Amour (dé)passé

Chapitre 22 : Merry Christmas

- Je ne regrette pas le fond de mes pensées dans notre discussion houleuse de la dernière fois. Je regrette uniquement la forme. Je n'aurais pas dû dire ce que j'ai dit, ni sous entendre ce que j'ai laissé sous entendre. Mais je ne changerai pas d'avis sur le fait que je désapprouve totalement ton histoire ou peu importe la nature de ta relation avec Barnes.

- Alors on a plus rien à se dire, papa. Je suis trop rassurée de savoir que tu ne pensais pas quand tu traitais ta fille de pute, mais que tu étais 100% sérieux pour parler de Bucky comme d'un assassin, ironisa la blonde. 

- Il t'as vraiment retourné le cerveau pour que tu le défende comme ça 

- Non, je réfléchis c'est tout. Il n'y a que toi qui ne fait aucun effort 

- Il a tué mes parents. 

- Change de disque, t'es lourd. Tout le monde a fait l'effort de comprendre que c'était le Soldat de l'Hiver. Et pas toi. Mais c'est pas grave, continue de creuser le fossé entre nous. 

- Je ne veux pas te perdre. 

- Alors accepte de comprendre putain ! Ça fait trois fois que l'on a cette conversation, et elle ne mène à rien. C'est à toi de changer d'avis, pas moi. 

- Ja... 

- Je ne te demande pas de deveir copain-copain avec Buck. Je te demande juste d'accepter que ta fille soit heureuse avec lui, c'est tout. Mais visiblement c'est trop t'en demander. 

- Donc tu es en train de me faire du chantage affectif ?

- Pas du tout. C'est juste que si on ne fait rien, tu vas continuer de parler de Buck comme un assassin, et vu que c'est l'homme que j'aime, on va s'entretuer tout du long. Donc autant prendre nos précautions maintenant. 

- On reste comme ça alors ? On se fait la gueule pour Noël ? Tu crois que ta soeur et ta mère vont être contentes ? 

- Toi aussi tu fais du chantage affectif, tu vois. 

- Je me mets au même niveau.

 - Tu n'es qu'un gamin. Un gamin égoïste. Tu voudrais que tout le monde te plaigne mais ce n'est le cas de personne, alors tu cherches à venir me faire culpabiliser. Sauf que ça ne marchera pas. J'aime Buck et ce n'est sûrement pas toi qui nous séparera. 

- Tu vas le regretter un jour ou l'autre. 

- Parce que tu crois que tu te rends indispensable en disant des choses comme ça ? Au contraire, ça me donne encore plus envie de me barrer. 

- Tu crois que ta soeur serait ravie de savoir que tu projettes ça ? 

- Et toi tu crois que ta fille chérie serait ravie de savoir que tu empêches sa grande soeur d'être heureuse ? 

- Je ne t'empêche pas d'être heureuse. Seulement pas avec lui. 

- Donc c'est bien ce que je disais tout à l'heure. Nous n'avons plus rien à nous dire. Sur ce, bonne journée.

Et elle lui ferma la porte au nez. 
Tony ne chercha pas à revenir à la charge et Jacelyn put fermer les yeux, allongée sur son lit.

Jusqu'à ce que des cris et des objets qui s'éclatent par terre lui parviennent. 
Sans y réfléchir à deux fois, elle se dégagea du lit en quatrième vitesse et courut en direction des cris qu'elle identifia rapidement comme étant son père et son petit ami qui se disputaient. 

- ÇA TE PLAIT DE SAVOIR QUE TU ES EN TRAIN DE ME SEPARER DE MA FILLE ? HEIN ? REPONDS !! hurlait Tony

La jeune femme arriva face à la scène et vit son père tenir Bucky par le col, lui hurlant dessus alors que le brun restait muré dans le silence et ne faisait pas un geste pour se défendre.