Je ne suis plus ton élève Kakashi !(Kakashi x Reader)

Amoureux

     Cela faisait trois fois qu’il relisait la même phrase mais il s’en contrefichait, ou du moins il n’y prêtait pas grande importance tant que cela faisait taire l’anxiété qui grandissait progressivement dans son corps. Pourtant après une énième tentative pour se concentrer sur « Le paradis du batifolage », Kakashi capitula dans un long soupir et ferma son livre d’un geste sec. Si même son ouvrage préféré n’arrivait pas à le détendre en attendant le retour de (T/p) alors il fallait qu’il aille à sa rencontre pour se sentir enfin mieux et tant pis si cela faisait de lui un stalker en manque d’amour.

     A peine quarante-huit heures qu’ils étaient officiellement ensemble et il ne pouvait déjà plus s’en passer. Il l’avait dans la peau, littéralement. Officieusement cela faisait des années qu’ils se consumait pour sa bien-aimée, même s’il avait tant de fois essayer de nier l’évidence. 

     Quand il s’agissait de la kunoichi, Kakashi ne se reconnaissait plus. Lui d’ordinaire si détaché avec un esprit pragmatique, se retrouvait à devenir irréfléchis et à suivre son instinct au moindre sujet la concernant. Et c’est exactement ce qu’il était entrain de faire en cet instant depuis qu’il n’avait pas aimé trouver l’appartement vide après sa journée de travail forcé. Pour le coup il maudissait l’Uzumaki ! 

     Dans la logique des choses, (T/p) avait le droit de quitter son logement et elle était libre de rentrer chez elle ou de faire ce qu’elle voulait, mais c’était plus fort que lui, il était déçu de ne pas la voir l’attendre entre ses draps. Il avait pourtant résisté un moment assis sur le canapé devant son livre pour lui laisser un peu de temps. Mais du temps pour quoi exactement ? Leurs sentiments étaient clairs l’un envers l’autre, du moins en était-il convaincu, alors pourquoi elle ne s’était pas manifestée de toute la journée, ou plutôt depuis qu’il était rentré une bonne heure plus tôt. 

     Quelque chose clochait, le ninja copieur en était sur et cette légère sensation désagréable d’inquiétude qui ne faisait que grandir de manière crescendo renforça ce sentiment.  Sans attendre davantage, Kakashi quitta son appartement et s'engouffra dans les rues de Konoha en direction de l’appartement de (T/p), son premier lieu pour trouver la jeune femme.  Au croisement longeant le parc du village, il aperçu les Nara en promenade avec leur fils et qui venait dans sa direction. Le regard de Shikamaru et le sien se croisèrent et ils allaient surement se saluer avant de continuer leurs chemins respectifs, mais un doute retint Kakashi dans sa lancée. Temari était une amie de (T/p), peut-être savait-elle ou elle se trouvait ? 

- Salut à vous deux ! S’exclama l’argenté d’un signe de main en accostant le jeune couple. 

- Rokudaime-sama. Comment allez-vous ? Répondit le bras droit du Hokage dans un sourire discret. 

- Bien, je te remercie. Je vois que tout se passe bien pour vous également. Est-ce que par hasard vous auriez vu (T/p) ? 

     Kakashi n’avait pas de temps à perdre en banalité, premièrement parce que ce n’était pas son truc et deuxièmement parce qu’il fallait qu’il retrouve sa partenaire pour s’assurer que tout allait bien. Une exclamation indignée attira son attention et les deux hommes braquèrent un regard interrogateur sur la blonde à quatre couettes. 

- Kakashi Hatake. Claqua-t-elle en le détaillant d’un mauvais œil. Vous ne croyez pas que vous en avez déjà assez fait comme ça ? Laissez (T/p) tranquille. 

- Ma-mais enfin Tema’ qu’est ce qui t-te prend ?! Begaya Shikamaru qui sentait son sang quitter son visage. Tu lui dois le respect il a dirigé ce village. 

     Le brun blêmissait a vu d’œil devant le tempérament volcanique et irrespectueux de sa femme, mais Kakashi s’en fichait. Il était trop surpris par les propos de cette dernière, plus que par le ton employé. En temps normal, il aurait souris et aurait essayé dans un premier temps d’apaiser la jeune femme puisqu’elle semblait lui en vouloir pour une raison qui lui échappait, mais là il était incapable de quoi que ce soit. Il la fixait simplement, ahurie. Il n’était pas sûr de bien interpréter les propos de Temari mais cela fit doubler son inquiétude qui commençait à lui tordre l’estomac.