Chapitre 10 : Orageux

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Deux coups portés à la porte sortirent Jacelyn de sa léthargie. 

- Room service, fit Tony en passant la tête dans l'encadrement de la porte. 

La blonde le regarda mais aucune émotion ne traversait son visage. 
Loin de se laisser abattre, le génie entra, tenant dans ses mains une assiette brûlante de son plat préféré que Pepper lui avait préparé avec amour... du poulet au saté avec du riz. 

- J'aurais préféré que tu viennes manger avec nous, mais Steve nous a dit pour vous deux... alors je comprends.

- Je vois qu'il n'a pas perdu de temps... déclara doucement Jacelyn avec une pointe d'amertume à l'idée que son ex petit ami ait déjà tenu au courant tout le monde de leur vie privée.

- C'était surtout pour te préserver toi ma puce... que personne ne t'assaille de questions si dans les prochains jours tu parais triste. 

Un vrai gentleman, comme toujours... et Jacelyn culpabilisa d'autant plus. 

- J'ai merdé papa, je crois... souffla la blonde, les larmes lui montant de nouveau aux yeux. 

Elle détestait pleurer, encore plus devant son père, mais là c'était plus fort qu'elle. 
Tony n'hésita pas et posa l'assiette sur le petit meuble avant de venir s'asseoir sur le lit à côté d'elle.

- Pourquoi tu dis ça ma puce ?

- Parce que... parce que j'ai le sentiment d'avoir tout gâché, de ne pas m'être battue pour cette histoire... Et Steve a beau m'assurer du contraire, je reste persuadée que tout est de ma faute. Et ça fait mal papa... 

- Tu sais parfois, il vaut mieux ne pas forcer les choses. Ça n'a pas marché avec Steve, ce n'est pas grave, il en reste une très bonne amitié. Vous n'étiez peut-être pas faits pour vivre à deux, c'est comme ça, ça arrive parfois. Je peux comprendre que ça fasse mal, mais c'est peut être mieux comme ça aussi.

- Je ne veux pas qu'il croit que je ne l'ai jamais aimé sous prétexte que j'ai connu Bucky avant lui... sanglota la jeune femme 

- Il ne pense rien de tout ça, je peux te l'assurer. 

- Il te l'as dit ? demanda avec espoir la jeune femme 

- Oui. Parce qu'il connait tes inquiétudes par rapport à ça, et qu'il n'était pas sûr d'avoir réussi à te rassurer sur ce point. Il sait que tu l'as aimé Jace, je t'assure. 

La blonde sentit un poids quitter sa poitrine, mais elle restait bien encombrée par la tristesse. 

- Allez mange et repose toi ma puce, il n'y a que ça pour guérir d'un chagrin d'amour. 

- Genre tu connais les chagrins d'amour toi, plaisanta doucement Jacelyn à travers les larmes 

- Non. Mais dans les films d'amour que me force à regarder ta mère, ils font comme ça. 

Elle rit doucement puis remercia son père d'être là. 

- Et si tu veux que l'on passe du temps ensemble pour te changer les idées, que ce soit au labo ou autre, c'est avec grand plaisir. Peu importe que l'on soit occupés sur le dossier HYDRA, ce sera toujours ma fille avant tout le reste. 

- Merci p'pa, je t'aime. 

- Moi aussi je t'aime. Et y a intérêt à ce que cette assiette revienne vide dans la cuisine, fit sérieusement le génie en lui embrassant le front. 

La blonde esquissa un petit sourire puis son père sortit de la pièce. 
Elle n'avait pas faim, mais le poulet au saté de sa mère était le meilleur plat réconfortant de toute la terre. 

Amour (dé)passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant