux énormes derrière des lunettes, et tourna doucement sur elle même, les pieds dans la bassine.

Je reconnu alors immédiatement le professeur Trelawney, qui se mit alors à parler avec une voix rauque.

« Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... Il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défiés, il sera né lorsque mourra le septième mois et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal... Mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore et l'un devra mourir de la main de l'autre... Car aucun d'eux ne peur vivre tant que l'autre survit... Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra la septième mois... »

La silhouette continua de tourner et disparu parmi les filaments argentés.

Un silence de plomb régna alors sur le bureau.

Harry était blanc, je décida alors de parler.

« -Professeur Dumbledore ? Ça... Qu'est-ce que ça signifie ?
-Cela signifie, répondit Dumbledore, que la seule personne qui ait une chance de vaincre définitivement Voldemort est née il y a près de 16 ans, à la fin du mois de juillet. Et que ce garçon est né de parents qui, par trois fois déjà, avaient eux-mêmes défiés Voldemort.
-Ça veut dire... Moi ? demanda Harry.
-Ce qui est étrange, Harry, reprit Dumbledore, c'est qu'il ne s'agissait pas forcément de toi. La prophétie de Sybille pouvait s'appliquer à deux jeunes sorciers, nés tout deux à la fin de juillet de cette même année et dont chacun avait pour parents des membres de l'Ordre du Phénix. L'un d'eux, bien sûr, c'était toi. L'autre s'appelait...
-Neville... murmurais-je.
-Pardon ? demanda Dumbledore.
-Neville. L'autre garçon... C'est Neville c'est ça ?
-Exactement, répondit Dumbledore.
-Mais alors... Alors... Pourquoi il y a mon nom sur cette prophétie et pas celui de Neville ? demanda Harry.
-La copie officielle a été étiquetée à nouveau après que Voldemort eut essayé de te tuer, répondit Dumbledore. Aux yeux du gardien de la salle des prophéties, il était clair que Voldemort avait voulu t'assassiner parce qu'il avais reconnu en toi celui dont parlait Sybille.
-Mais... Peut-être que ce n'est pas moi après tout, dit Harry.
-J'ai bien peur, dit lentement Dumbledore, qu'il s'agisse bien de toi.
-Vous venez de dire que Neville...
-Tu oublies une partie de la prophétie, le signe distinctif de celui qui pourra vaincre Voldemort... Voldemort en personne "le marquera comme son égal". Et c'est ce qu'il a fait. Harry, c'est toi qu'il a choisit, pas Neville. Il t'a marqué de ta cicatrice, qui s'est révélée être une bénédiction et une malédiction.
-Peut-être qu'il s'est trompé ! dit Harry. Peut-être qu'il n'a pas marqué la bonne personne !
-Il a choisit celui dont il pensait qu'il représentait pour lui le plus grand danger. Et remarque bien ceci Harry, son choix ne s'est pas porté sur celui qui avait le sang pur, mais sur le sang mêlé, comme lui. Il s'est vu en toi avant même de te connaître. Et, en te marquant de cette cicatrice, il ne t'as pas tué comme il en avait l'intention, mais t'a donné un avenir et des pouvoirs qui t'ont permis jusqu'à présent, de lui échapper non pas une fois mais quatre. Un exploit que tes parents ni ceux de Neville n'ont pu réaliser.
-Pourquoi a-t-il fait ça ? demandais-je. Pourquoi a-t-il tenté de tuer Harry lorsqu'il était encore un bébé ?
-C'est vrai, dit Harry. Il aurait dû attendre que Neville et moi grandissions pour voir si c'était Neville ou moi qui lui paraitrait le plus dangereux et essayer alors de tuer l'un ou l'autre
-Cela aurait peut-être été plus rationnel, en effet, admit Dumbledore. Mais Voldemort n'avait de la prophétie qu'une connaissance incomplète. La Tête de Sanglier, que Sybille a choisit pour ses prix bon marché, a longtemps attiré une clientèle disons... plus intéressante que celle des Trois Balais. Comme vos amis et vous l'avez découvert à vos dépends, et moi aux miens cette nuit là, c'est un endroit ou l'on est jamais certaines de ne pas être entendus par des oreilles indiscrètes. Bien sur, je n'avais jamais imaginé, lorsque je suis parti rencontrer Sybille Trelawney, qu'elle allait me révéler quelque chose digne d'attirer l'attention des curieux. La chance que j'ai eue, enfin que nous avons eues, c'est que l'espion présent ce soir là fut repéré et jeté dehors alors que Sybille commençait tout juste à me révéler la prophétie.
-Alors il n'a entendu que...
-Que le début, la partie qui annonce la naissance au mois de juillet d'un garçons dont les parents ont par trois fois défié Voldemort. L'espion ne pouvait donc avertir son maître qu'en t'attaquant, il risquait de te transférer des pouvoirs et de te marquer comme son égal. Ainsi, Voldemort n'a jamais su qu'il pouvait être dangereux d'essayer de te tuer et qu'il serait plus sage d'attendre d'en savoir plus. Il ne savait pas que tu aurais « un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore. »
-Mais je n'ai pas ce pouvoir ! s'écria Harry. Je n'ai aucun pouvoir que lui-même ne possède pas, je serai incapable de me battre comme il l'a fait la nuit dernière, je ne peux pas posséder d'autres êtres... ou les... les tuer...
-Il existe une pièce, au département des Mystères, l'interrompit Dumbledore, qui reste toujours verrouillée. Elle contient une force à la fois plus merveilleuse et plus terrible que la mort, que l'intelligence humaine, que les forces de la nature. Peut-être est-ce aussi le plus mystérieux des nombreux sujets s'études qui se trouvent là-bas. Le pouvoir conservé dans cette pièce, tu le possèdes au plus au point, Harry, et Ariana aussi, alors que Voldemort en est dépourvu. C'est ce pouvoir qui vous a poussé à vouloir sauver Sirius cette nuit. C'est votre cœur et votre amour qui vous a sauvé.

Je ferma les yeux pour me retenir de pleurer.

Justement, si nous n'avions pas essayé d'aller sauver mon père, il serait toujours là.

Harry devait éprouver le même sentiment, car il demanda comme pour ne pas y penser,

-Et la fin de la prophétie C'était quelque chose comme : « aucun d'eux ne peut vivre... »
-« ... Tant que l'autre survit. » Acheva Dumbledore.
-Alors... dis-je en cherchant mes mots. Cela signifie que... Qu'à la fin...
-L'un de nous deux devra tuer l'autre ? demanda Harry.
-Oui, acheva Dumbledore.

J'éprouva alors une sensation terrible. Il y avait un pourcentage de chance assez élevé qu'Harry se fasse tué par Voldemort dans quelque années, ou qui sait, quelques mois.

Harry me regarda, et je vis dans ses yeux qu'il était également terrifié.

-Sur ces paroles qui sont loin d'être réjouissantes.... dit Dumbledore en se levant et en allant vers un tableau. Pouvez vous vous rendre dans votre portrait au ministère de la Magie, voir si les autres y sont toujours ? demanda-t-il a un des portraits, qui partit et revint quelques minutes plus tard.
-Ils sont tous chez la famille Weasley, dit le portait.
-Bien, bien, dit Dumbledore en donnant un coup de baguette à une vieille bouilloire. Votre Portoloin, nous dit-il a Harry et moi, il vous emmènera au près des autres. »

Il nous expliqua alors qu'il devait rester ici pour s'assurer de tout ce qu'Ombrage avait fait.

Je ne voulait pas retourner là-bas. Revoir tout le monde, Hermione, Ron, Tonks, mais la personne que je craignais plus que tout de revoir était Remus.

J'avais à la fois besoin de le revoir, mais j'étais affreusement effrayée à cette idée.

Mon père était son meilleur ami, je ne savais donc pas dans quel état j'allais le retrouver.

TOME 3. Ariana Black, fille de Sirius. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant