Chapitre 18

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Chapitre 18 ~ Coups et blessures

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Drago me regarde avec un sourire sadique et psychopathe. Dans sa main se trouve un verre de vin, il fait lentement tourner ce liquide rouge sang, source de bien de traumatismes.

Drago- Zabini, va attendre Angel dehors. Elle reviendra amochée, mais en vie.

Je regarde Zabini qui me jette un rapide regard rempli d'inquiétude. Je lui fais un sourire rassurant. Il fait un petit signe de tête et sort de la pièce en s'inclinant, refermant la porte derrière lui.

Drago- Bien. Le mois d'octobre vient de commencer. Je t'avais demandé de tuer le poulpe avant la fin du mois de septembre.

- Je sais.

Il fait quelques pas en contournant son bureau, boit une gorgée de vin et me regarde en penchant légèrement la tête sur le côté, son regard gris orage planté dans le mien.

Drago- Conclusion ?

Je vais m'en prendre plein la gueule.

- Vous êtes en colère.

Il sourit et vide son verre avant de le poser sur le bureau. Drago s'avance vers moi de façon menaçante, comme un prédateur qui a repéré une proie sans défense.

Drago- Vide tes poches.

Je tremble légèrement. Je me sens de plus en plus prise au piège. Je me sens vulnérable. Faible. Sans défense. Mais surtout, surtout, je me sens seule.

Je m'exécute. Je retire tous les poignards dissimulés dans ma tenue aussi blanche que la neige. Je retire également le pistolet que j'avais autour de ma taille, sous ma chemise, dans mon dos.
Drago sourit, satisfait, et serre les poings. Je tremble.

Je vais mourir... Je vais être... libre ?

Drago envoie son poing vers mon visage et je n'esquive pas, trop effrayée pour garder mon sang-froid habituel. Je me prends le coup et vole à travers la pièce, allant m'écraser et me cogner contre la bibliothèque.
Des livres me tombent dessus, tandis que du sang coule d'une blessure au front.

Il ricane et s'approche de moi, puis m'attrape par le col pour me soulever dans les airs. Je le regarde, les yeux à moitié fermés pour échapper à son regard froid et furieux.
Il me gifle et je tombe à terre, ma joue est rouge et on aperçoit la marque de sa main. Je passe ma main sur ma joue douloureuse, tandis que des larmes remplissent mes yeux.

Drago pose sa main sur ma gorge et m'étrangle, sans pour autant me faire perdre connaissance. Il lève son poing, puis me frappe encore et encore. Jusqu'à ce que mon nez saigne. Je mords ma lèvre pour ne pas crier, et du sang coule. Le contour de mon oeil droit vire au bleu/violet.
Les larmes coulent et se perdent dans ma chevelure blanche.

J'ai mal... si mal... Mais mieux vaut ça que... que perdre mes amis et Itona par la faute de Drago...

Drago- Ah, Angel ! Tu me déçois ! Pour la peine, je vais devoir sortir une arme qui va laisser des séquelles ! Quel dommage de devoir abîmer un aussi bel ange...

Un ange... Un ange en enfer... Ce sont les mots d'Itona...

Mon chef se lève et se dirige vers son bureau, me laissant au sol. Je ne bouge pas, je n'en ai pas la force. Mon corps tremble de peur, tandis que mon esprit pense à la seule personne pour qui mon coeur bat à présent : Itona Horibe. Je veux survivre pour lui. Je veux revoir son sourire.

Drago- Prépare toi, Angel.

Il lève sa main et je vois la lanière du fouet suivre le mouvement. J'écarquille les yeux de terreur et lève vainement mes bras pour protéger mon visage.

Le fouet s'abat et me frappe. Encore et encore. Mes cris de terreur, mes supplications à la clémence, mes pleurs résonnent dans tout le bâtiment.

Après un moment, Drago ouvre la porte et me jette dehors avec mes armes dans un sac. Zabini me rattrape et me porte jusqu'à la voiture pour que je ne m'écroule pas en chemin.
Dans la voiture, une jeune femme attend avec des bandages et des pansements.

Zabini- Angel, je te laisse au bon soin d'Aiko. Elle est là pour t'aider.

- O-ok...

Je me couche sur la banquette et Zabini met la vitre de séparation de la limousine. Je souris faiblement et Aiko s'occupe de mes blessures et à changer de vêtements.
Une fois soignée et avec des vêtements blancs et propres, je m'endors dans les bras d'Aiko qui me serre doucement contre elle de façon protectrice. Sa main passe dans mes cheveux, me donnant un semblant d'amour maternel.

Je me réveille, tandis que le bras droit de Drago gare la voiture dans mon allée. Je sors en prenant le sac contenant mes armes et les remercie lui et Aiko. Cette dernière me sourit et me fait un bisou sur le front en passant sa tête par la vitre. J'agite ma main pour leur dire au revoir, puis rentre à l'intérieur.

Je suis seule dans cette immense maison vide. Itona est en cours avec les autres pour encore deux bonnes heures.
Je monte dans ma chambre pour mettre des vêtements confortables, mais cette fois le sweat est rouge. Je souris et ris doucement, car je l'ai piqué dans les affaires d'Itona. Ce sweat est le seul vêtement de couleur de ma garde-robe.

Je me dirige vers le miroir et mes yeux dorés passent du pansement sur ma joue au bandage qui recouvre ma cuisse gauche et mon bras droit. Je caresse doucement le bandage qui recouvre ma main droite avec un sourire triste.

- Un jour, je serais libre...

Je sors de ma chambre et la ferme à clé, avant d'aller dans la dernière pièce du couloir où se trouve un magnifique piano blanc. Je m'assieds et appuie sur une touche, laissant la note envahir la pièce.
J'esquisse un sourire, ferme les yeux et pose mes mains sur le clavier avant de lâcher un soupir.

Blanche || AcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant