Chapitre 16

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Chapitre 16 ~ Soirée film

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Les garçons terminent de manger, tandis que certaines filles se foutent encore de leur gueule. Surtout qu'ils sont rouges à cause des produits épicés que j'ai rajoutés dans leurs assiettes.

Terasaka, rouge piment à cause du wasabi, nous fixe du regard avec fureur, puis montre son assiette.

Terasaka- Qui est la garce qui a fait la sadique ?

Karma- T'as un problème avec les sadiques ?

Terasaka- C'est pas à toi que je cause, Ketchup-man !

Et là, Nakamura rigole comme une dingue en se tenant le ventre et en ayant les larmes aux yeux. Je me mets à rire avec elle, essuyant les quelques larmes de rire qui coulent le long de mes joues.
Tout le monde me fixe, tandis que je tombe de ma chaise à force de rire. Koro-senseï devient jaune avec des rayures vertes et se moque discrètement de moi.
Je m'arrête enfin dans mon fou rire et fixe Terasaka avec un sourire arrogant et sort un tube de wasabi et un tube de tabasco de ma poche.

- C'est moi, la garce que tu cherches.

Terasaka- Blanche, je vais te buter !

Il se lève en craquant ses poings et je me mets sur la pointe des pieds en écartant les jambes pour être en position de défense et d'esquive. Terasaka envoie son poing vers mon visage, je bondis sur le côté en riant. Mon camarade tente alors de me donner un coup de pied latéral, je m'abaisse pour esquiver, puis sors un couteau anti-Koro de ma poche et le glisse en dessous de la gorge de Terasaka.

- Tu feras mieux la prochaine fois, j'en suis sûre.

Karasuma-senseï soupire face à notre comportement immature et je lui lance mon arme qui frôle sa joue. Une petite goutte de sang coule le long de sa joue et il l'essuie avec son pouce. Tout le monde est choqué, y compris Koro-senseï. Je souris et reprends mon arme, la rangeant dans ma manche.

- Faites gaffe, senseï. Un peu plus et le couteau sera sous votre gorge.

Karasuma- Ton contrat t'interdit de tuer qui que ce soit.

- C'est vrai. Sauf bien-sûr, ce cher Koro-senseï.

Irina- Bon, changeons de sujet !

On se tourne tous vers Bitch-senseï qui sourit en sortant un DVD. On lit le titre et tout le monde crie de joie, sauf moi qui devient extrêmement pâle.

Un film d'horreur.

J'ai horreur de ça. Ça me donne envie de vomir. Ça me rappelle ce qui m'a conduit à ne porter que des vêtements blancs. J'évite ce genre de films comme la peste.

Kayano et Fuwa m'attrapent par le bras et m'emmènent en direction de la salle commune de l'auberge où nous allons voir le film. Je frappe leurs mains en tremblant.
Mes amies se frottent le dos de leurs mains devenu rouge à cause de ma claque. Les autres se tournent vers nous et nous interrogent du regard.

Kayano- Blanche, pourquoi tu nous a frappées ?

- Parce que... parce que...

Fuwa- Tu peux nous le dire, tu sais. On sera pas fâchées contre toi.

- Non, ça, je peux pas vous le dire !

Je passe du rire aux larmes. Fuwa tend sa main pour la poser sur mon épaule, mais je recule en écarquillant les yeux à cause de la peur. L'image de Shiro se superpose à celle de Fuwa. Je ne vois que mon tortionnaire, pas mon amie. Je vois l'homme responsable du choix de vie que j'ai dû faire, et non l'adolescente qui veut simplement comprendre ma réaction.

Mon regard doré passe sur chacun de mes camarades, croisant le regard bleu de Nakamura et Nagisa, le regard vert de Kurahashi, le regard doré d'Itona, le regard sombre de Karasuma-senseï. Tous me regardent avec incompréhension.

- Gomen !

Je cours hors de la salle et monte à l'étage pour me rendre dans la chambre commune des filles. Je me cache dans mon futon, ma tête sous la couette. Mes larmes coulent le long de mon matelas et s'écrasent sur le matelas.

Un monstre... je suis un monstre... un monstre assassin... je le serais toujours... je pourrais jamais vivre normalement... jamais...

Mon portable vibre. Je le sors de ma poche et l'allume, me prenant toute la lumière dans la gueule. J'ai quelques messages. Tous d'Itona. Je fais un petit sourire et essuie mes larmes avant de les lire.

Itona :
J'ai dit aux autres de te laisser tranquille et d'attendre demain pour les questions.

Itona :
Tu nous rejoins quand tu veux pour le film.

Itona :
Je m'ennuie, je peux venir près de toi ?

Le dernier date d'il y a deux minutes. Je mors ma lèvre inférieure et regarde l'heure : 23h. Je décide de lui donner rendez-vous dans le couloir, près de la fenêtre.

Moi :
Ouais, tu peux venir près de moi.
Je serais près de la fenêtre dans le couloir, ça évitera aux autres de s'imaginer des trucs.

Itona :
D'accord.

Je range mon portable dans ma poche et sors lentement de mon futon. Les filles dorment autour de moi et je me dirige vers le couloir sur la pointe des pieds.
J'arrive rapidement à la fenêtre et m'arrête au bout du couloir en voyant qu'il y a déjà Itona. Je prends le temps de l'observer avant de m'approcher.

Son regard doré est dirigé vers le ciel et les étoiles se reflètent dans ses yeux. Les rayons pâles de la lune font briller ses cheveux blancs, donnant un côté surnaturel à mon camarade de classe et ami.
Il est beau, Itona. Surtout avec ce petit sourire aux lèvres.

Je m'approche et m'assieds sur le rebord de la fenêtre en regardant le ciel. Sans qu'on ne se jette un regard, on entremêle nos doigts et il caresse le dos de ma main avec son pouce. Je rougis légèrement et pose mon regard sur lui. Il rougit en se rendant compte que nos regards se sont croisés et que je l'ai surpris à me fixer du regard. Je ris doucement face à sa mine gênée.
Je colle nos fronts et ferme les yeux, laissant Itona me caresser les cheveux, nos souffles s'entremêlant et nous faisant rougir.

Blanche || AcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant