Chapitre 5

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Alessio,

Tic. Tac.

New York continu à vivre...

Tic. Tac.

Les routes sont bondées...

Tic. Tac.

La population New-Yorkaise rentre chez elle...

Tic. Tac.

Vivre une vie que je n'aurais jamais.

Tic. Tac.

Pendant que moi je suis là dans ce putain de bureau.

Il devait arriver dans quelques secondes et cette putain d'horloge va me rendre fou. « Choisit bien tes partenaire Al » maman m'avait dit. Mais qui aurait pu croire que mon meilleur ami puisse me poser un lapin alors que j'ai tellement autre chose à faire que de l'attendre. Tellement de choses qui me pompe l'énergie. Rien ne va aujourd'hui.

De l'alcool. Il me fallait de l'alcool.

Je m'avançais donc jusqu'à ma déserte où se situait mes bouteilles de whisky. C'est toujours important d'avoir de l'alcool dans son bureau, surtout si ce dernier était un bureau d'affaire. Ça permettait de faire passer le temps, faire signer la partie adverse plus vite, me détendre surtout me détendre. Aux fils des années j'avais trouvé des bienfaits à cette déserte.

J'apportais mon verre à ma bouche, impatient de ressentir le liquide acre se diffuser dans chacune des cellules de mon organisme et me détendre d'une façon que je ne pouvais pas l'expliquer.

— Alessio ! Je suis désolé.

Je me retournais et je voyais le gars qui me servait de meilleur ami entrer en trombe dans mon bureau.

— Tu as une mine à avoir baisé ta secrétaire, dis-je face à son allure décontractée.

— Crois-moi que j'aurais préféré. Les Chinois m'ont tenu au téléphone pendant plus de deux heures. Sans que rien aboutisse. Et je n'en peux plus.

— Bien tu les rappelleras quand le temps t'y permettra, dis-je en prenant place derrière mon bureau. Qu'est-ce que tu as pour moi ?

Il me lançait sur mon bureau une pochette blanche où dessus, en lettre majuscules rouges, étaient indiqué : Soirée du Réveillon. Cette soirée qui puise toute mon énergie, comme si ce n'était pas déjà assez compliqué. Cette soirée qui m'était indispensable.

— Il me faut ton accord pour lancer les budgets Al.

— La réunion concernant tout ça, dis-je en lui montrant le dossier que j'avais dans ma main droite, ne se déroule que dans deux jours Eli.

— Tu devrais accélérer, ça arrive vite et tu sais que cette soirée t'est indispensable.

— Je le sais bien ! Je sais tout ça. Et on va y arriver.

— Je n'en doute pas.

Le téléphone posé sur mon bureau commençait à sonner.

Pitié quoi encore ?

— Monsieur Grassi, mademoiselle Watson arrive dans quelques minutes, dit la voix de mon assistante.

Je ne prenais pas la peine de la remercier. Mes mains passaient sur mon visage pour montrer mon exaspération à mon ami. Là aussi il me fallait beaucoup d'alcool dans le sang pour affronter ce qui allait arriver.

— La petite française hm ? Je devrais peut-être y aller alors, dit-il avec un sourire aux lèvres.

— Je vais t'étouffer avec des croissants Elijah.

NOLANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant