Chapitre 21

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Rose,

Je m'étais remis du voyage en France et de tout ce que ça impliquait. Oui j'entends par là Alessio. Je dois l'avouer que depuis ce jour-là on ne s'est pas beaucoup parlé. Juste on se donnait des regard qui voulait dire beaucoup.

Il m'appelait dans son bureau, je venais, il me regardait comme s'il voulait qu'on soit seul à l'étage. Puis il s'est rappelé qu'on avait des statuts assez différents dans son entreprise et ça aurait été peut-être mal vue par ses collaborateurs de le voir prendre son assistante sur son bureau ou contre la fenêtre. Même si l'idée ne me dérangeait plus du tout.

Enfin bon, je devais plus penser à ça vue qu'il m'avait donné l'ordre de préparer la réunion de la soirée caritative qui a eu lieu il y a un mois, afin de faire un récapitulatif. Voir ce qui a marché, ce qu'on compte refaire et ce qui n'est même plus à penser pour les autres événements. C'était une réunion dans un sens à part égale importante avec celle qu'on a fait l'autre jour, mais beaucoup moins de personnes sont attendus aujourd'hui.

J'arrivais donc à l'étage de la salle des réunions et d'après le planning nous sommes la seule réunion prévue dans les nombreuses salles qui composent cet étage. Ok donc il y a vraiment que moi qui travaille ici ?

Je déposais les dossiers que j'avais dans les bras au centre de la table ainsi comme ça je permets l'accès à tout le monde. Je branchais la machine à café, vérifiais l'eau de cette dernière. J'allumais la télévision afin de la préparer aux présentations qu'elle va accueillir dans quelques instants. J'avais fait ça assez rapidement à vrai dire, je devais me féliciter de cette efficacité de ma part... Peut-être devrais-je demander une prime, pensais-je en riant.

Pour passer le temps jusqu'à l'heure du rendez-vous qui ne devrait arriver, je m'installais à la chaise du boss, installait mes jambes sur le bois massif de la table et m'amusait à imiter un patron tyrannique.

Je passais plusieurs minutes dans la peau de mon personnage et je me trouvais plutôt bonne, quand la porte s'ouvrait avec beaucoup de fracas.

Mon patron entrait et son regard se posait directement sur moi. Il souriait. Et le voir, me faisait chaud dans le bas de mon ventre.

— Monsieur Grassi, dis-je simplement en voyant se rapprocher de moi.

— Mademoiselle Watson.

Il s'approchait dangereusement de mon pied qui était resté en suspens sur la table. Il déplaçait sa main doucement vers ma cheville, la serrant d'une douce pression, partageant ainsi la chaleur de sa main. Il ne quittait pas mon regard.

— Puis-je savoir ce que vous faites installez ici Rosalia ? Dit-il en caressant la naissance de ma jambe sans jamais aller trop loin, je me surprenais à aimer ce contact.

— Eh bien, j'attends.

— Á la place du chef ? Dit-il en décalant mes jambes pour que mes pieds retrouvent la gravité de la Terre, il se plaçait face à moi en prenant appui sur le bois derrière lui.

— Peut-être qu'un jour je serais votre adversaire peut-être ?

Je l'entendais rire.

— Mais dites-moi monsieur Grassi, comment êtes-vous arrivez ici dans cette pièce, pile au moment où j'étais installée sur votre fauteuil, alors qu'on ne vous attendait pas avant au moins dix minutes ?

Il se décalait légèrement et faisait un signe de la tête vers le plafond.

Mon regard tombait sur l'une des caméras qui étaient présentes dans la pièce. Je pris tout de suite conscience de ce qu'il voulait indirectement me dire.

NOLANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant