blood on the marble floors

22. maria i'm drunk

Beverly Hills, August 14th
08:32

- Mais tu m'as dit que j'allais bientôt revenir Halima, Sanyah se plaint derrière le combiné. C'est quoi le problème maintenant ?

Je passe ma main sur ma nuque et mords nerveusement ma lèvre inférieure en regardant le paysage depuis le balcon de Neelam.

- Je t'explique après, je te jure. Et bien sûr que tu vas revenir, ton retour est disons... reporté.

- Mais j'en ai marre d'attendre moi !

- Je sais ! Si ça ne tenait qu'à moi tu serais déjà là, crois-moi. Mais ce n'est pas le cas. Donc sois patiente s'il te plaît, c'est tout ce que je te demande.

Je l'entends murmurer quelque chose dans sa barbe avant qu'elle ne me raccroche au nez.

Je regarde mon téléphone quelques secondes, choquée. L'envie de la rappeler pour l'embrouiller me tente mais je me retiens en me disant qu'elle a le droit d'être frustrée.

Je soupire et retourne à l'intérieur, puis dans la chambre de Neelam. J'avais fini par ramener mes affaires et dormir ici, déjà parce que j'avais peur mais il a en plus insisté.

Je m'assois sur le lit et regarde Neelam toujours endormi. Ça faisait une demi-heure que j'étais debout, entre-temps j'ai eu le temps de me doucher et me préparer mais cet imbécile est toujours entrain de dormir.

Je le regarde encore quelques secondes. Il est trop beau.

Je m'ennuie.

J'ai envie de le gifler.

Et si je le mordais ?

Je m'approche de lui, mais :

- T'as même pas intérêt à me mordre.

Je sursaute en l'entendant parler. Ses yeux étaient toujours fermés.

- T'es réveillé depuis combien de temps ?

- Assez longtemps pour te sentir me regarder comme une psychopathe en tout cas, il marmonne.

- Mais je m'ennuie Neelam.

- Va manger.

- J'ai pas faim.

Il ne répond pas. Il s'est encore rendormi.

Vu qu'il était couché sur le ventre, je me place sur son dos et me couche de tout mon long.

- Neelam ?

Il ne répond pas.

- Neeelammmm ?

- Hm ?

- Debout.

Aucune réponse. Je me redresse et m'assois en tailleur, toujours sur son dos.

Si je suis debout, tout le monde doit être debout.

Avec mes doigts je trace des lignes sur son dos en réfléchissant à ce que j'allais faire pour qu'il se lève définitivement.

- Tu vas juste me donner encore plus sommeil Halima.

J'arrête immédiatement mes caresses et soupire.

- Lève toi ! Y'a moyen que tu payes enfin attention à moi ?

Il ouvre (enfin!) les yeux doucement et se tourne pour s'allonger sur le dos, me faisant retomber sur le lit au passage.
Il m'attire ensuite contre lui pour que je sois à califourchon sur ses genoux.

- Tu fais chier.

- Je sais. Bonjour à toi aussi.

Je lui fais ensuite un bisou sur la bouche, rapide pour m'épargner son haleine du matin.