six.

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𝐉𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐋𝐢𝐧𝐠𝐚𝐫𝐝ღ

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𝐉𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐋𝐢𝐧𝐠𝐚𝐫𝐝


















Mon souffle solitaire dans cette pièce sombre berçait mes songes. Une insomnie m'avait encore extirpé des bras de Morphée, que je chérissais tant. Et tout ça me prenait bien dans la foulée de tous mes cauchemars qui enfonçaient d'autant plus ma rage au fond de moi. Je ne sentais que trop peu mon corps devenu pâle, tiré du sommeil qui m'avait angoissé du début à la fin. Toutes les parties de mon corps me faisaient ressentir de la haine surplombée de peur qui commandait mon être dans sa totalité.

Puis ce bloquage qui me vint dans mes rêves qui rappelaient ces souvenirs que j'essayais d'oublier, durant quelques secondes. D'une musique forte dans mes oreilles, laissant mon cerveau se déconnecter de ma réalité pour associer aux paroles d'une musique que je chérissais, des moments qu'elle décrivait.

Le silence, m'était la pire des réponses. Ce silence qui accompagnait dans sa maitrise diverses chagrins que j'essayais d'oublier, vainement. Sous tout ce qui caractérisait ce silence, je retrouvais du déni.

J'aurais pu écrire un livre de tout ce dont était alimenté mes nuits depuis que ma famille m'a été enlevé. J'aurais pu dire, que sans cesse je pensais à ce que j'aurais pu devenir, que je ne reverrais plus l'espace d'une seconde. J'aurais pu lui dire que je pensais à elle quand je me soulageais dans cette meuf, que son ventre arrondi me manquait, que je n'en voulait d'autre sur mon corps.

J'aurais pu lui dire qu'au final, si il avait été arrêté, j'aurais pu vivre sereinement, entouré de ce deuil immense qui peignait mes journées de noir. Je ne voulais rentrer à nouveau dans cette boucle infernale, pourtant au contact du regard de celle que je pensais être mon échappatoire, je n'aurais cru que sa déprime qui ne broyait que du noir, aurait pu m'emporter dedans.

J'en voulais au monde qui m'entourait, et plus les journées passaient, plus je sentais le besoin de passer ce deuil aux côtés de celle qui partageait les mêmes chagrins que moi.

Dans un énième brouhahas dans ma tête, j'apercevais le ciel s'éclaircir lentement, surement. Laissant un faisceau de lumière pénétrer la chambre, pour l'illuminer, ainsi que stopper mes songes qui abattaient ma journée alors que finalement, elle n'avait même pas commencé.

Un petit soupir me fit prendre conscience que je n'étais pas seul. Puis, sans vraiment demander ma permission, elle enlaçait son bras métisse autour de mon ventre pour le serrer. Ce fut une grimace de dégoût qui prit mon visage crispé, je détestais les câlins.

- Georgia, lève-toi s'te plaît. Je claquai, le ton ferme. Je dois aller à l'entraînement.

La vérité était que les fois où elle s'aventurait chez moi pour baiser, cette excuse était une façon cordiale pour la faire partir, car je n'avais pas entraînement. Mais mon rituel obligeait mon corps à s'emplir d'air frais en marchant silencieusement n'importe où, simplement en pensant à ma vie, des mauvaises passes, plus que les bonnes. Alors je sentais le besoin de canaliser mon esprit avant que qui que ce soit ne puisse voir l'état dans lequel je me suis laissé, seul.

chute d'étoiles | IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant