Désir

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La course est agréable, je ne suis pas à bout de souffle, je ne transpire pas et mes jambes ne crient pas grâce.
Nous arrivons bientôt en ville et reprenons forme humaine afin de ne pas effrayer les passants.
Hayden m'a appris à reprendre mon apparence habituelle en retrouvant mes habits et c'est plutôt pratique pour le coup.
Il fait déjà nuit noire et seul la lune est visible.
Les lampadaires sont allumés et les voitures rentrent chez elles. Je tiens sa main.
Nous arrivons au bout de quelques minutes devant le bâtiment en question et montons à l'étage puis Hayden fait coulisser la porte.
À l'intérieur, il n'y a personne.
– Derek ? Appelle-t-il.
– Stiles ? Paige ?
– Inutile, l'endroit est désert.
– Mais pourtant le message disait bien que nous devions nous rendre ici ?
– Oui. Je vais regarder pour voir si j'ai des nouvelles.
En attendant qu'il consulte sa messagerie, j'explore les lieux à la recherche d'un indice. Je m'approche de la table et y découvre un bout de papier plié.
Par curiosité, je le déplie et commence à le lire.
– Hayden? Tu devrais voir ça, dis-je d'une voix tremblante.
Il fronce les sourcils et s'approche. Il lit à son tour et son visage se crispe.
– Ça ne va pas se passer comme ça.
Puis il froisse le bout de papier et le balance à travers la pièce.
– Viens Lydia. On s'en va. On va faire la peau à cette ordure de Peter.

                 * * *

Dans la voiture je repense à la note.
Peter disait qu'il avait Allison entre ses mains et que le seul moyen pour qu'elle soit libérée est que je tue une personne dans un délai de 24h. Au-delà de ça, elle mourrait.
Évidemment nous ferons tout pour qu'aucune de ces situations n'arrivent mais malgré tout, j'ai le sentiment que cette fois, nous n'en réchapperons pas indemnes.
– Ne t'en fait pas, on s'en sortira. Comme à chaque fois.
J'esquisse un faible sourire.
– On fait quoi maintenant ?
– À toi de décider princesse.
– Pourquoi à moi de décider ? Et depuis quand tu me surnomme princesse ?
– Il s'agit de ta meilleure amie donc je pense que tu es la mieux placée pour savoir quoi faire. Et pour répondre à ta deuxième question, je trouve que ce surnom te vas à merveille. Tu veux que j'arrête ?
– Pas forcément...
Cette fois mon petit ami éclate de rire.
– C'est bien ce que je pensais.
Mon humeur s'est améliorée et je me surprends à penser que tout n'est peut-être pas perdu.
– Alors ? Où est-ce que nous allons princesse ?
–  Chez moi. J'ai l'impression que ma mère en sait plus qu'elle n'en laisse paraître.
Hayden met son pied sur l'accélérateur tandis que la voiture roule en direction de Beacon Hills.
Je sais que ma mère me cache quelque chose.
Ça fait maintenant plus d'une semaine que je l'observe.
Je la vois fouiller dans la bibliothèque familiale alors qu'elle ne fait jamais ça habituellement, elle s'interrompt dès que j'arrive, passe des coups de téléphone au père d'Allison en faisant des allusion à l'oncle de Derek croyant sans doute que j'ignore tout de ce sujet.
Je l'ai même vu ranger des armes une fois et observer son pendentif représentant la bête du Gevaudan.
En bref, j'ai de sacrés doutes.
Nous arrivons devant chez moi. Il doit être cinq heures tout au plus et aucune lumière n'est allumée.
Nous escaladons l'arbre tour à tour et atterrissons dans ma chambre.
Je m'écroule sur mon lit et baille longuement.
– Cette course nocturne m'a épuisée, je déclare.
– Pareil.
Je me déshabille dans la pénombre et enfile un tee-shirt trop large pour moi. Je me glisse sous ma couette et Hayden vient se lover contre moi.
– Lydia, me chuchote-t-il, tu sais que les loups-garous peuvent voir dans le noir, j'espère ?
Il me faut quelques secondes pour comprendre le sous-entendu.
– Espèce de petit pervers, je lui reproche, tout de même amusée.
– Promis je n'ai pas regardé. Mais j'adore te taquiner.
– J'ai remarqué.
– Tu veux dormir ? Me prpose-t-il.
– Je crois que tu m'as passé toute envie de vouloir rattraper ces heures de sommeil perdues.
– Désolé.
– Arrête, je sais très bien que tu n'es pas désolé, je vois ta petite moue qui dit le contraire je te rappelle, aurais-tu oublié que les loups-garous ont la vision nocturne ?
– Très drôle.
– J'adore te taquiner.
– Viens par là...
Hayden commence à me chatouiller mais au premier éclat de rire on arrête immédiatement.
Il ne manquerait plus que ma mère se réveille.
Je plonge mes yeux dans les siens.
Il est si beau... on dirait un dieu.
Hayden incline sa tête vers moi et pose ses lèvres sur les miennes. Une décharge électrique me parcoure tout le corps.
Le baiser s'intensifie rapidement, au même rythme que nos respirations.
Les battements de mon cœur s'accélèrent tandis qu'Hayden se met au-dessus de moi et repousse une mèche rebelle.
Il embrasse mon cou, ma clavicule, tandis que mon souffle est de plus en plus saccadé.
Il dessine le contour de ma mâchoire avec sa bouche, puis il s'arrête pour enlever son tee-shirt, laissant apparaître ses muscles saillants et colle à nouveau sa bouche contre la mienne.
J'entrouvre celle-ci et une langue avide se met à la recherche de la mienne...
Mes doigts entrent en contact avec son torse et ne peuvent plus s'en défaire.
Ils parcourent chaque centimètre de sa peau, le faisant frissonner.
Hayden couvre mon corps de baisers brûlants qui me font chavirer.
Mon corps ondule comme le sien et l'air de la pièce se réchauffe.
Je peux sentir la tension sexuelle que dégage nos deux êtres.
– Tu es d'accord ? Me demande-t-il.
– Oui... j'acquiesce dans un souffle.
– Alors attends-toi à en redemander princesse.
– Tais-toi et embrasse-moi idiot.


Coucou ! ❤️
Ça fait longtemps, j'espère que ce chapitre vous plaira et si c'est le cas n'oubliez pas de voter, ça m'encourage à continuer.
😘

L'Alpha MauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant