Chapitre 7

1.4K 70 4
                                    

Chapitre 7 ~ Assemblée

------------------

J'ai les pieds sur ma table et les bras croisés derrière ma tête. Ma chaise tient en équilibre sur les deux pieds de derrière, et si Karma vient me faire chier, je vais tomber en deux secondes.

Je regarde mes camarades de classe. Je ne suis proche d'aucun d'eux. Véritablement aucun. Même Itona qui s'est bien intégré et qui a rejoint la bande de Terasaka. Au final, nous sommes deux inconnus qui vivent dans la même maison et sont dans la même classe.
Les autres, je ne leurs parle pas beaucoup, je les avais prévenus à mon arrivée. Mais j'ai l'impression que dans cette classe, ma solitude me bouffe. Ça ne va plus. Je devrais peut-être me concentrer sur la mission.

Soudain, le poulpe apparait, stoppant les discussions. Je regarde l'heure et comprends pourquoi il est là.

Koro- Les enfants, dépêchez vous de manger, puis partez pour l'assemblée !

La classe- D'accord, Koro-senseï !

Les autres sortent leur bento pour manger en quatrième vitesse. Moi, je hausse les épaules et sors du bâtiment pour commencer à descendre la colline.

Sur le chemin, je réfléchis à un plan pour tuer Koro-senseï. Ça m'inquiète, car je commence doucement à m'attacher à lui et ça va probablement m'empêcher de le tuer. Ça m'énerve ! Et Irina-senseï qui essaye sans arrêt de comprendre pourquoi je ne porte que du blanc ! Et Karasuma-senseï qui veut que j'aide tout le temps les autres ! Et Koro-senseï qui devient un peu trop important dans cette classe ! Et Itona qui ne me regarde même plus ! Et Karma qui me fait chier avec Nakamura à propos d'Itona !

- Aah, ça m'énerve cette situation !

Je shoote dans un caillou et continue de descendre la colline. Le bâtiment principal apparait bientôt dans mon champ de vision, tandis que les commentaires des élèves des classes A à D se font entendre.
Je les ignore et me dirige vers le gymnase pour déjà me mettre en rang, sans attendre les autres qui doivent être en train de descendre la colline.

Seule au milieu du gymnase, j'ai l'impression d'entendre les moqueries deux fois plus fort. Je serre les poings et essaye de me calmer et de me détendre.
Quelqu'un pose sa main sur mon épaule. Je me retourne et attrape cette personne par la gorge.

- T'es qui et tu veux quoi ?

?- Lâche moi d'abord...

Je serre les dents et lâche l'orange sur pattes qui se frotte le cou en reprenant son souffle.

?- Asano, tu fous quoi ?

Asano- J'arrive, Ren !

Ren- Active toi !

- Bon, le rejeton du proviseur, tu me veux quoi ?

Asano se tourne vers moi et me regarde. Je claque des doigts pour qu'il reste concentré sur mon visage. Il relève la tête et je croise son regard violet.

Asano- Savoir qui tu es.

- Blanche Tachibana, 3-E.

Asano- Je vois.

- Non, tu vois rien du tout. Dégage maintenant.

Asano- On se reverra, Tachibana.

- Cours toujours, le mioche.

Il serre les dents et s'éloigne, rejoignant le garçon qui l'avait appelé il y a quelques minutes.

Soudain, un machin blond me saute dans les bras et je devine que c'est Nakamura. Elle me lâche, tandis que les autres viennent se ranger pour l'assemblée.

Nakamura- Il te voulait quoi, le fils à papa ?

- Savoir qui j'étais.

Nakamura- Méfie toi de lui.

- T'en fais pas.

"Méfie toi de tout et de tout le monde."

Une règle que j'ai toujours respecté. Toujours. Comme si ma vie en dépendait. Et cela s'est prouvé à plusieurs reprises lors de mes missions.
Certains de mes alliés m'ont trahie, ou abandonnée. J'ai failli mourir à cause de fausses informations. Donc bon, je vais continuer à me méfier, hein !

Les autres classes viennent se ranger dans le gymnase, non sans oublier de se moquer de nous au passage. Et c'est pire lorsque l'adulte sur la scène se moque lui aussi. Ils ont même fait exprès de ne pas faire assez de copies pour nous afin de nous obliger à tout retenir en mémoire.
Malheureusement, Koro-senseï ne peut pas venir comme la dernière fois car Irina-senseï le surveille et Karasuma-senseï a bien prévenu le poulpe.
Je décide de sortir discrètement mon portable et demande à Ritsu d'enregistrer le programme pour que je puisse le retranscrire sur papier plus tard et le donner à la classe.

Au bout d'un très long et pénible moment, l'assemblée se termine enfin et nous commençons à retourner vers notre colline pour la grimper et retourner en classe.
Je préviens Kayano que je vais chercher une boisson au distributeur et elle hoche la tête, allant prévenir le prof.

Je me dirige vers le distributeur, puis prends ma boisson, tandis qu'une présence apparait dans mon dos. Je me retourne lentement en ouvrant ma canette et tombe sur deux abrutis de la classe D.

- Vous me voulez quoi, les mômes ?

Élève 1- Parle mieux, le déchet !

Élève 2- Et qui t'as autorisé à rester près du bâtiment principal ?

Élève 1- On veut bien te pardonner à une condition !

- J'ai pas le temps pour vos conneries.

Je jette ma canette en l'air, me faufile entre les deux élèves de la classe D après leur avoir collé une gifle, puis reprends ma canette.
Ils se retournent pour me frapper, mais deux personnes bloquent leur poing : Itona et Karma. Qu'est-ce qu'ils font là ?

Je continue de boire ma boisson, tandis que mes camarades envoient les deux guignols au tapis.
Le rouge et le blanc se tournent vers moi, mais je me dirige vers la colline pour la monter.

Karma- Tu pourrais nous attendre !

- Bah pourquoi tu cours, alors ?

Itona- Ou dire merci.

- Peut-être.

Je termine ma canette et la jette dans une poubelle avant de commencer à monter la colline. Je les entends soupirer et courir pour venir se mettre à ma hauteur.

On arrive en haut et je murmure un remerciement, les joues légèrement rouges. Kayano me saute au cou avec Nakamura.

Kayano- T'en as mis du temps !

Nakamura- On a crû qu'il t'était arrivé un truc !

- J'ai reçu l'aide de deux princes charmants.

Les deux garçons se mettent à rougir légèrement en détournant le regard, faisant rire la classe. Koro-senseï devient rose et je soupire, même si ça m'amuse un peu.

Mon portable vibre et j'aperçois un message qui ne me plait pas.

Inconnu :
N'oublie pas ta mission. Ou quelque chose de grave se produira. Et je ne pourrais pas te sauver comme la dernière fois.

Blanche || AcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant