Alessio,
— Qui aurait cru que la petite française fraichement arrivé était en réalité ta voisine mon chère Alessio ? Dit mon plus proche collaborateur en s'assoyant sur mon divan.
— Pourquoi encore discuter de ça, toi et Layla vous ne l'avez pas assez fait l'autre soir ?
— C'est complétement ton genre de fille Al' ! Et depuis Meryl tu es au point mort mec.
— Je ne savais que ma vie sexuelle t'intéressait autant mon chère Elijah.
— Si la française ne t'intéresse pas, je pourrais tenter ma chance ?
— Tu as vingt-neuf ans Elijah !
— Toi aussi !
— C'est bien pour ça qu'elle ne m'intéresse pas.
— Alors pourquoi tu lui as proposé de t'envoyer un mail pour revoir son poste ? A quel moment toi tu t'inquiètes du bien-être de nos salariés ?
— Tu me fatigues Elijah, j'ai l'impression de parler à un mur, dis-je en l'accompagnant vers la porte. Sors d'ici, va vaquer à tes occupations. Et n'oublie pas que j'ai plus de part que toi dans cette entreprise. Ce qui fait de moi le boss suprême. Un boss qui pourrait virer son meilleur ami très vite.
— Tu n'oserais pas.
— Bisou mon chou, dis-je en rigolant avant de fermer la porte de mon bureau.
Je pouvais cocher « avoir une conversation chiante avec son meilleur ami » de ma liste de chose à faire aujourd'hui.
Je me retrouvais enfin seul. Face à la grandeur de New-York. Je surplombais la ville. Le pouvoir coulant dans mes veines. J'adorais ça.
Depuis que Meryl et moi nous nous sommes séparés. Lui et Layla pense que je dois impérativement trouver quelqu'un d'autre. Que rester seul me consumerait. Mais j'aimais ma solitude parce que je l'ai choisi. Je couchais avec des filles quelconques à droite à gauche et ça me suffit très bien. Moi j'avais ce que j'attendais d'elles et elles, elles avaient l'opportunité de se vanter d'avoir couché avec le plus beau parti de l'Etat.
Mais voilà maintenant les choses ont changé depuis qu'elle est entrée dans ma vie. Tout le monde croyait que c'était le destin. Moi j'étais le dernier à le croire. Ce n'était pas auprès d'une jeune femme comme elle que j'allais trouver ce que je pouvais chercher si je l'avais décidé.
Enfin vous m'avez vue ! J'étais riche et célibataire, toute la ville était à mes pieds. Tout le monde sauf elle. J'entendais par-là que c'était l'une des seules à me tenir tête à sa manière. Moi je trouvais ça drôle, mes meilleurs amis eux, ils voyaient en elles la femme qui m'était dû.
Elle était si jeune.
Que je pourrais la briser d'un simple touché.
Non. Il fallait que tout le monde arrête ça.
Dans quelques jours, elle allait m'envoyer son dossier, je n'allais pas le lire. Je lui dirais que c'est un travail médiocre. Et elle partira d'elle-même. Et personne n'allaient plus jamais parler d'elle.
J'étais très bien seul.
Mon ordinateur était éteint. Je venais de quitter mon bureau. Les journées en cette période elles se ressemblent énormément. Et ça me fatiguait. J'aime être surpris. Et depuis quelques jours c'était absolument la même routine. Et la seule chose qui me motivait à me réveiller ces temps-ci, c'était le fait que j'allais pouvoir aller voir Nolan. Je venais plus souvent lui rendre visite dans cette période. Lui donnant quelques conseils pour qu'il fasse son plus beau sourire. Pour qu'il ait une quelconque chance. C'était Noël et cette période était vraiment importante pour eux.
En voiture, la radio doucement actionnée, je roulais dans les rues déjà enneigées de cette ville qui m'avait vu grandir. Cette ville qui m'avait donné ma chance. C'était pour cela que je me devais de rendre la pareille.
Mes mains sur le volant en cuir noir, je m'arrêtais face au lieu de réception qu'on avait choisi. Un manoir gigantesque, on l'avait loué pour deux mois. Je sortais de la voiture, pour m'aventurer sur le chantier. Les choses commençaient à prendre formes. J'étais ravis du travail fournis.
J'avais hâte de cette soirée, pour voir leur sourire éclairer leur visage rien qu'une fois avant cette fin d'année. C'était comme mon devoir, comme si je m'étais engagé silencieusement auprès de tout le monde. Et ils savaient que j'étais un homme de parole.
— Je te manque déjà ? Dis-je à Elijah en répondant à mon téléphone.
— Où est ce que tu es Alessio ?
J'entrais dans ma voiture, allumant le moteur, j'entendais tout de suite Eli souffler.
— Je suis quelque part dans la périphérie de la ville. Qu'est-ce que tu me veux ?
— Je sortais des bureaux et tu ne devineras jamais qui j'ai vue dans le hall d'entrée, assise gentiment sur les canapés.
— Je veux entendre le prénom de personne sauf si c'est celui de Angelina Jolie, dis-je en m'engageant sur la route.
— Meryl t'attendait.
— Ne dit pas son prénom pendant que je conduis malheureux !
Elle commençait vraiment à me pourrir la vie. C'était la plus grande erreur de toute ma mouvementé vie. Et je m'en mordais les doigts encore maintenant.
On était le couple de New-York idéal, à faire affoler les unes des journaux. Le rookie dans le monde du business avec la petite prodige de la mode. On était le couple qui donnait envie et qu'il fallait suivre. Puis les choses ont fait que l'une de nos spécialités à plus marché que l'autre. Qu'elle soit devenue complétement jalouse de mon argent. Et fin de l'histoire.
Quand Grassi Industry est entré sur le marcher à devenir la plus grande entreprise du pays, ça a fait beaucoup de bruit. Et c'était parvenu, pour mon plus grand malheur à ses oreilles. Trois ans que je n'avais pas eu de ses nouvelles et voilà qu'elle me pourchassait dans toute la ville comme un putain de démon accroché à ma cheville.
— Elle voulait te voir. Elle m'a reconnu Al', elle est venue vers moi sa langue de vipère dans sa bouche, ses larmes sur ses joues.
— Si elle n'a pas compris que quand j'ignore ses appels c'est parce que je ne veux pas lui parler, désolé Elijah mais je ne peux plus rien y faire.
— Si justement ! Elle est malade Al' ! Elle m'a fait peur je te jure on dirait un fantôme. Demande à la justice d'accéléré je ne sais pas moi !
— Il ne suffit d'être l'homme le plus riche de l'Etat pour que la justice te fasse un quelconque signe de vie avant les autres. Crois-moi que j'aurais voulu. On ne peut pas aider quelqu'un qui n'a pas conscience qu'il a un problème !
— Ne revient pas aux bureaux ce soir. Elle pourrait t'attendre sur les escaliers enneigés pour te parler.
— Très bien. Bonne soirée Elijah.
— Bonne soirée Al', fais attention à toi.
Et toute la frustration que j'avais accumulé pendant cette conversation partait, en partie, quand j'avais de décidé de lancer fortement mon téléphone sur mon siège. Un juron m'avait échappé.
Je me reconcentrais sur la route bloquée par le monde.
Rien au monde ne pourra m'empêché de t'abattre ma chère Meryl. Tu venais d'entrer dans une partie sans fin avec le grand méchant loup.

VOUS LISEZ
NOLAN
RomanceManhattan, New-York, Novembre Une arrivée qui se veut explosive dans la vie de nos deux protagonistes. Une vient de Paris et rêve depuis toujours de faire ses preuves sur le sol Américain pour se montrer qu'elle peut y arriver sans l'aide de son pè...