twenty-five.

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𝐀𝐩𝐫𝐢𝐥 𝐂𝐥𝐚𝐫𝐤






Tôt ce matin, peut-être une dizaine de minutes ou deux que le soleil venait arborer la maison d'une couleur rosée et recouvrir mon corps de chaleur qui lui manquait cruellement. Le canapé vibrait une nouvelle fois.

Le petit souffle de ma nièce faisait virevolter les impuretés dans l'air, accentuées de ces faisceaux foncés. Cependant mes yeux se sentaient comme gonflés, comme brulés. Un temps de réalisation m'avait été laissé avant que je ne comprenne que l'on ne m'appelle sans cesse depuis maintenant une minute ou deux. Mon souffle était court et chaud, et comme ces paresseux prônant la grasse mâtinée, j'ai eu un temps fou à sortir une main du plaid qui m'a servi de couverture toute cette nuit.

Et tapotant sans cesse aux diverses places vers lesquelles j'aurais pensé trouvé mon smartphone, j'ai frôlé cet appareil qu'après quelques tentatives guidées grâce aux appels constants qui m'avait causé ce réveil à l'aube.

J'ai cru voir à travers quelques faisceaux blancs causés par l'humidité de mes yeux le nom de mon amie qui devait se marier prochainement. Kaylee se tenait derrière son téléphone au moment où j'activais le FaceTime qui nous reliait elle et moi, à une heure précoce.

Mon amie était vêtue d'un tee-shirt couleur chair sur sa peau dorée, accentuée des rayons de cette même couleur par le soleil pas encore totalement levé. Comme un début de matinée normal dans mon ancien travail, je regardais mon amie se laisser étaler sur son visage des pigments mélangés de couleur pour trouver sa teinte parfaite.

C'était le jour des essayages.

- April ! S'exclamait Kaylee Williams derrière le téléphone.

Son grain de voix avait une pointe de stress à l'intérieur comme de fatigue, pourtant je n'arrivais à discerner quelle pointe était la plus élevée. Le stress surement ?

Cela aurait pu occasionner son appel très matinal.

Je ne lui répondais pourtant que d'un bruit inarticulés, suivis de mouvements servis à étirer les muscles qui venaient de se remettre en action.

-tu crois que tu pourrais me faire mes ongles ?

Ma surprise fut totale à ce moment.

Moi ?

- je te vois tout les mois avec de nouveaux ongles extravagants et chics dans les mêmes temps. Je sais que tu les fais toi-même et ma prothésiste ongulaire m'a lâcher à la dernière minute. J'ai pas d'autre solution mais je te-

De si grosses pressions et assimilations pour un lendemain de boulot si dur. Mon cerveau bouillonnait à cet instant sans que je ne comprenne l'enjeu de ses mots, pourtant l'euphorie restait maitre du sourire rayonnant aux coins de mes lèvres.

J'ai dû faire volte face de l'enthousiasme qui prenait mes mots et contrebalançait mes choix, un sourire a accompagné mon acquiescement quelques secondes après avoir pris un large temps à réfléchir, pressé par les yeux fixes de mon amie sur ma silhouette.

Je n'ai pu décrire le bonheur qui se ressentait dans le sourire qui se dessinait sur son fin visage. Mon amie rayonnait de plus du soleil cuivré sur son teint hâlé.

Il m'a suffit de raccrocher avant de m'étaler négligemment sur le sofa qui m'avait servi à me reposer. De l'autre côté de celui-ci, ma nièce dormait toujours sur un coussin faisant trois fois la taille de son doux visage.

Ses cheveux frisés retombaient sur ses joues bouffies qu'un peu plus lorsqu'elle dormait. Son plaid recouvrait une longue partie de son petit corps, puis j'ai hésité une seconde ou deux à la prendre avec moi, j'aurais préféré à la laisser au milieu d'un appartement vide et victime de routine déréglée à la sienne.

chute d'étoiles | IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant