J'ai commencé à chercher des formations, pour me parfaire en informatique, et je me suis lancé dans celles-ci : un peu de développement web, mais surtout en administration système Unix, où j'ai rencontré un pote du tonnerre, qui habite pas très loin de chez moi. J'ai vraiment embrassé le logiciel libre à cette époque, bien que je le supportais déjà, ces formations ont permis à ce que je connaisse mieux le milieu, et sa philosophie, qui pour moi, est synonyme d'avenir, de société plus juste, si on applique ces principes dans les autres domaines. C'est d'ailleurs aussi une des raisons pour laquelle tous mes écrits sont dans le domaine public. Que d'autres puissent en profiter et s'approprier ce que je fais, pour que le mot partage, du mot « bien commun » puisse avoir un sens dans une société où seul l'argent compte.
Je me suis rendu compte aussi de beaucoup de choses en retournant chez ma mère. Ma compagne, que j'avais envoyé balader me manquait de plus en plus au fur et à mesure que le temps passait. J'allais souvent chez elle, et un beau jour, comme j'étais vraiment pas bien, ma mère me posa la question : est-ce que tu te vois avec elle et des enfants ? C'est là que j'ai compris, parce que oui, je l'imaginais bien. Et depuis, elle m'a donné le plus magnifique des cadeaux, le meilleur remonte moral par ses sourires, notre fils Henri. Il suffit qu'il coure vers moi, avec son si beau petit rire pour faire envoler le moindre petit souci et faire fondre mon petit cœur.
Et avec le net, j'ai commencé à bloguer. Timidement au début, faisant quelques trucs pas très intéressants, et j'ai refait plusieurs blogs avant d'arriver à l'antredugreg. Je me renseignais aussi de plus en plus sur le monde, et je me rendais compte que mes sentiments d'ado étaient dans le juste. Le monde ne tourne pas rond. J'ai pas mal parlé de cela sur Facebook aussi, voulant essayer de sensibiliser d'autres. Mais j'avais souvent l'impression de parler à un mur, les gens ne semblaient pas s'intéresser à cela, aux problématiques de société, préférant leur petit train-train quotidien, partageant des photos de chats ou des vidéos généralement stupides. Et un beau jour, j'ai trouvé des gens qui partageaient en grande partie ma vision de la société : les pirates. Je me sentais enfin compris, moins seul.
Mais j'avais vraiment du mal à savoir ce que je voulais réellement. Retravailler dans un système que je n'approuve plus du tout, où je risquais de retomber malade, je n'en voulais plus. Chercher du boulot est devenu un calvaire, n'ayant jamais de réponse, ou alors des réponses types du genre que je suis sous-diplômé. Et même pour toutes les associations pour lesquelles j'ai postulé, parce que je voulais me rendre utile, je ne recevais jamais aucune réponse.
La révélation s'est faite petit à petit. Mon blog a commencé à « cartonner » avec mon billet coup de gueule sur les chômeurs. J'ai commencé à découvrir des auteurs libres, qui écrivaient sur leur blog des histoires, des nouvelles, montrant qu'écrire par ce biais était possible. Le goût de l'écriture m'est revenu et je me suis remis à écrire corps et âme, écrivant tous les jours, même si je ne mettais rien sur le blog. Mon rêve d'adolescent était revenu m'habiter. Devenir écrivain. Je ne m'estime pas encore réellement comme tel, car j'ai encore beaucoup de progrès à faire. Je n'en vis pas non plus, car je veux avant tout partager ce que je fais, que ce que j'écris soit accessible à tous. Cette idée hante mon esprit au quotidien, comme je l'explique dans plusieurs billets de mon blog. Peut-être qu'un jour j'arriverai à en vivre, car rares sont les élus qui vivent de leur art, et encore moins les doux rêveurs utopistes tels que moi qui mettent tous leurs écrits en libre accès.
Je sais qu'il y a encore des cicatrices qui me font mal, que ces expériences ont laissé des traces. J'ai peur du regard des autres, suite aux moqueries et aux coups durs que j'ai subi par le passé. Mais tout doucement, avec le temps, ça se répare petit à petit, et je commence à prendre un peu confiance en moi. Ce n'est pas rose tous les jours, mais ma chère et tendre, mon petit fiston, les amis et la famille sont là. C'est ce que j'ai de plus cher au monde, c'est ce qui me rend si riche. Je ferai tout pour faire le bout de chemin le plus long possible avec eux.
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Salut, moi c'est Greg [édité chez Atramenta]
Non-FictionEst-ce que cette histoire vaut la peine d'être racontée ? Honnêtement, je n'en sais rien. Pendant des années, je pensais que ce que j'avais traversé faisait de moi quelqu'un d'extraordinaire, d'avoir une histoire hors du commun et qu'il fallait que...