one.

144 5 44
                                    

🌓




















αρяιℓ ϲℓαяκ ʝєѕѕє ℓιɳgαя∂













La pièce ponctuée de différents timbres de voix vif, j'essayais vivement de reprendre le contrôle de ma respiration saccadée. Mon corps était mou, l'impression d'être vide. On m'avait arraché une partie de moi alimenté par cette hâte qu'il puisse être enfin mien. Ce bébé que j'attendais, il n'avait été rien d'autre qu'une espérance vaine, une de plus.

Le seul moyen que j'aurais voulu pour évacuer ma peine était de me briser la voix, à crier douleur. Parce que j'avais mal, j'avais extrêmement mal. Ce vide était apparenté à un trou, un trou dans notre chair qui petit à petit, se gorgeait de sang. L'impression soudaine que mon sang bouillonnait, j'avais mal, mais cette haine envers lui m'était bien plus puissante que ce que je pouvais ressentir.

Et même si cette haine enveloppait mon mal, je sentais mon estomac se tordre au rythme de mes respirations qui stimulaient d'autant plus mes larmes salés. Je m'étais toujours défendu de pleurer. Toujours. Pourtant elle avait réussie à m'emporter si bas qu'un instant je pus ressentir ce qu'elle ressentait quand elle était vraiment brisé.

Je me voyais père, mais la seule chose qui aurait habité mes lieux après cet incident, ce serait le reflet de ce qu'on aurait pu vivre. Je le voyais déjà dans ma tête, cette vie à trois.

Le couloir où j'étais posé depuis des heures était désert, je me voyais seul dans l'atmosphère déchirante qui le prenait. Les hôpitaux étaient toujours les pires endroits en matière de gaité, pourtant jamais m'avait parcouru un tel sentiment de domination.

Je ne pouvais plus rien faire. Tout était dans les mains des infirmiers qui étaient déjà voué à l'impuissance.

Il était mort. Et dans sa mort j'ai vu une partie de ma vie se finir avec lui. Notre relation ne tenait qu'à ça. Je savais qu'avec mon gosse j'avais perdu ma copine. Et c'était ça qui me faisait le plus mal, que notre peine aurait été divisé dans nos deux corps, elle se serait concentré dans nos deux corps, elle aurait dépéri seule des deux côtés. A deux endroits différents. On aurait passés de deuil mutuel, seuls.

Je refusais de la voir partir, pourtant c'était réel, je les avais tous les deux perdus.

- Jesse..

Le son me paraissait si lointain, je ne discernais même pas le timbre féminin devant moi, je la laissais tirer mes bras pour voir dans l'état pitoyable que j'étais.

Ses cheveux blonds étaient aussi longs que ceux de la meuf que je voulais encore, son visage flétri me rappelait celui d'April il y a quelques heures, lorsque je lui gueulais de ne pas lâcher.

Elle était dans un piteux etat, et tout ça c'était ma faute.

Il avait voulu me briser moi, il savait que briser April aurait été le meilleur moyen d'arriver à ma perte. Car c'était un secret pour personne, sa peine était la mienne. Ma vie était pour la sienne.

- il est mort ? J'essayais de demander du ton le plus calme possible à celle devant moi.

Personne ne pouvait me répondre. Je les voyais tous les deux. Trent au coin du couloir, Olivia devant moi, à essayer de me faire reprendre conscience.

chute d'étoiles | IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant