Chapitre 9

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Rose,

Une semaine était passé depuis mon intervention dans cette réunion. Une semaine était donc passée depuis que mon patron m'avait laissé une chance de changer. Bonne nouvelle : j'avance. La moins bonne c'était que ça prenait tout mon temps libre et une grande partie de mes nuits. Je voulais faire les choses bien, rendre un dossier complet et pourquoi pas préparer un événement dans les mois à venir !

La chose qui me stimulait le plus c'était ça : créer des événements. Et je savais que j'avais une carte à jouer dans ce domaine-là. Plus qu'à prouver que j'ai raison.

Arriver, à l'heure, au travail, pendant cette période était vraiment très compliqué. Mais je faisais mon maximum. Rien ne me fera repasser dans le radar bionique de cette sorcière de Kelly. Malheureusement ça fait un moment que je ne l'ai pas vue. La satisfaction que j'aurais pu voir dans son regard au moment où elle aurait compris que oui j'étais toujours là et que non ces manigances pour me railler du tableau étaient vaines. J'avais qu'un seul objectif, me faire remarquer et faire remarquer mon travail. Et j'allais y arriver. Ce dossier allait être ma première vraie porte dans le marché Américain.

Ce matin j'étais arrivée, un peu sur le fil je devais l'avouer. Je mettais ça sur le coup de la neige qui bloquait les routes. Il pouvait bien le comprendre ça. C'était un New-Yorkais après tout.

J'attendais depuis déjà quelques instant l'ascenseur. C'était long de descendre autant d'étages. J'étais à l'arrêt pendant que tout le reste du monde continuaient leur route. Dans ce hall il y a toujours du monde. Je veux dire par là que l'on pouvait trouver de tout dans ce hall. Vraiment de tout.

J'entrais dans l'ascenseur tête baissée sur mes mails qui pourrissaient mon écran de téléphone. Je n'aurais jamais dû synchroniser ma boite mail professionnelle sur mon téléphone. J'avais l'impression d'y passer tout mon temps dessus. Comme si je craignais de louper quelque chose.

Avant que les portes de l'élévateur se referment je voyais une silhouette entrer dans l'habitacle. Me déconnectant directement de mon écran.

— Vous ici ! Dis-je de façon stupéfaite.

L'homme d'affaire venait de me regarder d'un air ahuri. Sans être derrière son écharpe il avait une tout autre allure. Je ne pensais pas le revoir ici !

— Mademoiselle Rosalia !

— Monsieur Finn, que me vos l'honneur de partagé ma monté avec vous ?

— Figurez-vous que je travaille ici.

— Vous aussi vous travaillez pour Monsieur Grassi ?

— Alessio ? Ce prétentieux de snob riche ? Travailler pour lui ? Pas directement en tout cas. Je travaille pour un patron qui à certains locaux ici dans cette tour d'ivoire. Je ne viens pas souvent.

— Pourquoi dites-vous ça ?

— Il croit tout avoir juste en faisant un grand sourire, il est né et tout lui avait déjà été donné. Je ne respecte pas les gens comme lui. Au grand jamais je ne travaillerais pour lui.

— Je ne savais pas.

Il était vrai que je ne connaissais pas grand-chose sur Monsieur Grassi. Seulement qu'il vivait aux vingtièmes étages de mon immeuble, qu'il était patron d'une tour deux fois plus grande et qu'il avait du charisme à tuer une mouche.

— Puis je vous demander la même question ? Me coupa-t-il dans mes pensées.

— Oh... Eh bien. Je travaille pour un prétentieux snob riche je suppose.

— Me voilà dans une position inconfortable, dit-il en me quittant du regard. Bon, c'est mon étage. Mademoiselle si vous pouviez oublier cette conversation. Au plaisir de vous revoir.

NOLANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant