Rose,
Aujourd'hui en me réveillant dans le duplex d'Alessio après avoir passé une autre nuit avec lui, c'était devenu un vrai rituel auquel je tenais, j'avais décidé de l'accompagner lors de sa visite dans la maison d'orphelins où réside Nolan. Il n'était pas contre l'idée que je l'accompagne car il disait que ce petit garçon m'aimait beaucoup et que ça lui ferait probablement plaisir de me voir.
Il est vrai que je ne l'ai pas vue depuis la soirée qu'on a passé ensemble au Rockefeller Center je ne l'ai plus revue, voilà bientôt un mois et demi de ça. Pourtant, je ressens encore au fond de moi cette bonté qu'il a pu partager avec moi ce soir-là. Et malgré mon envie de le revoir, je n'avais malheureusement jamais pris le temps pour le faire. Je ne voulais pas que ce soit trop tard.
On arrivait main dans la main devant la maison de Jane. Je ne me suis jamais vraiment attardée sur l'architecture des bâtiments de New-York. Mais celle de cette maison n'avait en rien quelques chose de typique pour New-York. On dirait une maison qui sort tout droit des livres fantastiques, un peu dans le même style que celle de Miss Peregrine et je suis persuadée que Jane a réussi à trouver quelque chose de particulier dans chacun des enfants qu'elle héberge.
Je lui trouve beaucoup de courage à Jane, de réussir à s'attacher à chacun de ses enfants pour les faire sentir aimé et unique. Mais devoir les laisser partir, je sais que c'est quelque chose que je ne pourrais pas envisager. Elle est forte et beaucoup plus utile pour la société que la plupart des américains.
On entrait donc dans la petite entrée de la maison, des enfants couraient et criaient dans toute la maison, montrant ainsi que malgré leur malheur ils vivaient. Le cœur serré de voir tous ses enfants que je ne peux pas aider, je suivais Alessio à travers cette maison que je connaissais peu, voire pas du tout.
On saluait Jane qui était en train de faire de la pâtisserie avec deux de ses enfants et elle nous indiquait où on pouvait trouver Nolan nous disant également qu'il restait dans sa chambre depuis plusieurs jours.
On montait à l'étage, esquivant des jouets, des dessins ou des chaussures qui jonchaient les marches couverte d'une moquette verte.
A l'étage de nombreuse porte nous faisait face. Alessio connaissant les lieus ne perdait pas une seule seconde avant de se diriger vers la porte qui nous séparait de ce merveilleux petit garçon.
Je suivais Alessio à sa suite afin d'entrer dans la chambre de Nolan. Et j'eu le souffle coupé.
Le voir là, juste face à moi Nolan allongé dans son petit lit, comme s'il n'avait pas bougé depuis plusieurs jours me brisait le cœur d'une lenteur assez désagréable. Seulement le bruit de la machine qui calculait les battements de son cœur contrastait avec la douceur de la pièce.
— Comment ça va mon garçon ? Dit Alessio en s'approchant de Nolan.
Il prenait de nombreuses respirations et le bruit de ses poumons étaient plus qu'inquiétant. Je m'approchais d'un siège qui prenait place près de la fenêtre, il prit ce temps pour lui répondre :
— Je suppose que si j'entends encore cette machine c'est que ça va bien, dit-il faiblement.
Sa voix n'était qu'un murmure et passait difficilement au-dessus du bruit de la machine qui me donnait déjà mal au crâne, mais qu'est-ce que j'étais quand même heureuse de l'entendre, signe qu'il était toujours parmi nous.
— Il y a Rosalia aujourd'hui, dit simplement Alessio en lui donnant un regard qui valait toutes les peines.
— Bonjour Nolan.
— Bonjour Rose, il ponctuait sa phrase d'une légère quinte de toux, je suis en train de fondre comme Ghiaccio c'est plutôt drôle, je vais aller le rejoindre.
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NOLAN
RomansaManhattan, New-York, Novembre Une arrivée qui se veut explosive dans la vie de nos deux protagonistes. Une vient de Paris et rêve depuis toujours de faire ses preuves sur le sol Américain pour se montrer qu'elle peut y arriver sans l'aide de son pè...