Chapitre 7 : Où est le soldat de l'Hiver ?

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Tout était blanc.
Les murs.
Le plafond.
La lumière.
La porte.
Le carrelage froid.
Tout était blanc... sa tenue noire qu'elle avait encore sur elle contrastait complètement avec la pièce.

Jacelyn devait se résigner à fermer les yeux tant la lumière artificielle qui se répercutait sur les murs était aveuglante.
Elle avait à peine la place de tendre les jambes devant elle.
Elle était comme dans un cube.

Consignée dans un coin de ce cube, elle tentait de contrôler les tremblements de son corps.
Claustrophobe, être obligée de fermer les yeux à cause de la lumière était une bonne chose pour Jacelyn qui se forçait à regarder le moins possible la taille de la cellule dans laquelle elle était enfermée.
Des minutes ? Des heures ? Des jours ? Elle ne saurait dire combien de temps elle avait passé dans cette cellule depuis que la fumée des fumigènes mélangés à de la lacrymogène et balancés dans le hall de l'hôtel l'avait étouffé et qu'elle avait d'un coup eu le noir qui s'était fait dans son esprit.

Bucky.

Elle espérait qu'il avait réussi à s'enfuir, à rejoindre les Avengers.
Ils viendront la sauver, il fallait qu'elle tienne bon.
Son père devait être en train de passer le savon de sa vie à Bucky, mais il ferait tout pour la retrouver, elle en était certaine... tout comme le reste de l'équipe d'ailleurs.
Elle devait juste prendre son mal en patience.

Mais ne pas savoir ce qu'on lui voulait la rendait anxieuse.

Elle porta la main à sa tête alors que la douleur qu'elle ressentait ne désamplissait pas, résonnant dans son crâne comme si un orchestre entier jouait de tout son coeur.
Elle sentit une bosse sous ses doigts, à l'arrière de sa tête, et sut que c'était là qu'on l'avait frappée pour qu'elle tombe inconsciente, et qu'elle se réveille dans cette cellule.

Le silence était pesant.
Elle ne voyait rien, n'entendait rien, et cela ne l'aidait pas à calmer sa claustrophobie.
Son coeur tambourinait dans sa poitrine et contre ses tempes, accentuant ses maux de tête, et un filet de sueur froide lui coulait le long des tempes.

Elle avait froid.

Mais n'avait rien pour se couvrir.
Pas une couverture.
Pas un matelas pour s'asseoir et éviter le froid du carrelage.
Rien.

Alors elle attendit.
Attendit qu'on lui dise quoi faire.
Attendit qu'on lui dise quoi dire.
Attendit qu'on vienne la secourir.
Attendit que sa claustrophobie passe.

Elle pensa à Tony.
A Steve.
A Morgan.
A Pepper.
A Nat.
A Wanda.
A Sam.
Et à Bucky.

Elle essuya une larme qui roulait sur sa joue et passa une main dans ses cheveux en tirant nerveusement dessus.
Elle ne devait pas être faible.
Bucky avait survécu plus de 70 ans avec eux.
Elle pouvait bien prendre son mal en patience et attendre que son père et toute l'équipe la retrouve.

Son calvaire mental prit fin lorsqu'elle entendit le cliquetis de la porte blanche qui était face à elle, qui s'ouvrit sur le même homme avec qui elle avait discuté lors du gala avec Bucky.. avant que tout ne bascule.
Jacelyn fit l'effort de garder ses paupières ouvertes pour scruter les moindres faits et gestes de l'inconnu qui s'accroupit d'ailleurs devant elle.

Elle sentit son souffle chaud contre son visage et elle sentit la terreur prendre possession d'elle.
Son regard était dur, froid, perçant, et elle se demandait sincèrement ce qui allait lui arriver.

- Je te donne trois secondes pour me donner ta vraie identité, fit l'homme d'un ton glacial, accentué par son fort accent russe.

- Olga Mironova, répondit sans hésiter Jacelyn.

Amour (dé)passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant