nine.

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𝐀𝐩𝐫𝐢𝐥 𝐂𝐥𝐚𝐫𝐤ღ

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𝐀𝐩𝐫𝐢𝐥 𝐂𝐥𝐚𝐫𝐤




Le petit corps hyperactif d'Eden semblait courir dans toute la maison sans perdre d'énergie, alors mes yeux suivaient sa trace lentement, comme dans le but d'encrer ses mouvements en moi.

Alors ses rires ensoleillaient mon monde, et sans m'en rendre compte j'arrivais à la contempler entièrement, jouer comme si au fond, c'était ma fille.

L'instant d'après, je fus reconnectée entièrement à la réalité. Un déclic qui me prit lorsque j'eus pris conscience que ça en devenait à la limite d'être psychopathe. Les minutes passaient, je voyais l'horloge brûler du temps petit à petit, pour y rapprocher le moment ultime où nous aurions dû entendre des chants mancuniens.

Il était six heure et mon stress constant me maintenait à rester assise sur cette chaise silencieusement, observant chaque mouvements possibles s'offrant à mes yeux.

Alors pour ne pas répéter les mêmes coups d'œil qui me faisait plus de mal que de bien, je retournais mollement dans ma chambre, trier minutieusement chaque photos Polaroïd qui se dressaient sur ma table, éparpillées les unes sur les autres.

Et en ayant une vue d'ensemble sur tous les styles de photos que j'avais créé, quelque chose de flagrant fit déclic dans ma tête.

Il manquait une photo, ma préférée.


𝐉𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐋𝐢𝐧𝐠𝐚𝐫𝐝



Mon corps se maintenait assis contre le siège de ma voiture, avec laquelle j'entreprenais de retourner à Londres après tous les entraînements que j'ai manqué pour elle, pour régler les problèmes dont je lui donnais la faute.

Au fond, mon instinct me criait de rester à Manchester, simplement pour l'aider à aller mieux. Mais serait-ce mieux si j'étais là pour elle ? Car avec, ou sans moi, elle n'avait le sentiment d'aller mieux.

Mes yeux s'orientaient alors comme depuis dix minutes seulement, vers mes doigts qui caressaient lentement un ventre photographié. Son, ventre photographié. Car ne pas l'avoir contre moi chaque jour m'empêchait de me bercer le soir même, mes nuits courtes en entendant une autre respiration se canaliser sous mon toucher. Son souffle avait un bruit différent des autres, que celui qui avait le don de me bercer.

Alors cette photo était la seule présence qui me restait encore sur moi, et me dire que cette peau qui, sur la photo, était enveloppée de ma main entière, cette douceur ne m'était plus qu'un lointain souvenir me déchirait un peu plus les entrailles.

Ainsi, je regardais le double de mes clés où j'avais créé un porte clé en laine que Eden m'avait passé pour faire des bracelets de l'amitié, et en ayant conçu ce bracelet spécial en forme de petit porte clé un après midi avec l'enfant dont j'étais le parrain par substitution, mon doute s'augmentait entre lui donner de mains propres, avec une chance pour qu'elle me le jette à la gueule, le déposer dans sa boîte aux lettres, ou conserver ma fierté et avancer.

chute d'étoiles | IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant