35. Reproches

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Tonks revint alors.

« -Je ne lui ai rien dit, juste que quelque chose de grave était arrivé et qu'il devait venir ici le plus vite possible.

Je l'a regarda alors, essayant de trouver le moyen de parler.

-Je viens de réaliser que... Il... Il ne sera pas là à mon mariage, dis-je en m'effondrant à nouveau.

Tonks me regardait, ne sachant pas quoi dire.

-Je venais de le retrouver ! Il était revenu que depuis 2 ans ! Et maintenant... Il est plus là !
-Dis toi qu'il a rejoins ta maman, me dit-elle en me prenant la main.
-Il est mort à cause de moi ! Il a voulu me sauver !
-Ne dis pas ça ! me répondit Tonks. Ce n'est de la faute de personne.
-Il parlait de moi quand il a été touché par ce sort... Tout ça c'est à cause de Bellatrix ! A cause d'elle, je suis orpheline ! Elle m'a prit ma mère, et maintenant mon père ! Comment peut-on être si mauvaise ?! Comment peut-on détruire la vie des gens sans en éprouver aucun remord ! Comment on peut assassiner un membre de sa famille ?! Comment !
-N'essaie pas de comprendre ces gens, me répondit Tonks avec douceur. Certaines personnes n'éprouvent aucun sentiment, sauf la haine. Bellatrix fait partie de ces personnes. »

Tout d'un coup, un craquement sonore se fit entendre.

Je me leva d'un bond, espérant que c'était mon père qui rentrait, en me disant que tout ça n'était qu'un malentendu et qu'il était juste tombé de l'autre côté du voile.

Mais, à ma grande surprise, je me retrouva face à Dumbledore.

« -Ariana, me dit-il, d'un ton que je n'avais jamais entendu de sa part. Si nous allions nous asseoir au salon ?

Je pleurait toujours, et il me prit par le bras pour m'accompagner.

-Avant tout, commença-t-il, je voulais te présenter mes plus sincères condoléances.

Cette phrase me fit pleurer encore plus. Bien que j'essayais de garder la face devant le directeur de mon école, ces mots me firent réaliser un peu plus ce que j'avais perdu.

-Merci, répondis-je entre deux sanglots.
-Si je suis ici, c'est pour te demander si tu voulais bien me suivre.
-Où ? demandais-je.
-Dans mon bureau à Poudlard. Fudge m'a rendu mon post il y a quelques minutes.
-Sans vous manquer de respect professeur, je ne pense pas qu'Ariana soit en état, dit Tonks qui était assise à côté de moi.
-Au contraire, répondit Dumbledore. Je pense que mademoiselle Black aimerait savoir certaines choses. De plus, Harry Potter nous attend déjà là-bas.
-Harry est à Poudlard ? demandais-je alors.
-Oui, il a quitter le ministère par Portoloin peu avant que je n'arrive ici. Je voudrais vraiment que vous veniez, histoire que nous ayons une petite conversation, et après ça vous pourrez bien entendu revenir ici.
-D'accord. »

Après avoir demandé à Tonks de repartir au ministère aider les autres et prévenir mon oncle, Dumbledore me dit de prendre son bras, puis nous transplanions à Poudlard.

Lorsque l'on arriva dans on bureau, je chercha immédiatement Harry.

Il faisait les cents pas, dans le fond de la pièce.

Je me précipita alors sur lui, lui tomba dans les bras et m'effondra à nouveau en pleurs.

Il ne me serra pas dans ses bras en retour.

Dumbledore nous invita alors à nous asseoir.

« -Je sais ce que vous ressentez, commença-t-il.
-Non vous ne savez rien du tout, répliqua Harry.

Pour ma part, j'était bien trop effondrée, et encore sous le choc pour répondre quoique ce soit.

-Vous voyez Dumbledore ? dit Phineas Nigellus, mon aïeul, il ne faut jamais essayer de comprendre les jeunes, ils détestent ça. Ils préfèrent de très loin rester les incompris tragiques, s'apitoyer sur eux mêmes, se complaire dans leur...
-Ça suffit, Phineas, l'interrompit Dumbledore.

Pour ma part, j'étais bien trop occupée à penser à mon père.

Il y a un an, je me tenait ici même, dans le bureau de Dumbledore, avec le directeur et Harry.

Il y a un an, Cédric mourrait et mon père était mon plus grand réconfort.

Mais aujourd'hui, qui allait m'aider à supporter ma peine ?

-Il n'y a aucune honte a éprouver de tels sentiments Harry, au contraire, dit Dumbledore. Le fait que tu sois capable de ressentir une telle douleur constitue ta plus grande force, votre plus grande fore, dit-il en me regardant.

-Notre plus grande force ? Vraiment ? demanda Harry.
-Vous n'avez aucune idée, dis-je. Vous ne savez pas...
-Qu'est-ce que je ne sais pas ? demanda Dumbledore.
-Ce que ça fait. Cette douleur, répondis-je, en pleurant. Ça fait bien trop mal.
-Et toi Harry, qu'est-ce que tu ressens ? demanda Dumbledore.

-Je ne veux pas parler de ce que je ressens, compris ?
-Harry, souffrir ainsi prouve que tu es toujours un homme ! Cette douleur fait partie de l'être humain...
-ALORS JE NE VEUX PAS ÊTRE HUMAIN ! s'écria Harry.

Il attrapa un objet et le jeta à travers la pièce. Il se brisa alors en milles morceaux.

Un des portraits accroché aux murs s'exlama,

-Non mais vraiment !
-JE M'EN FICHE ! lui répondis Harry. J'EN AI EU ASSEZ, J'EN AI VU ASSEZ, JE VEUX QUE CA SE FINISSE, CA NE M'INTERESSE PLUS !
-Harry... dis-je simplement.

Mes pleurs étaient devenus silencieux. S'il-te-plaît, vient t'asseoir

-Non ! Je ne resterai pas assis comme toi ! Ton père est mort et toi tu restes là, à pleurer ! Tu n'es pas en colère toi ?! Pourquoi reste tu là, à lâcher quelques larmes ?
-T'es injuste Harry, dis-je, ces mots me blessants.
-NON ! C'est la vie qui est injuste ! C'est toi qui est injuste ! Parce que ton père et mort et toi tu restes là à faire comme si de rien n'étais !
-SAIS TU UNE SEULE SECONDE CE QUE JE RESSENS ?! TU NE SAIS PAS A QUEL POINT J'AI MAL ACTUELLEMENT ! J'ai tellement mal que tout ce que je voudrais c'est mourir ! Et si il y a bien une seule personne qui n'a pas à me faire la morale là dessus c'est bien toi ! Parce-que c'est à cause  toi que mon père est mort ! Si tu avais pris sérieusement tes cours d'occlumentie, on n'en serait pas là ! C'était un piège et tu as foncé la tête la première dedans !
-C'est ma faute si Sirius est mort, déclara Dumbledore, calmement. »

TOME 3. Ariana Black, fille de Sirius. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant