Rose,
La soirée d'hier s'est rallongée plus qu'elle ne l'aurait dû. En effet, après que les enfants étaient partis, Alessio et moi-même avions pris le même chemin pour rentrer. Tout coulait de source, c'était mon voisin. On avait marché dans un calme olympien, personne n'avait émis l'idée de rentrer avec l'autre. C'était juste naturel. On avait marché dans les rues de New-York, nos pas écrasant la neige comme de bonnes vieilles connaissances. C'était un silence apaisant. Il n'y avait plus aucune barrière. Si bien qu'une fois passé devant un bar, il m'avait proposé un verre, me sortant de ma bulle. Je n'ai pas pu lui refuser cette demande.
Alors on a bu. Discuté. Comme des amis qui venaient de se retrouver.
On avait ri. Et partagé ce moment, comme des amis qui ce n'étaient jamais vraiment quitté.
Cet Alessio-là est beaucoup plus agréable. Il n'a pas besoin de jouer la carte du patron quand il n'est plus dans sa tour d'ivoire. Et c'était intéressant de voir cette facette-là de lui.
Les serveuses qui étaient venues chacune leurs tours à notre table, lui faisait du regard, voulant montrer ainsi leurs claires intentions pour la nuit. Il n'avait pas détourné le regard de moi. Et lui et ses fossettes qui se crée quand il veut se retenir de rire m'ont suivi jusqu'à que Morphée vienne me prendre dans ses bras.
— Non Oscar tu ne peux pas appeler un de tes poissons « pa » et l'autre « né », dis-je pour la centième fois au moins pendant cette conversation.
On s'appelait, comme à notre habitude. Et là pour le coup, la conversation était vachement tournée sur le fait que mon cher monsieur Da Silva voulait prendre des poissons pour son appartement. Il a toujours aimé les jeux de mots, que ça ne m'étonne pas vraiment, mais quand même.
— Non mais regarde, j'achète pa et né, une fille vient à la maison. Elle comprend, elle rigole. Boom la soirée commence bien, dit-il comme s'il avait trouvé le résultat de son calcul.
— Et comme on dit « femme qui rit, femme à moitié dans son lit » ? Dis-je le sourire aux lèvres.
— Exactement ! Aller je suis convaincu, il faut juste que je regarde si une animalerie est ouverte dans cette ville de sans cœur.
Mon téléphone qui était posé sur le comptoir juste à mes côtés commençait à vibrer. Je regardais et c'était indiqué comme un numéro masqué. Bien, si c'est important il rappellera ou mieux il laisse un message sur mon incroyable boite vocale « Bonjour, je t'ignore volontairement, laisse un message si c'est important. »
Il a rappelé tout de suite derrière. Laissant peut-être aucun doute sur une potentielle situation.
— Oscar je te laisse, je te rappelle plus tard il y a un numéro qui essaie de me joindre.
— Bisou, je vais à l'animalerie !
— Ne fais pas de bêtises !
— Tu me connais, dit-il avant de couper la communication.
Quant à moi je reportais mon attention sur mon téléphone. Qui peut bien m'appeler un samedi midi. Ça ne peut être ni Adèle – elle serait directement venue-, ni Cody et encore moins Sam. J'espère que ce n'est pas un démarcheur, j'ai horreur de ses personnes qui me font perdre mon temps.
Avant que l'appel soit une nouvelle fois décliné, j'acceptais la communication.
Et rien.
Juste deux souffles qui se mélangeaient. Mon côté très film d'horreur me ferait penser que l'homme au masque blanc allait me demander mon film d'horreur préféré.

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NOLAN
RomanceManhattan, New-York, Novembre Une arrivée qui se veut explosive dans la vie de nos deux protagonistes. Une vient de Paris et rêve depuis toujours de faire ses preuves sur le sol Américain pour se montrer qu'elle peut y arriver sans l'aide de son pè...