Chapitre 27 : Révolte ?

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Ils étaient trois...

La Déesse Fosya, le Dieu Tempestas et Cæron.

Eux représentaient la révolte ?

Je devais bien admettre que la simple présence des deux divinités faisait pencher la balance... mais tout de même. C'était insuffisant face à Acalia, les jumeaux et Azel, ainsi que tous les Archanges !

Et pourquoi m'enrôler ? Sans mes ailes, j'étais souffrant et incapable de me mouver correctement. Je n'étais même plus certain de pouvoir user de mon don. Je n'osais essayer sans la force de mes ailes pour me soutenir.

Cæron s'éloigna de moi d'un pas vif et s'exclama :

- Il est prêt !

Tempestas me détailla de la tête aux pieds, jugeant si j'étais réellement digne ou non de leur alliance.

Fosya affichait un air soucieux et ne semblait pas rassurée à liée que j'intègre leur révolte.

- Es-tu sûr ? Il semble à peine capable de tenir debout, je le vois mal réaliser notre plan... sans doute devrions-nous attendre plus longtemps, quand penses-tu Tempestas ?

Ce dernier fronça les sourcils et s'apprêtait à répondre mais Cæron le devança.

- Non ! Il vous suffit de lui fournir le présent que vous avez préparé, sa faiblesse vient de l'absence de ses ailes uniquement ! Avec votre création, il retrouva toutes ses forces !

Sa détermination me rappelait celle de Gabriel, ils semblaient aussi têtus l'un que l'autre.

Mais Tempestas et Fosya doutaient, se lançaient des regards incertains et détaillaient mon corps tremblant de fatigue.

Je n'avais pas la moindre idée du "plan" dans lequel ils m'entrainaient, mais une chose était certaine : je ne reflétais pas l'allure du guerrier qu'ils attendaient.

Cæron s'avança de nouveau vers eux et d'une voix plus faible, il dit :

- Je vous en prie... Il est en Enfer. Je ne peux plus attendre, cela va faire des décennies que nous mettons en place notre plan, il ne nous manquait plus que Memento et le voilà ! Je vous en supplie, je ne peux rester ici les bras ballants en sachant qu'il souffre en Enfer par ma faute.

La mention de son amant ne surpris pas le moins du monde les deux divinités, au contraire.

Fosya, prise d'une assurance soudaine, se leva de sa chaise et posa une main sur l'épaule de Cæron.

- Tu as raison, dit-elle dans un sourire, il est temps d'agir Tempestas, ajouta-t-elle en direction de son allié.

L'intéressé se leva à son tour et s'approcha de moi. Loin de l'immensité d'Acalia, il atteignait tout de même aisément les deux mètres et sa taille imposante ainsi que son attitude constamment détachée m'intimidaient.

- Tourne-toi, m'ordonna-t-il d'une voix froide.

Tels étaient les premiers mots qu'il m'adressait depuis... toujours ? L'utilité de discuter ne s'était jamais présentée et jusqu'à présent, je n'avais que rarement entendu le son de sa voix. Son timbre était clair malgré ses longues années de mutisme.

Je m'exécutais, leur dévoilant les restes de mes ailes arrachées. Je n'en avais pas honte, après tout, c'était mon alliance avec César et les damnés qui m'avait valu cette amputation. En revanche, j'en souffrais énormément et je ne m'habituais toujours pas à leur absence.

Cette deuxième présence dans mon esprit me manquait terriblement, j'avais perdu une partie de moi-même.

Un cliquetis métallique résonna dans le silence, je n'osais me retourner par crainte d'interrompre Tempestas mais d'un autre côté, j'appréhendais : que comptait-il faire ?

Légende de FaucheuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant