Alessio,
« Pourquoi il a fallu qu'il m'appel ? Pourquoi il a fallu qu'il me passe ce putain de coup de fil ?» Je me posais ces questions mentalement depuis que j'avais passé la porte de ce bar encore ouvert que j'avais trouvé en dépit de ma solitude.
Être amoureux c'était nul. Et Meryl avait puisé toute cette petite ressource qui avait du mal à reprendre vie dans mon corps. Elle avait détruit le peu d'estime que j'avais mis dans notre relation. Et maintenant que tout était fini, elle en voulait encore plus. Elle en voulait plus après mon argent, ça j'en étais sûr. Et ça me rendait malade.
L'appel d'urgence qu'Elijah m'a passé il y a quelques minutes m'avait retourné le cerveau et il fallait que le procès avance, que j'obtienne ce maudit rendez-vous. On était tous au point de mon côté, mes avocats, moi-même on allait la détruire oui et elle aurait aucun centime. Elle n'a jamais vécu dans le besoin, ces parents avaient de quoi vivre raisonnablement, elle était destinée à devenir une très grande styliste, puis tout a dérapé. Et je ne pouvais plus vivre comme ça, j'avais besoin que ça cesse.
Elle est tombée enceinte. Je riais à cette pensée. Elle est tombée enceinte, et elle fera croire à tout le monde que l'enfant est de moi. Quand Elijah me l'a annoncé en me disant qu'elle m'attendait dans le hall de mon entreprise pour me confier la nouvelle, je lui ai d'abord ris au nez. Quoi ? C'est vrai ? Qui pourrait prendre au sérieux cette histoire ? Pas moi en tout cas.
J'étais vraiment énervé, au point où seul l'alcool pouvait être ma porte de sortie. Je remercie à contre-cœur Rosalia de m'avoir ignoré toute la soirée, car je le sais très bien, j'aurais tout lâché sur elle. Même si sur le coup, j'avais pensé à engager les meilleurs flics de ce pays pour pouvoir la retrouver. Je voulais la voir. La savoir auprès de moi et plein de trucs nuls comme ça.
Il suffit que je l'embrasse pour l'oublier, j'en avais très envie depuis l'autre soir. Et je suis un homme qui déteste être frustré.
Tout ira mieux quand j'aurais collé ses lèvres qui semblent si douce aux miennes. J'en étais persuadé.
Le sentiment que j'ai ressenti quand je l'ai vue sur le lit en rentrant du bar pas loin aux alentours de minuit était inexplicable. J'étais réconforté dans l'idée qu'elle ait quitté son activité pour regagner la chambre ce soir. Je souriais à la vue de son téléphone au pied de sa table de nuit. Plus de batterie ? Très bien mais il m'en faudra plus mademoiselle Watson.
Je me suis surpris à prendre plaisir à l'admirer. Elle semblait paisible. Ses cheveux étaient pour la plupart attaché dans un chignon mal fait. Elle semblait encore plus jeune qu'elle ne l'était déjà. Si mes meilleurs amis apprenaient ça, j'étais foutu.
J'avançais un des plaids qui se battaient avec la gravité au pied du lit pour recouvrir ses longues jambes dénudée qui ne laissaient pas place à l'imagination.
Il fallait que j'arrête.
Mon canapé, où j'avais trouvé séjour depuis la nuit dernière, allait me remettre les idées en place, il le fallait.
— Bonjour, dit une voix féminine en provenance de derrière mon lit de fortune.
L'alcool que j'avais bu hier commençait doucement à quitter mes veines pour mon plus grand bien. J'ai toujours adoré l'alcool et l'effet que ça me procurait sur le court terme. Puis vient le matin où le mal de tête es présent mais il faut être opérationnel pour la journée qui arrive. C'est comme ça que ça marchait. Tout le temps.
— Bonjour, dis-je d'une voix rauque, typique du matin.
Je faisais face à une Rosalia, les cheveux mouillés, tout droit sortie de la douche. Elle boutonnait maladroitement son pantalon blanc. Comme ça, on aurait dit un ange.
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NOLAN
RomanceManhattan, New-York, Novembre Une arrivée qui se veut explosive dans la vie de nos deux protagonistes. Une vient de Paris et rêve depuis toujours de faire ses preuves sur le sol Américain pour se montrer qu'elle peut y arriver sans l'aide de son pè...