Chapitre 26

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Rose, 

— Bonjour nouveau meilleur ami !

J'étais dans mon bureau aujourd'hui, comme à peu près tous les autres jours depuis l'enterrement de Nolan. Et je ne faisais rien. Alessio se tuait à la tâche et il faisait tout de lui-même. Il supporte mal le fait de faire le deuil de Nolan. Et c'est compréhensible dans un sens car il le considérait comme son fils. Je comprends et je ne le jugerais jamais sur ça. Chacun avance à sa manière, à son rythme et je sais que même s'il dira dans quelques temps que ça va, il aura toujours cette gorge nouée à l'entente de son prénom. La vie d'après la mort de Nolan ne risque pas d'être pareil dès à présent.

J'essayais tant bien que mal de l'aider et aujourd'hui mon seul espoir c'est de téléphoner à mon nouveau meilleur ami par alliance, si je peux le nommer comme ça.

— Bonjour future belle-sœur préférée, dit-il tout joyeux.

Je rigolais à sa phrase.

Je suis sûr que dans un sens, Cody et Elijah se seraient très bien entendu, ils dégagent la même chose. Mais malheureusement, je ne pense pas que leurs chemins doivent se rencontrer.

On s'échangeait quelques banalités avant de revenir au même sujet de conversation qu'on a tous depuis deux semaines maintenant.

— Il va mal, dis-je en vérifiant qu'il ne m'entende pas.

— Je sais.

Il y eut un petit moment de silence avec seulement quelques respirations qui se faisaient entendre. J'ai l'impression que grâce à elles ont entendaient à quel point on s'inquiétait pour lui.

Il souffrait et il ne le cachait même plus.

— Tu es dans les locaux aujourd'hui ? Me demande-t-il simplement.

— Comme à peu près tous les jours de ma vie depuis quelques mois pourquoi ?

— Descend quelques étages pour qu'on discute de ça en réel. Et fais attention à ce qu'il ne te voit pas.

Je sortais donc de mon bureau à pas de loup. Je passais devant la porte entrouverte d'Alessio et je l'entendais parler sévèrement avec quelqu'un au téléphone. J'eu une petite hésitation à aller le voir, pour lui demander s'il allait bien, mais je me suis ravisée en me disant que quelquefois c'est ce qu'il attendait de se retrouver seul avec lui-même

Je descendais les quelques étages assez rapidement pour être de retour au plus vite dans mon bureau si jamais par grand hasard, Alessio aurait besoin de moi.

Je passais entre les différents box qui animaient l'étages d'Elijah afin de me rendre au bout du grand open space où se trouvait une plaque avec marqué son nom. Il y a tellement de bruit et d'agitation à cet étage que personne ne faisait attention à moi, comme si j'avais toujours été là.

Je toquais activement à la porte de mon ami ? J'attendais quelques secondes avant qu'il m'autorise à entrer.

— Bienvenue dans ma bulle ! Dit-il en ouvrant les bras encore installé dans son fauteuil majestueux.

— Ça doit être compliqué pour toi d'être que le second, dis-je en rigolant.

— Pas vraiment, j'ai presque autant de part dans cette société qu'Alessio et je ne travaille pas autant que lui, et ça ma chère, dit-il en me pointant du doigt, c'est ce qu'on appelle l'intelligence.

— Ok Einstein, dis-je en lui souriant, qu'est-ce qu'on fait ?

On a discuté pendant une bonne vingtaine de minutes de la situation inquiétante d'Alessio. Il me fait part qu'à quelques reprises il l'a appelé tard dans la nuit parce qu'il n'avait plus de bouteille à s'enfiler. Et c'est là, que je m'en suis voulu de partir quand je trouvais que ça faisait trop, que pour mon bien je devais partir et j'espérais que ça lui ferait un genre d'électrochoc. Je ne dis pas que je suis la solution à tout, mais ouais j'avais cette conviction enfouis en moi que j'aurais pu l'aider pour qu'il se dise que oui c'est compliqué mais malheureusement la vie continue.

NOLANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant