L'Alpha Maudit

Escapade

Une semaine. Cela fait une semaine que nous faisons des tours de garde pour protéger Allison.
Depuis l'accident dont elle garde des souvenirs flous, ma meilleure amie ne me parle presque plus.
Je crois qu'elle m'évite et cela me fait de la peine mais je ne peux rien lui dire... pour l'instant en tout cas.
Mes journées sont plutôt monotones mais heureusement il y a Hayden ainsi que la meute de Scott avec qui j'ai fait plus ample connaissance.
Je me suis rapprochée de Thalia et de Paige.
Elles sont très sympa et me changent les idées.
Elle font également parties du plan pour protéger Allison et c'est bien ça qui me fait cupabiliser.
Tout le monde est au courant sauf elle.
Cela doit vraiment être déroutant de se sentir exclue de quelque chose sans savoir quoi même si c'est pour la bonne cause.
Je marche les yeux dans le vide au milieu des élèves dans les couloirs, serrant mes cahiers contre moi en ruminant mes pensées quand je sens une paire de bras musclés me saisir par la taille.
Je pousse un petit cri de surprise et lâche mes affaires qui tombent par terre.
– Ça va princesse ?
– Hayden ! Je le gronde, sur un ton courroucé.
– Excuse-moi, je vais les ramasser.
Il s'exécute mais quand je tends les bras pour les récupérer, il les place derrière son dos et me regarde, narquois.
– Hayden, je n'ai pas envie de jouer, je l'avertis.
– Moi non plus princesse.
– Alors rends-les moi ! J'ai cours dans deux minutes !
– Je te rendrai tes précieuses affaires après. D'abord je voudrais te montrer un endroit.
– Tu veux sécher ?
– Pourquoi pas ? Tu as peur ?
– Moi peur de sécher ? Je pensais que tu me connaissais mieux, je le taquine.
– Alors en route !
Il me prend par la main et nous sortons du lycée sans que personne ne nous interpelle.
Hayden roule pendant environ vingt minutes avant de s'arrêter devant la réserve de Beacon Hills.
– C'est ça l'endroit que tu voulais me montrer ? Je suis déjà allée ici figure-toi. Et en ta compagnie.
– J'en suis conscient, seulement la dernière fois, notre promenade s'est écourtée et je n'ai pas pu t'emmener là où je le voulais.
– C'est-à-dire ?
– Tu va voir.
Je déteste ce regard mystérieux mais je le suis quand même.
L'air de la forêt est vivifiant et aiguise mes sens.
Je me sens dans mon élément et au bout d'une demi-heure, nous arrivons au sommet d'une falaise.
Je m'approche et découvre que celle-ci surplombe la ville. C'est tellement magnifique et inattendu, que je ne sais pas quoi dire.
– Alors ? Ça te plaît ?
– Plus que tu ne l'imagines. Ça valait le coup finalement.
– Attends, tu veux dire que tu pensais que ça n'en valait pas la peine ?
– Si. Bien sûr que si, je me défends.
Mais c'est trop tard. Il prend un air malicieux que je ne lui connais pas et se jette sur moi pour me chatouiller.
Je m'efforce de le repousser mais c'est peine perdue.
Il est trop fort... Pour l'instant.
Je ris aux éclats et nous roulons malgré nous jusqu'aux arbres.
Soudain il s'arrête.
Il se tient au-dessus de moi et me tient en haleine.
Nous nous fixons du regard puis il approche sa tête de la mienne et écrase ses lèvres contre les miennes.
Une explosion de sensations traverse mon corps comme une décharge électrique.
Il passe sa main sous ma nuque et m'embrasse avec ardeur.
Je réponds à ses baisers tandis que mes mains vont et viennent sur son dos.
Le moment passé est idyllique. Nos corps s'enlacent et ne demandent plus qu'à s'unir sur cette mousse duveteuse qu'offre la nature.
Il retire son tee-shirt puis m'embrasse à nouveau en jouant avec la dentelle de mon décolleté.
La sonnerie de mon portable retentit précisément à ce moment tel un rappel à l'ordre.
Sérieusement ?! Pourquoi faut-il que les téléphones viennent toujours tout gâcher ? Soupçonnant que l'appel vienne de ma mère, je décroche.
Hayden me suggère de reporter la faute sur lui sachant que c'est son idée, mais je refuse car j'ai accepté et que je suis pas conséquent aussi coupable que lui.
« Lydia ! Je peux savoir pourquoi tu as quitté le lycée sans raison valable ?! »
Me crie ma mère depuis l'appareil.
« Je suis désolée de t'avoir inquiétée maman. »
« C'est la seconde fois et des excuses ne vont certainement pas suffire !! »
« Non, je sais. J'arrive tout de suite », je réponds, en raccrochant tranquillement.
Hayden me regarde, ébahit.
– Heu... Là t'es dans une merde...
– Merci, ton aide est vraiment précieuse.
– Désolée. Je vais parler à ta mère.
– Elle ne t'écoutera pas.
– On verra bien.