Chapitre 31

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Rose,

Les matins en Italie pouvaient s'apparenter à la chose que j'appréciais le plus dans ce monde. En effet, voilà quelques jours qu'Alessio et moi avions posé nos bagages sur le sols européen et je ne me lasserais jamais de cette tranquillité matinale. Je me réveillais souvent avant Alessio, je m'approchais de la fenêtre qui donnait sur le lac et je respirais. Pour la première fois depuis que j'avais quitté Paris, j'avais l'impression de respirer pour de vrai. Chaque inspirations comblaient mes poumons d'une air qui se voulaient pur, et j'étais si peu habituée qu'au début ça faisait même mal.

Ma vie depuis que je suis arrivée ici ressemble à mon rêve éveillé. Les parents d'Alessio sont les êtres les plus gentils que j'ai pu rencontrer. Il m'a alors appris que ce n'étaient pas ces parents biologiques. Voyez-vous, s'il ne me l'avait jamais dit, je n'aurais probablement jamais deviné. Il partageait les mêmes trait que son père et avait le même sourire que sa mère, c'était impressionnant.

- Te voilà déjà levé... commence une voix endormie dans mon dos. J'aurais espéré qu'après la nuit qu'on vient de passer tu dormes un peu plus.

- Je suppose que mon horloge interne s'est réglée ainsi, dis-je en le rejoignant dans le lit.

Il faisait passer le drap en soie au-dessus de moi, pour couvrir nos deux corps enlacés. Je sentais qu'il aurait été capable de se rendormir car je sentais son souffle dans mes cheveux devenir beaucoup moins vif. Je l'embrassais à la volé et je lui disais :

- Tu devrais enfiler quelque chose, je ne veux pas affronter le petit-déjeuner seule.

Le grognement qu'il avait sorti m'avait fait rire. J'ai l'impression que c'est la première fois que je rencontre le : « Alessio pas du matin », lui qui semblait tout le temps sur le qui-vive à New-York, à la limite des insomnies. Là il semblait rattraper le temps qu'il devait à Morphée et ça me réchauffait le cœur de savoir qu'il prenait quand même du temps pour se reposer.

- Et toi, dit-il en ouvrant un œil, bien que j'aie une soudaine envie de te prendre en te voyant dans mon t-shirt d'université. Je ne suis pas sûr qu'ils apprécient, même s'ils apprécient la fille dedans.

- Alessio !

Le voilà en train de rire comme un adolescent.

En début d'après-midi j'avais pris place sur la terrasse accompagné de la fille Grassi. Je l'apprécie déjà beaucoup. C'est toujours réconfortant de savoir qu'il y a quelqu'un de presque mon âge qui pourrait être mon amie sur le long terme. Et puis Georgia est cool il n'y aucune raison que ça ne marche pas. On avait déjà commencé à partager des vêtements (elle a un style que j'adore) et également quelques anecdotes sur son frère. Pour elle s'était son frère de sang, elle l'a toujours considéré comme tel et il y a toujours eu un respect mutuel entre eux. Elle disait qu'elle était contente de voir son grand-frère qui avait enfin trouvé à nouveau le bonheur auprès d'une femme. Et j'ai eu une monté de pression, j'avais cette impression que tout le monde croyait en moi pour faire tenir Alessio et j'avais peur de tout faire foirer. Je lui avais confié que moi je n'avais pas un frère mais un meilleur ami et que c'était équivalent. J'avais passé l'après-midi à lui montrer des photos de nous. Il n'y avait pas de gêne entre nous.

Ses longues jambes dorée appâtaient les rayons du soleil sur son transat avec de la musique pop dans le fond. Je la mimais.

- Est-ce que tu es amoureuse de mon frère ?

Elle m'avait surpris en posant cette question, brisant ainsi le calme réconfortant qu'on avait réussi à instaurer. Je la regardais essayant de jauger du coin de l'œil si elle s'attendait vraiment à une réponse. Et quand je voyais ses yeux bleus me percer jusqu'à la moelle, je me suis dit qu'il valait mieux lui répondre.

NOLANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant