25. only 1 (interlude)

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Beverly Hills, August 18th
19:19

- Vilaine Pucci !

Je fixe ma chienne qui avait ses yeux innocents grands ouverts. C'est tellement dur de lui en vouloir mais c'est encore plus dur de ne pas être contrariée quand elle mâchouille mes chaussures.

Je soupire et balance mes sandales Dior sur le côté avant de grimper à nouveau sur mon lit, devant mon ordinateur.

La page Facebook de Élise Diaz prend la place sur l'écran de mon Mac. Ça n'avait pas été très dur de la trouver, ayant déjà son nom de famille et une idée de ce à quoi elle ressemblait.

Elle avait maintenant un carré bouclé noir, et était thérapeute dans une clinique privée.

En descendant plus bas dans ses photos, j'ai pu trouver des photos de Christina. Mon cœur s'est serré vraiment trop fort. Elle était tellement jeune.

Elle était gymnaste et sa mère postait constamment des photos d'elle durant des compétitions, surtout quand elle gagnait des trophées.

Je peux même pas imaginer la douleur qu'elle a pu ressentir.

La chose la plus intelligente que j'avais réussi à faire, c'était prendre un rendez-vous avec elle. J'espère juste qu'elle acceptera de m'en parler et que la raison de ma venue ne va pas trop la perturber.

Une fois que j'aurai mis la main sur ces preuves, peut-être que j'aurai enfin de quoi contre-attaquer Adonis.

Je ferme mon ordinateur pile au moment où j'entends quelqu'un sonner à ma porte.

Je traverse ma chambre, jetant un regard noir à Pucci au passage, puis mon salon pour accéder à mon hall et ma porte d'entrée.

Un énorme panier-cadeau rempli me barre la vue et je suis incapable de voir la personne devant moi. La tête de Persephone se dévoile derrière le panier et elle me lance un sourire contrit.

Je soupire et la laisse entrer. On se dirige toutes les deux dans ma cuisine, où elle laisse le panier sur le comptoir.

On se regarde toutes les deux. Elle hésite quelques secondes, puis dit :

- Je suis désolée d'avoir réagi comme ça la dernière fois, juste... Je me sentais tellement... seule. Surtout après m'être fait trompé par la moitié de la terre. Je voulais tellement pas être encore seule que je ne voulais pas croire qu'il soit étrange pour de vrai.

Je la regarde, puis plisse les yeux et tilte la tête sur le côté.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

Elle souffle.

- Après que tu sois partie, j'ai quand même pensé que c'était un peu bizarre. Alors je lui ai dit ça et j'ai proposé d'attendre un peu plus, et il s'est énervé contre moi.

- Il t'as pas tapé, j'espère ?

- Non, non. Mais la façon dont il s'est énervé n'était pas normale. Juste pour ça... Non, c'était pas normal.

Elle mord légèrement sa lèvre inférieure et remonte le regard vers moi.

- Je suis vraiment désolée. Pour tout ce que j'ai dit. Et... Tu es ma sœur et je te connais depuis bien trop longtemps. Tu ne dirais pas ça si tu ne pensais pas qu'il n'était vraiment pas bien pour moi.

Je la regarde. Elle est clairement revenue à la raison et ça sert à rien de lui en vouloir. Et puis, les temps sont durs et dangereux, c'est pas le moment de se tourner le dos.

- Je te pardonne juste pour les parfums arabes.

Elle me sourit avant de me prendre dans ses bras.



blood on the marble floorsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant