Chapitre 32

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Rose,

— Ça fait vingt-quatre heure que tu dis que tu veux me montrer quelque chose et je ne sais toujours pas quoi ! Dis-je installé au côté passager alors qu'on avait pris la route depuis plusieurs minutes déjà.

— Suis-je en train de découvrir une impatience chez vous mademoiselle Watson ?

— Qui m'assure que ce n'est pas un guet-apens et que vous allez m'enlever, dites-moi Monsieur Grassi !

— As-tu déjà douté de moi ? Me demande-t-il en portant plus son attention sur moi que sur la route.

— Non.

— As-tu confiance en moi ?

— Si je dis « non » tu me jettes dans le lac ?

Son visage s'était décomposé plus vite que les mots m'ont échappé.

— Je rigole Alessio ! Bien sûr que je te fais confiance, plus qu'à n'importe qui, tentais-je de le rassurer en posant ma main sur la sienne.

— Bien, alors s'il te plaît arrête de paniquer.

On passait le reste du trajet en silence, sa main était comme à son habitude toujours posé sur ma cuisse et ma main venait titiller le gras entre ses doigts pour combler mon stress.

Plus je regardais les alentours, plus je me rendais compte qu'on commençait vraiment à s'éloigner de la ville et à s'engouffrer un peu plus dans la montagne. Le soleil commençait à se coucher, laissant place aux nombreuses lumières qui illuminaient les quais briller jusqu'ici. On aurait dit des lucioles. Et le spectacle était encore plus beau quand on prenait du recul. La vie semblait tellement plus facile au bord d'un lac, les gens n'avaient pas les mêmes responsabilité que la populations new-yorkaise ou celle de Paris. C'étaient des mentalités très différentes et je ne savais pas celle que je préférais. La vie active, celle que j'ai toujours connu ou la vie paisible dans une maison de luxe au bord d'un lac qui abrite toutes les fortunes du monde. Je pense qu'un mélange très équilibré des deux pourrait se montrer judicieux.

Perdue dans mes pensées, je ne sentais même pas que la voiture commençait à ralentir. On se garait dans un petit parking qui contenait à vrai dire pas énormément de véhicule.

On était entre des milliers d'arbres, à travers leur branches on voyait que le ciel commençait à prendre des teintes rosés signifiant que la nuit ne devrait pas tarder.

Une fois qu'on était sorti de la voiture, je m'accrochais au bras gauche d'Alessio. Je regardais mes pieds et je regrettais que ne pas avoir su où on allait car sinon je n'aurais pas mis des chaussures pas adapté à de la marche dans la terre. Alessio le comprend et il me surprenait en me portant comme une jeune mariée, m'arrachant un cri de surprise.

— J'aurais pu marcher, dis-je en ayant cette impression de déjà vue.

— Non tu n'aurais pas pu, dit-il en souriant.

— C'est vrai je te l'accorde. Mais si tu m'avais dit où on allait, j'aurais pu prévoir.

— Tout le principe de faire une surprise aurait été erroné en te donnant des détails.

Je décidais de me taire, parce que quel que soit la finalité de cette conversation, je sais qu'il aura raison dans tous les cas. Je préférais m'attarder sur le décor qui nous entoure. Nous voilà en train de passer dans un chemin qui était délimité par des guirlandes lumineuses, les marches qu'on gravissaient était recouverte de pierre mélangé à de l'herbe qui commençait à repousser. Ce n'était même pas dérangeant, on aurait dit les marches d'un temple abandonné.

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