chapitre 11

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Rowan semblait plus calme, il était sûrement à court de colère.

De plus, elle l'avait accusée d'avoir des convulsions.

Parfois, cet homme se comportait comme un fou.

Elle le vit mettre sa main sur son ventre et se rendit compte que la haine avait aggravé son état.

-Je peux te donner quelque chose pour te soulager, dit Alia sans réfléchir puis elle le regretta quand elle vit Rowan retirer rapidement sa main de son ventre.

-Quoi ?

Sa douce voix ne la trompait pas, cependant, elle persista :

-Le thé aux lierres apaise les maux d'estomac.

Cela ne me coûte rien de te le préparer.

-Je ne veux rien qui vienne de tes mains, tu voudrais sans doute avoir  l'occasion de m'empoisonner.

Tu es l'héritière de Paul, ton sang est souillé.

Alia recula comme si elle avait été giflée.

Rowan tenait à montrer sa place dans son monde.

Au final, c'était toujours la même chose : la vengeance passait avant.

Comment pouvait-elle l'accuser d'être jaloux ? Son mari ne pouvait éprouver d'autres sentiments que la haine.

Seul celui de possession avait précipité sa réaction.

Le cœur lourd, Alia croisa les bras et les serra contre sa poitrine.

Soudain, elle eut froid.

-Fais attention femme, car je veux clarifier ta position ici dans le château.

Tu n'assumeras plus les fonctions de châtelaine, encore moins de domestique.

Tu ne feras qu'obéir à mes ordres, prendre soin de moi, ne parler qu'à moi et ne regarder personne d'autre.

As-tu  pris une douche aujourd'hui?

La question intempestive, après les ordres sévères, laissa Alia bouche bée.

-Non, je… commença-t-elle, mais Rowan leva la main, l'interrompant.

Elle serra les lèvres.

Pourquoi son mari avait-il cette obsession de la propreté ?

-En tant que femme, tu prendras une douche tous les jours.

Puis il sortit dans le couloir où il cria des ordres pour avoir de l'eau chaude.

L'audace du geste stupéfia Alia.

Son mari avait-il l'intention de contrôler même ses habitudes les plus intimes ? Créature scandaleuse ! Avec une expression implacable, il revint devant elle.

-Comme je l'ai dit, ta seule obligation est de prendre soin de moi.

Tu seras à ma disposition du matin au soir.

Maclean : L'épouse offerte  ( Romance , Historique, Complet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant