Deux heures. C’est environ le temps qu’il te fallut avant de te sentir prête à remonter sur le pont du bateau. Tu avais mis à profit ce temps de tranquillité pour : te calmer, détendre tes muscles suite à votre route jusqu’en mer, et te convaincre que tu pouvais rester de marbre lorsque le ninja copieur serait près de toi.
Debout devant la porte de la cabine, tu émis un ricanement sarcastique. Tu n’étais même pas capable de te mentir à toi-même, c’était sidérant ! Tu ne croyais pas un mot de ta dernière revendication. C’était tellement creux, à l’opposé de ce que ton corps et ton cœur se mettaient à ressentir en la présence de cet homme. Encore une fois tes joues se teintèrent de rose en pensant à lui. Encore une fois depuis quelques minutes tu hésitas à sortir de cette cabine, de peur de te retrouver au même endroit que lui.
- Reprends-toi idiote ! On est sur un foutu bateau. Evidemment que tu vas te retrouver au même endroit que lui, ce n’est pas comme si tu avais d’autres possibilités entre le pont et la cabine…
Te sermonner à voix haute te fit redresser la tête et tu ouvris d’un geste sec la porte. Tu montas les escaliers, plus déterminée que jamais à maitriser tes états d’âme devant Kakashi. L’air marin vint caresser ton visage à la seconde ou tu émergeas à l’extérieur et tu inspiras à plein poumons cette brise fraiche et salée. Tu balayas la poupe du bateau sans y trouver la moindre trace de ton partenaire. Tu décidas d’aller voir à l’arrière de l’embarcation et, en passant, tu jetas un coup d’œil à travers la vitre de la cabine. Tu y trouvas le capitaine du navire qui t’adressa un signe de tête et t’informa que vous seriez arrivé dans moins de deux heures, mais là encore aucune trace de ton senpai.
Intriguée, tu te plantas au milieu de la proue du bateau et balayas la zone à 180°, les mains sur les hanches et les sourcils froncés. Mais toujours pas l’ombre du ninja en vue.
- Où est-ce qu’il est encore passé… Râlas-tu.
- C’est moi que tu cherches (t/p) ?
Tu sursautas et fis volte-face en direction d’où provenait sa voix. Levant la tête, tu le vis assis sur le toit de la timonerie, les jambes pendantes dans le vide et son livre Le paradis du Batifolage ouvert devant lui.
Ton cœur recommença à palpiter dans ta poitrine tandis que vos regards s’accrochèrent de nouveau. Un frisson te parcouru l’échine devant la vision qui s’offrait à toi. Le soleil dans le dos de Kakashi jouait sur son corps et accentuait les muscles de sa silhouette, le léger vent frais baladait ses cheveux gris en bataille et le contraste entre les ombres et la lumière des rayons du soleil sur son visage rendait son regard sur toi plus lourd d’intensité que jamais.
Tu déglutis en sentant ton bas ventre se tordre délicieusement de désir et tu coulas un bref regard vers le livre qu’il tenait entre ses mains. Tu savais ce que c’était, tu n’étais pas née de la dernière pluie, mais l’idée qu’il puisse appliquer les détails de cette histoire d’amour explicite dans la vraie vie te traversa l’esprit à cet instant.
Comme si tu avais reçu un électrochoc, tu tressautas en te rendant compte avec effarement de ce à quoi tu venais de penser et tu sentis ton visage chauffer pour la énième fois. Tu baissas la tête et fermas les yeux en te pinçant l’arête du nez avec suffisamment de force pour te concentrer sur la petite douleur que cela te procurait plutôt que sur l’objet de tes émotions incontrôlables, puis tu soufflas plusieurs fois de suite pour recadrer ton cerveau détraqué. Mais qu’est-ce qui clochait chez toi à ce point ? Ce n’était pourtant pas si compliqué de te contrôler !!
- Je ne me savais pas si irrésistible pour que tu me déshabille du regard comme ça. Railla la voix de Kakashi près de toi.
- Je ne vous déshabillais pas du regard ! Crias-tu avec véhémence en relevant la tête pour te retrouver nez à nez avec lui.
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Je ne suis plus ton élève Kakashi !(Kakashi x Reader)
FanfictionLa guerre est finit et la paix est enfin installée entre les nations. Hinata et Naruto se sont mariés et ce dernier est devenu le Hokage il y a peu. Par ces temps paisibles les missions commencent à se faire rares. Un soir on vient t'informer que tu...