Chapitre 26 : Vérité Partie II

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/!\ Point de vu d'Aaron /!\ 



Trois mois plus tôt, quelques heures après la trahison d'Aaron, au Paradis. 


- Emmenez-le dans la salle du trône ! ordonna Acalia.

Aussitôt, deux paires de bras m'attrapèrent pour me tirer dans les couloirs du Paradis, suivis de tous les Archanges. 

Tout s'était déroulé si vite, César avait détecté une intrusion en Enfer et quelques instants plus tard, les Dieux accompagnés des Archanges débarquaient dans la salle des offrandes. 

César résistait, les damnés ne se laissaient pas faire et puis... j'ai perdu le contrôle de mon corps. 

Comme un pantin, Côme me manipulait. De ma démarche jusqu'à mes expressions faciales en passant par mes paroles, il contrôlait tout. Seuls mes sentiments restaient intactes. 

J'espérais de toutes mes forces que César ne se leurre pas, il devait bien se douter que jamais je ne dirais des choses pareilles ! 

Mes ailes, contrairement à moi, se réjouissaient de ce retour aux Cieux. Elles reprenaient pleine puissance et frémissaient d'excitation. 

Mais je ne partageais pas leur joie... loin de là. Je redoutais le pire à présent que les Dieux avaient découvert ma trahison. 

Je savais pertinemment que mes chances de sortir intact de la salle du trône étaient terriblement minces, mais je ne regrettais rien. Et si c'était à refaire, alors je me jetterais corps et âme en Enfer ! Quitte à en perdre mes ailes. 

- Nous sommes arrivés. 

Je tentais de me relever mais mes gardes ne m'en laissaient pas l'occasion et balayaient mes jambes d'un coup de pied, me laissant trainer au sol. Je me tordais finalement le coup afin d'apercevoir cette fameuse salle du trône. 

Au sein des Archanges, elle était réputée inaccessible et uniquement réservée au Cercle Divin lors de leurs réunions. Le fait qu'ils en ouvrent l'accès aujourd'hui était très mauvais signe. 

Mais je ne devais pas perdre espoir, j'étais certain qu'il existait une échappatoire à ce destin funeste. 

La salle, du sol aux piliers, était faite de marbre. Les murs ainsi que le plafond, en revanche, se composaient essentiellement de vitres laissant entrer une lumière éclatante. 

Les Dieux se tenaient face à moi, à une dizaine de pas, tandis que les Archanges s'étaient placés de chaque côté de la salle, le long des vitres. 

Je croisais le regard d'August qui semblait inquiet. Je ne pouvais prendre le risque de lui sourire alors je me contentais d'un simple regard. 

Toute cette mise en scène m'intimidait, mais je ne devais rien montrer. 

Je relevais la tête et dévisageais les Dieux un par un. 

Tempestas semblait, comme à son habitude, désintéressé de la situation. 

Les jumeaux Olumbra et Olumbro paraissaient anxieux et ne cessaient de se lancer des coups d'oeil nerveux. 

Fosya me regardait tendrement, pourtant, la pitié que j'apercevais dans ses yeux à mon égard n'auguraient rien de bon. 

Azel affichait un sourire fier et dédaigneux, comme si le monde lui appartenait. 

Restait Acalia. Je tentais de déchiffrer son visage, mais rien ne transparaissait. Pouvais-je jouer la carte de l'innocence jusqu'au bout ? 

Légende de FaucheuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant