L'Alpha Maudit

Point de vue d'Hayden

– Ça fait cinq minutes que Lydia est là-dedans, on devrait peut-être...
– Attends encore un peu, me suggère le père d'Allison en croisant les bras.
La pauvre... j'ai beaucoup été confronté à la mort mais malgré ça, je n'aimerais pas être enfermé avec un cadavre pour seule compagnie.
– Je lui ouvre. Peter sera bientôt là.
Étonnamment il ne me contredis pas.
J'ouvre à Lydia qui pousse un soupir de soulagement en me voyant.
– Enfin ! Est-ce que je sens assez le mort, d'après toi ?
– À plein nez !
– Ça ne m'étonne pas !
– Il est temps d'y aller, intervient Mme Martin, comment te sens-tu chérie ?
– Il est clair que ça pourrait aller mieux.
– L'essentiel est qu'on aille libérer Allison et buter cet enfoiré !
– Maman !
– Quoi ? C'est bien le plan, non ?
– Exact, confirmais-je amusé.
Un crissement de pneus attire soudain mon attention.
La jeep de Stiles, enfin !
Les passagers s'extirpent du véhicule et accourent vers nous.
– On est venus aussi vite qu'on a pu mais cette voiture est une vrai antiquité, vous savez, nous apprend Scott.
– Hé ! S'insurge le propriétaire.
– Vous êtes venus, c'est le plus important, je leur rappelle.
– On va contourner la maison des Hale par le Nord et on interviendra au moment critique, annonce le Vrai Alpha.
– Attends, où est Derek ?
– Il a des ennuis au Mexique à ce qu'il parait, répond Thalia pour Scott, à propos d'une certaine Kate Argent.
– Oui, on ne sait pas quand il reviendra, ajoute Paige. Il ne pouvait pas te prévenir parce que tu étais injoignable.
– C'est vrai. J'espère qu'il va bien...
Scott pose sa main sur mon épaule dans un geste qui se veut réconfortant et me lance :
– On se retrouve là-bas.
Je regarde Scott, Stiles, Thalia et Paige s'en aller vers la direction annoncée, puis je me tourne vers mon groupe.
Je me porte volontaire pour transporter le corps avec Mme Martin, tandis qu'Argent emporte avec lui autant d'armes qu'il le peut et nous nous sommes mis en route, le but étant d'atteindre l'ancienne maison des Hale dont il ne devait plus en rester que des ruines, mais Peter avait donné rendez-vous là-bas.
Il ne nous restait plus qu'une demie-heure alors il fallait presser le pas.
– Tu aimes ma fille ? Me demande abruptement la mère de Lydia pendant que l'on marche en louvoyant à travers les arbre.
– Je crois que oui.
À vrai dire, je n'avais guère eut le temps d'y réfléchir.
– Tu crois ?
– J'en suis certain.
– Elle t'aime aussi. Ça crève les yeux, tout le monde le voit.
Je souris en entendant cette réponse.
– Votre fille est merveilleuse.
– Je suis d'accord avec toi et c'est pourquoi je ne te demande qu'une seule chose : Ne lui brise pas le coeur.
– Jamais je ne ferais ça ! Je m'offusque en écarquillant les paupières.
– Lydia traverse une période difficile et elle a besoin de soutien. Je veux m'assurer que tu seras là pour elle s'il m'arrive malheur.
– Je vous promets que je ne la quitterai pas d'une semelle.
– Merci. Tu as l'air d'être une bonne personne Hayden, je te fais confiance.
Le trajet restant est silencieux et même un peu pesant.
Lydia avait raison, je me surprends à penser, cette fois-ci il y a peu de chances que tout se passe bien...