Maclean : L'épouse offerte ( Romance , Historique, Complet)

chapitre 9

Bien sûr, il pouvait en chercher une autre, mais il n'avait ni le temps ni l'envie.

Malédiction.

Il aurait dû payer la femme pour qu'elle ne serve que lui.

Mais qu'importe ? Même si la veuve servait un groupe d'hommes, elle pouvait toujours le satisfaire.

Dès qu'il l'aurait dans ses bras, il oublierait le sale type.

Il descendit de cheval et frappa à la porte.

Le domestique qui l'ouvrit le reconnut et le conduisit rapidement dans le salon.

Bon début, pensa-t-il, moins découragé.

Peut-être était-il bon que cette femme perfectionne ses compétences en son absence.

Elle connaissait des choses qu'une fille éduquée au couvent ne pourrait jamais imaginer.

Puis il la vit.

Allongée devant la cheminée, elle était enveloppée dans une couverture de fourrure et était nue, ainsi que chiffonnée et échevelée.

Soudain, elle avait l'air vieille et fatiguée, de plus, son sourire était forcé.

Il n'avait jamais remarqué à quel point la veuve était petite et flasque.

Ses cheveux noirs et ses yeux n'avaient aucun éclat.

-Bienvenue monsieur le chevalier, dit-elle d'une voix séductrice qui l'avait toujours ravi.

Mais maintenant cela sonnait faux.

-Bonjour Polly, répondit-il.

La femme écarta la couverture et découvrit ses jambes, Rowan ne sentit rien.

-Je passais par là et je suis venu te voir.

-Naturellement, tu restes quelques heures n'est-ce pas ?

Rowan savait qu'il pourrait l'avoir en quelques instants.

-Désolé, mais je n'ai pas le temps.

J'ai des affaires urgentes à régler.

Lentement, il s'approcha mais ne la toucha pas et discrètement, il plaça quelques pièces dans le coffre à côté de lui.

La joie de la femme était évidente.

-Tu es sûr de ne pas pouvoir rester un instant ?
-Non, répondit-il, se dirigeant vers la porte et les libérant tous les deux de l'indignité de raviver leur passion fumante.

Alia se réveilla lorsqu'on frappa à la porte et se redressa rapidement.

Le soleil filtrait déjà par les interstices du volet, signe que la journée avait déjà bien commencée.

Était-elle seule ? Elle regarda le lit vide et bien fait. De toute évidence, son mari n'était pas revenu cette nuit-là et ses heures d'anxiété et de peur avaient été inutiles.

Alia ne savait pas si elle devait se sentir ennuyée ou soulagée.

Où avait-il dormi ? Et avec qui ? Cette dernière question provoqua une émotion si forte en elle qu'il lui fallut un certain temps pour remarquer un autre coup à la porte.