NOLAN

Chapitre 27

Rose,

La tour de glace qu'était la tour qui abritait les bureaux de « Grassi Industry » était devenue pour moi un genre de seconde maison. J'y passais la plupart de mon temps, j'y voyais les gens que j'aime le plus dans cette ville et j'avais du pouvoir. Et pour une fois dans ma vie je me suis sentie méritante de ce que j'avais réussi à avoir.

Tous les jours je passe par le hall et tous les jours mon ouïe arrive à entendre des petits chuchotement envers moi. Beaucoup se demande comment j'ai réussi à faire pour que le grand et beau patron ténébreux soit totalement épris de moi. Ce ne sont pas mes mots c'est les leurs. Donc je fais comme je fais d'habitude. J'avance tête haute, talon qui claquant sur le sol que je remplacerais dans l'ascenseur par mes mocassins et je souris comme si j'avais déjà tout gagné dans la vie.

Quant au beau et ténébreux patron, lui il semble bien aller. En effet depuis la petite soirée qu'on a organisée pour lui, il semble comment dire ? Plus en vie.

Je dois l'avouer il y a encore du chemin certes, comme dans tout deuil, mais je sais qu'il va y arriver. Et quand ce sera le cas je serais à ses côtés pour le féliciter, l'embrasser et lui dire à quel point il est aimé par tant de monde ici.

Donc ouais, on peut dire que la vie va bien. En tout cas elle va mieux et je demande aux étoiles que ça continue.

J'étais installée dans mon bureau que j'occupais déjà depuis quelques temps et il m'arrivait de penser que c'était bientôt la fin du congé que Mia, l'ancienne assistante, a demandé. Et de ce fait, je n'ai encore pas parlé de mon avenir dans la société avec Alessio. Avait-il projet de me virer ? De me garder ? De m'offrir un post ? J'en avais foutrement aucune idée.

Pressé de savoir mon avenir dans cette société que j'apprécie un peu plus chaque jour, je décidais d'aller voir mon petit-ami dans son bureau.

De derrière la porte je l'entendais discuter avec quelqu'un au téléphone, je donnais quelques coups pour signaler ma présence. Il ne tardait pas à m'accorder l'entrer.

Son regard se posait sur moi et il me souriait.

— Très bien Monsieur j'ai hâte de conclure cela avec vous. On se voit dans quelques jours, dit-il en raccrochant.

J'en profitais pour prendre place face à lui.

— Un gros contrat à signer ? Demande-je par simple curiosité.

— En quelque sorte, dit-il dans un sourire.

— Je n'en saurais pas plus ?

— Dans quelques jours cara, j'aimerais que tu ailles me chercher ça dans la boutique au coin de la rue s'il te plait, il me tendait un papier.

— Un costume trois pièces noir ? Dis-je en lisant ce dernier. Tu dois en avoir assez dans ta penderie pour jamais mettre le même chaque jours de l'année, dis-je en rigolant. Et puis j'étais venue pour te parler de quelque chose.

— Fait ça pour moi cara, et je t'écouterais parler jusqu'à qu'on me sépare de toi, dit-il en reprenant son téléphone.

— Bien, concluais-je vaincue sachant que je n'obtiendrais pas plus.

Je marchais dans les rues de New-York, le soleil éblouissait déjà les nombreuses fenêtre des buildings de cette ville et les rayons du soleils qui se reflétaient dans ses dernières venaient caresser ma peau qui était mise à nue. J'adore les beaux jours, ça met tout le monde de bonne humeur. C'était déjà bientôt le printemps et j'adore cette saison.

Je passais et relisais de nombreuse fois l'adresse qu'il m'avait donné, téléphone à la main je suivais les indications de directions que me donnaient mon application.