4. off to the races

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30th May, Beverly Hills
07:22

Je tapote agressivement mon beauty blender contre mes cernes pour les faire disparaître. Je suis vraiment en retard. Aujourd'hui j'ai cours à 7h30, mais non seulement je n'ai pas encore quitté la maison, mais en plus je ne suis pas complètement habillée et mes cheveux ne sont pas coiffés.

Je me maquille le plus rapidement possible et coiffe mes cheveux en une queue de cheval volumineuse. Je suis sûre que les cours ont déjà commencé.

Je sais à quoi vous pensez. Et je le sais parce que moi-même je n'arrive pas à arrêter d'y penser.

J'essaie de comprendre le pourquoi du comment, déjà. Parce qu'aux dernières, il a une copine, et... j'ai un copain.

Mais si c'est le cas, pourquoi sur le moment ce que je faisais me semblait si... logique ? Naturel ? Évident ?

Vous savez c'est quoi le pire dans tout ça ? Je ne me sens même pas coupable.
J'essaie vraiment mais je n'y arrive pas. Bien sûr je me sens mal à cause de Jiwan, mais pas à cause de l'acte en lui-même.

La sonnette de la maison interrompt brutalement mes pensées. J'enfile un hoodie à la dérobée et descend parce que je sais qu'il n'y a personne de disponible pour le faire.

Mon père et ma mère ne travaillent pas aujourd'hui donc ils dorment. Nana aussi. Sanyah est « malade » d'après elle donc elle dort aussi et les membres du personnel ne sont pas encore présents.

La sonnerie retentit encore pendant que je descends les escaliers. Mais qui est impatient comme ça ?

J'ouvre rapidement la porte et tombe nez à nez avec Roxane, la mère de Cindy.

Elle avait les yeux tout gonflés et rouges comme si elle avait pleuré toute la nuit. Mon cœur a commencé à battre plus rapidement.

- Bonjour Rox-

- Est-ce que Cindy est ici ?

- N-Non... Pourquoi ?

Elle s'appuie contre la porte et ferme les yeux en inspirant longuement.

- Elle a quitté la maison depuis deux jours, je... elle soupire. Je ne sais pas où elle est. Elle ne répond pas au téléphone. Je savais qu'elle n'était pas chez toi parce que quand elle est chez toi, elle prévient toujours.

Une désagréable sensation envahit mes jambes et mon estomac. Cindy...

- Elle était chez moi avant-hier soir, je dis en essayant de masquer mon trouble pour ne pas l'inquiéter encore plus. Elle est allée à l'école le lendemain.

- Et tu n'as pas eu de contact avec elle après ? Elle me demande, pleine d'espoir.

Je secoue la tête de droite à gauche, navrée.

- Non. Mais elle ne peut pas être bien loin, j'ajoute pour la rassurer, elle va sûrement finir par rentrer à la maison.

- Mais ça ne lui ressemble pas, elle passe sa main sur son visage. La ville est tellement dangereuse... Qui sait ce qui aurait pu lui arriver...

Elle prenait une pause entre chacune de ses phrases comme si elle voulait éviter de fondre en larmes devant moi.

Ça me fend vraiment le cœur parce que je sais très bien ce que Cindy représente pour elle. Ses parents l'ont renié quand elle a épousé le père de Cindy à cause d'une histoire d'honneur et classe sociale. Comme si c'était pas assez, ce dernier les a abandonné quand Cindy était toute petite. Elle ne s'est pas remariée et n'a ni sœur, ni frère. Cindy est littéralement tout ce qu'elle a.

blood on the marble floorsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant