Chapitre 12

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Rose,

Ce soir on va au Rockefeller ! J'ai vraiment très hâte ! C'est la chose que je m'étais dise de faire dès que j'en avais l'occasion et j'en ai l'occasion maintenant ! C'est fou et tellement cliché.

Après ce qu'il c'était passé ce week-end, Adèle à insister pour m'accompagner. Parce qu'elle se sentait coupable de m'avoir laissé partir toute seule du bar et qu'elle ne veut plus que ça m'arrive. Cody l'avait également appris. Et en preux chevalier il m'avait demandé une description complète et précise de mon agresseur, sans émettre la pensée que resasser ce souvenir m'était douloureux.

Feliz Navidad

La neige à New-York c'était l'une de mes choses préférées dans cette ville. Voir Central Park qui avait pris les couleurs de l'hiver c'était vraiment idyllique. J'entends par là, que je suis la nouvelle petite européenne qui a demandé l'asile en Amérique, c'était évident que tout ici allait me sembler, américain.

J'avais eu Oscar au téléphone, il me jalousait énormément. Il me disait que lui pendant qu'il allait réviser ses examens de la rentrée moi j'allais aller à la patinoire, que la vie était injuste et tout ce qu'un meilleur ami pouvait dire sur un autre continent.

Qu'est-ce que j'avais hâte de me retrouver au pied du grand sapin du Rockefeller. Je rêve indirectement de mon petit film de Noël à moi. Ça va être incroyable, j'en suis persuadée !

Il était tout juste dix-huit heures quand j'attendais déjà Adèle dans le hall en dansant d'un pied à l'autre. J'avais l'impression d'être une enfant de neuf ans ! C'était existant !

Après la journée que je venais de passer au travail, des journées qui devenaient beaucoup plus rudes avec toutes les annonces de Noël qui doivent figurer dans les papiers, je pense que c'est vraiment mérité. On était déjà le 8 décembre, j'avais bouclé mon dossier que je devais envoyer dans les prochains jours. J'étais enfin libre !

Feliz Navidad

L'immeuble n'est pas vraiment loin du Rockefeller. En temps normal, je dirais qu'on aurait pu mettre une quinzaine de minutes. Mais Adèle tenait à tout prendre en photo. Elle me rappelait beaucoup Oscar sur ce point. Elle avait toujours son téléphone dans les mains, en train de capturer la raison de son émerveillement. Je supposais que les décorations ne devaient pas être les mêmes aux fils des années pour qu'elle soit aussi émerveillée.

On venait d'arriver. Cody était à ma droite. Adèle était déjà partie très loin devant nous. Et quant à Sam, elle ne semblait pas être ravie d'être là. Je crois qu'elle n'aime pas trop les fêtes de Noël. Elle n'a jamais éprouvé le besoin de nous montrer une once d'excitation quand on amenait le sujet. Mais elle ne gâchera en rien la mienne. Ses remarques désobligeantes sur le fait qu'il faisait froid ou que ses chaussettes étaient mouillées n'allaient pas pourrir ma soirée. J'avais comme l'impression d'être accompagné du Grinch.

Sans parler de Sam. Quand je posais mon regard sur le gigantesque sapin qui surveillait la patinoire, j'avais des étoiles pleins les yeux. Comme dans les livres. Tout était exactement comme je l'avais pu le lire en France. Les gens étaient en train de glisser, et seulement des rires me venaient aux oreilles. C'était merveilleux. Mes yeux ne voulaient pas lâcher cet arbre aux mille et une couleur, qui scintillaient en s'accordant parfaitement les unes aux autres. Je n'en revenais pas. J'étais enfin là. Là où j'ai toujours rêvé d'être.

— Cody ! Cria soudainement Adèle. Il est encore là !

On regardait tous les deux dans la direction de là où nous parvenait sa voix. Elle semblait excitée.

NOLANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant