Chapitre 11

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Chapitre 11 ~ Problèmes en vue

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J'attrape Asano par le col et le bloque contre un arbre, nous cachant par d'imposants buissons. Nos sacs de cours tombent à terre et je regarde le président du conseil des élèves avec fureur.

- De un : d'où tu fouilles dans le bureau de ton père comme un voleur psychopathe ? De deux : T'as vu d'autres trucs que t'aurais pas dû ou pas ?

Asano- Laisse moi... respirer... d'abord...

Je lui donne un coup de poing dans le ventre et il se plie légèrement en deux. Je lâche son col et passe ma main dans sa nuque pour l'obliger à me regarder dans les yeux.

- Ici, c'est moi la plus forte, gamin. Mais t'as de la chance, je peux pas te tuer à cause de mon contrat. Par contre, aucune clause ne spécifie que je ne peux pas amocher les curieux dans ton genre... Alors je te conseille de me répondre !

Asano hoche la tête et me regarde, apeuré. Il est terrifié, ça se lit dans ses yeux violets. Il tremble comme une feuille, mais essaye de le cacher en contractant ses muscles. Je le lâche et refais mon chignon qui s'est défait à cause de mon emportement.

Asano- J'ai juste vu...

- Reprends ton souffle d'abord, p'tit con.

Il se laisse tomber à terre et s'adosse à l'arbre en reprenant son souffle. Il ferme les yeux et j'aperçois une larme rouler le long de sa joue. Il l'essuie rapidement et je fais celle qui n'a rien vu pour ne pas l'embêter avec ce signe que certains qualifient de faiblesse. Eh oui, je ne suis pas comme Karma ou Nakamura !

- C'est bon ?

Asano- Ouais... Je disais donc que j'ai juste vu ton dossier et le contrat sur le bureau... J'ai lu ton dossier, et ça m'a étonné qu'il soit aussi vide. Puis j'ai vu que t'avais eu cours à domicile pendant toute ta vie et que c'était la première fois que t'intégrais un établissement scolaire...

- Et après ?

Il tend la main pour me dire de patienter un peu. Pendant ce laps de temps, je regarde autour de moi, nerveuse. J'ai pas envie qu'Itona vienne pour me demander ce que je fabrique. Et je sais que Karasuma-senseï et Bitch-senseï vont bientôt descendre la colline.

Asano- Ensuite, j'ai lu le contrat. Enfin, la première feuille en tout cas, car je ne voulais pas que mon père sache que j'avais fouillé son bureau. Sur la première feuille, il était marqué que tu étais une assassin engagée par le gouvernement pour tuer quelqu'un se trouvant à Kunugigaoka.

Je soupire de soulagement discrètement, soulagée qu'il n'y ait pas eu mention de Koro-senseï ou de la prime sur la tête de notre poulpe jaune de service.

Je sursaute en sentant mon portable vibrer dans la poche de ma jupe blanche. Je fais signe à Asano de ne pas bouger et déverrouille mon portable.

Itona :
Tu fous quoi ?
Elle dure ta conversation avec l'autre carotte.

Moi :
Moh, c'est mignon, tu t'inquiètes !
T'en fais pas, au pire, pars sans moi !

Itona :
Je t'attends encore cinq minutes, puis je rentre.
Et fais attention, j'ai pas envie de te perdre, Blanche...

Moi :
Promis !
Et je suis si importante que ça ?

Itona :
Pour moi, en tout cas, tu l'es...

Mon coeur rate un battement. Et je me mets à sourire de façon niaise.
Asano me lance un regard interrogateur et je le regarde mal, l'obligeant à regarder ailleurs s'il ne veut pas se retrouver avec des bleus et des bosses.

Je range mon portable dans ma poche et m'accroupis pour me mettre à la même hauteur que tête de saumon. Il me regarde, un peu inquiet par ce que je risque de faire.
Je tends la main et essuie la trace de sa larme pour que personne ne lui pose de questions. Je lui attrape les joues avec ma main et le regarde dans les yeux.

- Tu ne dis rien à personne, je ne te ferais rien. Compris ?

Asano- Oui...

- Oui qui ?

Asano- Oui, Blanche.

- Bien. T'es un petit soumis, en fait, mais je m'en bats les cactus. Et je le saurais si tu balances. Oublie pas ce que je suis. Une assassin. Professionnelle en plus de ça. Donc c'est dans ton intérêt de fermer ta gueule.

Je le lâche et me relève, puis lui tends la main pour l'aider à se relever. Il la prends et je tire pour qu'il soit debout. Je prends nos sacs de cours et lui balance le sien qu'il rattrape au vol. Je défaits légèrement ma cravate blanche et regarde tête de saumon une dernière fois avant de quitter le collège seule, puisque Itona est rentré depuis quelques minutes et j'ai la flemme de courir après mon bébé poulpe.

Je passe par les ruelles et des sifflements se font entendre. Je fais celle qui n'a rien entendu, jusqu'à ce qu'une main se pose sur mon épaule. J'attrape le bras de cette personne et le tord en arrière, me retenant de lui briser les os.

- C'est pas le moment, les gosses. Fichez moi la paix.

Gars 1- C'est Drago qui nous envoie, Angel.

Gars 2- Et il a pas l'air de bonne humeur.

- Ah, je vois. Le poulpe.

Gars 1- Ouais. Et tu veux pas le lâcher, il est sur le point de se faire dessus ?

- Si, bien sûr.

Je lâche le troisième gars que je retenais et il secoue son bras en revenant près de ses potes.

Gars 2- On t'emmène avec nous.

- Je préviens juste quelqu'un d'abord.

Gars 1- T'as cinq minutes, Angel. Pas une de plus. Puis ce sera direction Drago.

Je hoche la tête et sors rapidement mon portable puis le déverrouille avant d'aller dans ma messagerie pour cliquer sur ma conversation avec Itona

Moi :
J'ai rencontré des amis et vais rattraper le temps perdu. Ça risque de prendre du temps, donc ne m'attends pas pour manger. Y a du riz au curry dans le frigo.
À tantôt ! ❤

J'ai hésité à mettre le coeur, puis bon, on s'en fout. J'envoie le message et éteins complètement mon portable avant de le ranger dans mon sac et de monter dans la voiture aux vitres teintées des trois larbins de Drago.

- On peut y aller, Zabini.

Blanche || AcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant