chapitre 16

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Frissonnant après un acte qui démentait toutes ses menaces de vengeance, Rowan enfouit son visage dans les cheveux de sa femme et s'endormit.

Rowan se réveilla dans un enchevêtrement de bras, de jambes et de cheveux soyeux. Pendant un long moment, il frotta ses doigts contre un escargot.

Appréciait-il l'hospitalité du harem d'un émir ? Mais il ne sentait pas l'encens, mais une odeur déjà familière. Alia !

Le souvenir le fit se lever rapidement et furieusement.

Avec une expression sereine, la femme dormait entre ses draps, qu'elle avait souillés de son sang. Comme une déesse de la mythologie, elle l'avait asservi avec sa luxure. Rowan ressentait de la haine envers lui-même.

Déshabillé, il courut à la porte et cria des ordres pour qu'on lui donne un bain. Il voulait faire partir son parfum et son sang de son corps.

Couvrant la folie qu'il avait commise, il se tenait à la fenêtre.

L'avait-il vraiment prise à part comme s'ils étaient égaux ? Par Dieu, le vin avait endormi son esprit.

Seul un imbécile se soucierait des fantasmes d'une femme et celle-ci était son ennemie ! Sa voix basse et séduisante interrompit ses pensées.

-Tu es beau Rowan, et tu ne t'en rends même pas compte… marmonna Alia.

Rowan se tendit, il ne s'attendait pas à un tel compliment. Il répondit, lui tournant le dos pour qu'elle ne voit pas la réaction de son corps, son pouvoir sur lui.

-Je m'en fiche, mon esprit n'est occupé que par la vengeance.

Se contrôlant un peu, il se dirigea vers le lit et s'arrêta à côté.

Allongée là, Alia était toujours nue, la plus décomplexée des nonnes, la plus tentante des épouses.

Rowan détourna les yeux de son corps, seulement pour voir des cheveux bruns et des épaules blanches.

Ces derniers sont soudainement devenus incroyablement érotiques. En les admirant, il ressentit à nouveau du désir.

Zut ! Elle ne pouvait pas le dominer comme ça. Il frémit de la force du besoin et de la révolte qui l'ébranlaient.

Confus, il pensait encore à la façon dont il avait besoin de prouver qui avait le dessus ici.

Sans un mot, il la tira par les chevilles et contre lui. Ignorant son expression de surprise, il écarta ses cuisses et la pénétra.

C'était comme entrer au paradis.

Il ferma les yeux, laissant ce plaisir brûlant l'envahir.

Jamais auparavant, il n'avait ressenti un tel contentement. Il la tira par les hanches et s'enfonça plus profondément.

-Rowan…

Le nom murmuré lui fit ouvrir les yeux et la regarder.

Son expression méfiante lui donna un sentiment de triomphe. Il commença ses pulsions avec férocité, comme s'il voulait déchirer les liens qui les retenaient. Alia frissonna, mais ensuite, elle poussa son corps plus en avant et gémit.

-Rowan, touche-moi comme tu l'as fait hier soir… demanda-t-elle d'une voix rauque qui l'encouragea encore plus.

Pourquoi devrait-il s'occuper d'elle ? Il ne se souciait que de son propre plaisir.

Mais sa main, involontairement, passa sur ses cuisses et ses doigts massèrent là où elle voulait.

Alia cria et cambra son corps dans un point culminant.

Malgré la passion vertigineuse, Rowan entendit quelqu'un ouvrir la porte et poussait une exclamation, mais il ne s'arrêta pas. Dès que la porte se referma, il inonda son corps de sa semence.

Alia était à lui ! Maintenant et pour toujours !

De longs frissons le secouèrent et Rowan combattit l'envie de tomber sur Alia.

Quand il s'éloigna finalement d'elle, ses jambes semblaient faibles.

Il se détourna rapidement, ne voulant pas que sa femme voit l'effet de ce qu'ils avaient fait.

Ce n'était pas que du sexe.

Rowan avait été à l'est et avait expérimenté des arts exotiques et inimaginables en Grande-Bretagne.

Mais cela allait bien au-delà de ses expériences.

Alors qu'elle regardait son mari se doucher, Alia sentit son cœur battre plus vite et des vagues de chaleur traversèrent son corps.
Comme elle aimerait caresser sa peau luisante.

Mais après leur union, cela ne suffirait pas... en fait, elle ne pensait pas pouvoir toucher Rowan sans assouvir son appétit grandissant pour lui.

Incroyable ! De tous les changements que la vie lui réservait, c'était le plus étrange. Elle l'avait épousé, contre son gré, un homme qui méprisait son propre sang, et puis, elle en était venue à trouver des plaisirs incommensurables dans son lit.

Et ce n'était pas tout. Quand Rowan n'avait pas été capable de nier son désir pour elle, la lourdeur de son cœur avait été remplacée par quelque chose d'entièrement différent.
Cependant, cela ne signifiait pas un changement dans la situation.

Avec la passion de leurs corps qui se joignaient, Alia avait vécu quelque chose de beaucoup plus profond et de plus puissant. Elle était presque certaine qu'elle était tombée amoureuse de son terrible et magnifique mari.

Elle soupira profondément. Comme elle avait été stupide de penser qu'elle pouvait vivre avec cet homme sans être affectée par lui, de croire que son comportement cruel agirait comme une barrière à ses émotions. Ses sentiments étaient enfouis depuis si longtemps qu'elle les croyaient morts alors qu'en fait, elle était affamée de contact humain.

Elle ne pouvait nier avoir vécu avec d'autres personnes, notamment au couvent, mais personne n'avait touché son cœur.

Lui seul, avec ses accès de fureur, ses exigences, son attitude grossière, et soudain sa douceur inattendue et son expression extatique quand il la possédait, avait accompli un tel exploit.

Toutes ces choses, bonnes et mauvaises, avaient enveloppé ses sens jusqu'à ce qu'elle soit perdue. L'esprit appelait cela de la folie, mais le corps et le cœur étaient en admiration.

Malheureusement, son mari n'avait pas été affecté de la même manière, pensa Alia en se moquant d'elle. Elle se força à lui faire face, mais il détourna les yeux, la faisant frissonner.

À côté de la passion, la haine brillait aussi dans ses yeux bleus. Il serait inutile d'attendre que ce sentiment meure.
Elle ne l'avait pas fait exprès. Son intention avait été seulement de tolérer son mari et non de s'unir à lui.

Trop tard, dit une voix dans son esprit. Vous ne pouvez pas revenir en arrière. Peut-être pas. Il s'est peut-être enfoncé trop profondément pour se libérer, mais il a quand même réussi à ne pas se noyer. Pour cela, je ne lui dirai rien.

Si Rowan découvrait ses véritables sentiments, elle serait perdue, Alia le savait. Elle serait comme un jouet entre les mains de son mari et il trouverait enfin les moyens de la vaincre.

Alia regarda son mari s'habiller rapidement et se diriger vers la porte, où il lui lança un regard sévère.

-Lève-toi et prends une douche femme. Tu as tes devoirs à faire, je ne les ai pas oubliés et je n'ai pas été assez distrait pour les abandonner.

Puis, Rowan ouvrit la porte et faillit percuter quelqu'un.

Maclean : L'épouse offerte  ( Romance , Historique, Complet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant