Chapitre 30

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Rose,

L'Italie ! Le pays de ma naissance, je n'en revenais pas que dans quelques minutes j'allais revoir ce pays que j'aimais tant.

Quand j'ai appelé Oscar pour lui annoncer la nouvelle il semblait content excité même, il disait qu'il essayerait de venir nous voir et je lui ai alors dit que s'il ne trouvait pas de moyen j'allais venir. Je suis sûre qu'Alessio ne me refuserait pas un détour vers l'un des hommes les plus importants pour moi.

J'avais le nez collé contre hublot qui donnait une vue sur les terres française. On n'atterrissait pas si loin de la frontière, Alessio m'a confié que la demeure familiale se trouvait dans le comté de Côme. Une ville que je ne connais pas encore mais que j'avais hâte de découvrir.

Alessio était assis face à moi et il semblait beaucoup plus détendu, comme s'il voulait faire les choses bien. En ce moment je ne me prononce plus trop sur le fait qu'une journée pourrait se dérouler sans accros, mais je le pense fortement pour aujourd'hui.

Je m'approchais de lui au même moment qu'il levait les yeux de son magasine.

- Tu as l'air en forme, il me prenait la main afin de m'insister à m'asseoir sur ses cuisses.

- Pourquoi je ne le serais pas ?

Son regard était voilé de désir, comme à chaque fois qu'il posait les yeux sur moi. C'est ça que j'appréciais le plus dans le fait d'aimer Alessio Grassi. Il vous regarde comme la cinquième merveille du monde même si vous avez la tête dans les toilettes parce que vous avez trop bu (oui on est déjà passé par là). Il nous fait sentir comme la femme la plus désirable de l'univers, comme s'il n'avait jamais vue quelqu'un comme vous auparavant. Parfois j'aimerais croire à cette théorie, mais Alessio est une homme beau et riche et il vit à New-York, il a forcément rencontré d'autre personne avant moi.

- Je ne sais pas, je vais quand même rencontrer ma belle-famille, dis-je en passant ma main sur sa barbe de trois jours. J'aimerais faire bonne impression.

- La seule autre personne qu'ils ont rencontré c'est Meryl, croit moi cara, tu n'as pas de soucis à te faire.

- Un jour tu me raconteras ce qu'il s'est passé avec elle ?

- Peut-être.

Une hôtesse de l'air coupait notre conversation en nous disant de nous installer à nos sièges pour l'atterrissage. J'embrassais chastement Alessio sur les lèvres avant de rejoindre mon siège.

Le jet n'avait pas tellement changé depuis la dernière fois, je n'ai pas l'impression qu'il le prenne souvent et j'ai même la conviction qu'on pourrait encore ressentir le désir que j'avais eu pour lui la première fois qu'il m'avait appelé « cara ». Sur ces lèvres ce simple surnom sonnait comme un ordre, un gémissement, un supplice. Et j'aimais l'entendre m'appeler comme ça, parce qu'il le dit probablement qu'à moi et bizarrement ça me réchauffait le cœur.

On avait pris la voiture jusqu'à la demeure familiale des Grassi et l'air qui passait dans mes cheveux à chaque accélération de la part d'Alessio me faisait presque regretter d'avoir posé mes bagages à New-York. Je ne pense pas être destinée à passer toute ma vie dans une grande ville comme New-York, je pense plus que c'est un rêve qui souffle une fois qu'on devient habitué. Vivre le début de sa vie pourquoi pas y mourir serait un très grand échec personnel. Je me voyais bien par exemple vivre dans une ville comme celle-ci, Côme c'est magnifique et ça change énormément de Naples, entouré de ce géant lac, la vue me coupait le souffle si bien que je n'entendais pas quand Alessio essayait de me parler. Je me sentais tout de suite très réconfortée à la vue de paysage j'avais l'impression d'être dans un monde à part, entouré de montagnes et d'eau c'était un bel endroit pour envisager une retraite.

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