Chapitre 11

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tw: harcèlement de rue

Rose,

— Ce soir on va dans un bar ! Dit Adèle en entrant dans le hall, s'attirant tous les regards de nos voisins snobs.

Elle s'asseyait sur l'un des canapés d'accueil, sous le regard de détresse de Richard. Je crois qu'au fond, il nous aime bien. Et puis même si ce n'était pas le cas, c'est lui qui nous a fait nous rencontrer. Tout est sa faute. Mais je lui en remercie, depuis ce fameux dimanche, je me sens beaucoup moins seule dans cette grande ville.

— Je te laisse Oscar, bonne nuit à toi ! Dis-je en m'avançant jusqu'à ma nouvelle amie.

— Ne boit pas trop ce soir !

— Promis, dis-je en raccrochant.

Je m'installais dans un des fauteuils libres.

— Il faudra que tu me le présente un jour, me dit Adèle.

— Tu ne connais même pas un mot de français, dis-je en rigolant.

— Non c'est vrai, mais c'est sexy de t'entendre le parler.

— Un jour on se retrouvera en France qui sait.

Adèle ne m'a jamais caché son envie de voyager à travers le monde. Ni son envie de chopper mon meilleur ami depuis qu'elle a vu une photo de nous sur le fond d'écran de mon ordinateur. Aujourd'hui elle a posé ses valises à New-York parce qu'elle a une réunion de famille assez importante. Demain peut-être elle sera partie. Elle est assez imprévisible et je crois que ça me plait.

— Mais tu sais que je n'ai jamais rencontré de français ! Dit-elle en se s'installant un peu mieux sur le canapé afin de poursuivre la conversation qui a l'air de lui tenir à cœur. Je trouve que c'est un pays formidable, vous avez la mer, l'océan, les montagnes à portée de mains ! Les paysages doivent être magnifique !

Je rigolais face à son enthousiasme qui me réchauffait le cœur.

— Et si tu me parlais de ce fameux bar ! Dis-je pour changer de sujet, nostalgique de mon pays d'adoption.

— Oh oui !

Et elle me parlait de l'incroyable bar que Cody avait trouvé. Elle laissait souvent entendre, que moi j'allais finir avec son meilleur ami à elle et inversement.

Ce soir on allait se rendre au Piano bar. Et d'après ce que Cody a pu lui raconter ça allait d'être incroyable. Et il faudrait arriver avant 20 heures, parce que je cite « Cody veut profiter de le happy hour ».

— Tu viens n'est-ce pas ? Parce que moi, la neige ça me déprime et si mon amie n'est pas là je serais encore plus déprimé... Dit-elle avec ses yeux de merlan frit.

Adèle c'est quelqu'un d'assez solaire et je comprends que ne pas voir le soleil depuis quelques jours peut jouer sur son moral. Pour ma part je ne trouve ça pas bien choquant, je viens de Paris quand même.

— Bien sûr que je viens !

— Incroyable ! On devrait aller se préparer ! On va tellement s'amuser !

— Mais Adèle il n'est que 16 heures ! Dis-je en la suivant à sa suite.

— Justement, on est déjà en retard !

On était passé chez elle pour prendre des affaires, et je crois n'avoir jamais passé autant de temps devant une armoire que ce qu'on a fait devant la sienne. Elle a sortie, beaucoup, de vêtements. Pour finalement choisir la première qu'elle m'avait proposé. Elle avait pris tout son matériel de maquillage et on était repartie vers l'ascenseur afin de monter jusqu'à chez moi. Elle semblait exister de la nuit qui nous attendait, même si ce n'était pas la première fois qu'on sortait. Sa bonne humeur était contagieuse.

NOLANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant