fourteen.

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𝐀𝐩𝐫𝐢𝐥 𝐂𝐥𝐚𝐫𝐤☁️

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𝐀𝐩𝐫𝐢𝐥 𝐂𝐥𝐚𝐫𝐤
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Mes longs ongles tapaient frénétiquement sur mon petit carnet encore vierge. Seulement le mot « course bébé » se distinguait sur les lignes de ce cahier de poche. Lentement, je sillonnais les couloirs de cet imposant magasin de mobilier décoration, toujours la même angoisse liée à toutes ces responsabilités que j'ai accepté avoir en plus. La chaleur de mon ventre qui prouvait belle et bien qu'une vie y résidant depuis des mois.

Les heures s'écoulaient, pourtant toujours ce même vide peignait ces feuilles, encore vierges. De mon budget ne dépassant même pas le quart de ce que lui touchait en une heure, je ne trouvais pas la force de noter les références des mobiliers bébés qui me plaisaient tant une panique s'emportait en moi, liant l'argent, les responsabilités nouvelles, ma nouvelle vie.

Car oui, nous avions prévus d'emménager ensemble.

Pourtant, ça n'aurait pas été un grand changement tant l'un passions notre vie chez l'autre. Seulement une question d'habitude, de pudeur ainsi que de patience.

Sans être officiellement dans une relation qu'on aurait pu caractériser. Seulement deux personnes, encore trop pudique pour annoncer même à soi-même des perpétuels sentiments qui ne s'étaient jamais cachés.

Nous n'étions rien de plus que de simples amants, alarmés l'un plus que l'autre par l'arrivée de notre mélange parfait.

Alors, en prêtant seulement attention à la couleur féminine que bénéficiait ce landau, je m'y arrêtais, comme lors de ces virées shopping où mon coeur me dictait de céder à la tentation.

Voir toutes ces pièces défiler devant mes yeux me faisaient de plus en plus les envier.

J'y restais le temps d'une seconde,
de deux,
de trois.

Et y restait scotcher jusqu'à voir son reflet se rapprocher timidement du mien, dans le petit miroir disposé au côté de ce grand landau.

Ses mains caressaient délicatement mes hanches, et y pressait ses paumes en les collant à son torse. Il y voyait sûrement une occasion de solliciter ma confiance qui se cachait bien. Mon estomac se tordait quand sa respiration chaude croulait sur mon épaule. Son visage qui orchestrait différentes respirations contre mon lobe avant d'y embrasser ma joue.

Il y déposait deux trois baisers avant de remonter son visage jusqu'à ma tempe pour y disposer un troisième long baiser. Redorer toute la peau fine de mon visage de ses gestes affectueux qui, il savait bien, me faisait trouver durant à peine quelques secondes un havre de paix.

- April.. chuchotait-il, son menton qui se disposait sur mon crâne. Je t'ai dis que c'est moi qui payais.

- je profiterais pas de toi. Ripostais-je immédiatement.

chute d'étoiles | IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant