Voilà un peu plus de deux semaines que tu t’étais infiltrée dans le village d’Oto, agglomération principale du pays de Son, et presque autant de temps que tu passais à jouer la comédie. Il te fallait être toujours plus souriante et naïve dans ton rôle de barmaid afin de tromper la vigilance de tous ceux qui circulaient en continu dans l’établissement ou l’alcool coulait à flot et ou les langues se déliaient dans des murmures presque inaudibles.Presque deux longues semaines, ou à la suite de ton embauche dans ce bar miteux, tu essayais de faire abstraction des comportements indécents de certains clients à ton égard. Tout comme maintenant, alors que tu essuyais une table imbibée d’alcool, de tabac et d’autre choses dont tu ne voulais pas savoir la provenance, tu tentais énergiquement d’oublier les regards tendancieux qui se posait sur ta personne. Depuis le début tu faisais tout pour rester derrière le comptoir à servir, nettoyer et ranger car, en dehors du fait que ce genre d’endroit te mettait mal à l’aise, le comptoir était surtout un merveilleux spot d’observation pour toi.
En plein effort sur ta tache afin d’éviter de coller ton point dans la figure des énergumènes à ta droite qui te reluquaient en faisant des mimiques obscènes, tu fis un pas de côté par reflexe lorsque l’un d’eux s’écrasa sans ménagement à tes pieds.
- Eh ! J’vais pas me répéter toutes les fois bandes d’abruti ! On ne touche pas à ce qui m’appartiens. Mettez vos regards vicelards et vos mains dégueulasses là où j’pense ! Si vous voulez vous tapez des nanas allez voir ailleurs. Celle-là elle est à moi, pigé ?!
La voix forte et bourru du patron provenant du bar instaura le silence quelques secondes et tu t’empressas de le rejoindre derrière le comptoir en poussant un discret soupir de soulagement. Il venait de balancer en pleine tête une chope de bière vide sur l’homme qui essayait péniblement de se relever en se tenant l’arrière du crâne.
Après quelques grognements mécontents pour certains et quelques rires pour d’autres, l’agitation habituelle repris son court comme si rien ne s’était passé. Rare était les jours ou ton employeur ne balançait pas ce genre de phrases, souvent suivis de quelques menaces, à un client trop confiant. Bien qu’assez brute, franc et machiste sur les bords, cet homme t’avait évité un bon nombre de fois de subir des actes sans ton consentement. Même si tu trouvais l’idée ridicule et horripilante de « lui appartenir » comme il aimait le crier dans son bar, cela avait le mérite d’en calmer plus d’un. S’il y avait bien une chose que tu avais vite saisi ici c’était que ton nouveau patron t’avait embauché car une belle et jolie jeune femme attirerait plus de clientèle et que t’exhiber tel un précieux objet aux yeux de tous ces gens douteux flattait son égo.
Tu repris ton travail comme à ton habitude, essuyant les verres avant de les ranger tout en ayant les oreilles bien trainantes et les yeux bien curieux. Et tout cela autant que possible dans l’art de la discrétion du ninja ! Pourtant au bout d’un bon nombre de minutes, rien de ce que tu ne voyais ou de ce qui traversait tes oreilles ne t’intéressait. Tu savais déjà ce qui se racontait.
Les nouvelles informations ou détails qui pourrait t’aider dans ta mission ne viendrai surement pas avant des heures, lorsque la nuit engloberait les alentours. Là ou des petits malfrats et ou certains bandits du bingo book encore en cavale délieraient leurs langues dans ce bar après quelques verres d’alcool fort.
Lissant ta longue jupe, ou se cachait ton wakisashi accroché à ta cuisse, et en remettant une mèche de ta fausse perruque derrière ton oreille, tu préparas les prochaines boissons de tes clients en te remémorant encore une fois tout ce que tu savais de ce village et des informations que tu avais déjà recueilli.
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Je ne suis plus ton élève Kakashi !(Kakashi x Reader)
FanfictionLa guerre est finit et la paix est enfin installée entre les nations. Hinata et Naruto se sont mariés et ce dernier est devenu le Hokage il y a peu. Par ces temps paisibles les missions commencent à se faire rares. Un soir on vient t'informer que tu...