Plongée dans les abîmes: la lutte recommence

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Le 3 septembre 1997. Le jour où je me retrouvai au point de départ. Je me suis retrouvé dans une classe totalement différente que les années précédentes, j'étais content, mais la joie tourna bien vite au désespoir : en effet, je ne comptais pour personne. Je n'existais pas pour les autres de la classe, je n'étais pas accepté. Je me suis rendu compte plus tard que je m'étais trompé. De plus, ce que je craignais pendant les vacances, la pression, les menaces s'avéraient bien réels. Je ne parlerai pas de menaces en tant que telles, mais la demande à l'école est de plus en plus grandissante. En effet, le groupe de grunges, punks, enfin, les types de ce genre-là, s'était complètement disloqué, et donc beaucoup de mecs qui savaient refiler des trucs disparurent de l'école. Le seul problème, c'est que les gens s'acharnaient sur moi, voulant à tout prix avoir leur herbe. J'avais beau leur dire que pour moi, c'était fini, rien n'y faisait. De plus, je côtoyais le cannabis : les 2, 3 personnes avec qui je passais le temps de midi fumaient leurs joints, me demandant aussi chaque fois si je voulais fumer avec eux. Je me sentais seul, horriblement seul. M. et moi on se voyait plus, comme si je n'étais plus rien pour elle. Je n'avais plus de sentiments amoureux pour elle, mais elle me manquait quand-même beaucoup. La complicité entre nous deux me manquait, la confidente me manquait. J'avais pris le cours d'Espagnol et pour moi, le professeur était le plus sévère que j'ai jamais connu. Le pire, c'est que j'étudiais et que j'étais constamment pété à ses interros. Je me rendis compte bien plus tard, que c'était le meilleur service qu'il pouvait nous rendre et qu'il était tout le temps disponible pour ses élèves. Malheureusement, je l'ai découvert trop tard.

En plus de tous les problèmes cités plus haut, Je souffrais aussi sur un autre point. Le point sentimental. Daphnée, en effet, se tenait à distance, lorsqu'on se voyait, elle m'évitait, essayait de ne pas aller dans mes bras. Et puis, elle m'a dit une chose qui me frappa:

- Greg, si je te plaque un de ces jours, promets-moi de ne pas recommencer à fumer de l'herbe.

Je lui répondis que je ne pouvais pas promettre une telle chose, car on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve et que l'on n'était pas maître de son destin. Je ne pense pas lui avoir expliqué ma situation à l'école, je ne m'en souviens plus du tout à l'heure où j'écris ces lignes. à partir de cet instant, j'ai commencé à réfléchir sérieusement sur ces points-là. Et j'ai compris que Daphnée et moi c'était fini quoiqu'elle ne me l'ait pas dit. À ce moment-là, je rechangeais encore une fois, mais cette fois-ci c'était dans le sens inverse. J'étais à nouveau malheureux, tout seul, avec personne qui me comprenne. La pression, la solitude, mon mal-être eurent des conséquences catastrophiques pour moi.

À l'école, la seule personne sur qui je pouvais vraiment compter c'était Alex. Je passais mes temps de midi avec lui. Un peu de temps après, il me présenta à sa nouvelle conquête. En effet, Alex, le seul point que je peux lui reprocher, c'est son insouciance vis-à-vis des sentiments amoureux des autres. Il joue trop avec les sentiments des gens, mais à part ça, c'est le plus chouette gars que je connaisse. Bref, il me présenta sa nouvelle conquête : Elle s'appelait Isabelle et était d'origine Coréenne. Il me demanda si elle était mignonne et je lui répondis que oui. C'est vrai, c'était une très jolie fille, et en plus de cela, très sympathique toujours prête à aider quelqu'un qui est dans le besoin, qui a des problèmes. Elle a des longs cheveux noirs, un superbe sourire, une belle silhouette et un si joli visage. En fait, sous ses airs d'ange, Isabelle est un véritable démon. Elle m'a fait énormément souffrir, elle m'a aidé à me détruire encore plus. C'est une véritable peste et ce fut trop tard quand je m'en suis rendu compte, beaucoup trop tard. J'enviais énormément Alex, je pensais qu'il avait de la chance, et que moi j'étais qu'un bon à rien, que personne n'intéresse, qui n'a jamais de bol.

Salut, moi c'est Greg [édité chez Atramenta]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant