26. blood on the leaves

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Beverly Hills, August 24th
21:31

Si je savais qu'il y'aurait un moment dans ma vie où je serais constamment suivie, je pense que j'aurais plus chéri les moments avant celui-ci.

Je suis en ce moment entrain de regarder une horde de paparazzis se ruer pour prendre des photos de célébrités descendant l'une après l'autre de leurs voitures luxueuses pour se diriger dans le manoir à proximité.

On ne peut pas me voir d'où je suis, même si je vois tout.

Je soupire un bon coup, et me tourne vers Adonis.

- Tu vas me dire ce que tu me veux ou tu veux rester dans le silence encore longtemps ?

Après l'anniversaire de Neelam, qui était un total shitshow, j'étais rentrée chez moi et avait pleuré tellement fort que Pucci s'était mise à pleurer aussi.

J'avais passé toute la journée d'hier a déprimer dans mon lit et essayer de trouver une solution pour me tirer de ma situation, sans succès.

Il y'a vraiment des moments où je veux tout plaquer et raconter tout ce qui m'arrive à mes proches. En théorie ça a l'air fantastique et surtout très simple, mais qu'on se le dise, j'ai vraiment peur d'Adonis. S'il est vraiment derrière la mort de sa sœur (quelqu'un avec qui il a littéralement grandi) vous avez un peu idée de ce qu'il est capable de me faire à moi ?

Je sais très bien qu'il ne me fera rien tant que le procès n'est pas encore arrivé, mais celui-ci arrive à grands pas et je n'ai aucun moyen de m'en sortir, en particulier si Élise refuse de me parler ou de me donner les preuves qui démontrent qu'Adonis est coupable. Cela dit, si elle les a encore. Juste le fait de penser à l'impasse dans laquelle je vais me trouver si ce n'est pas le cas me donne envie d'aller faire une sieste sur l'autoroute.

Mais tant que je "contrôle" la situation, personne n'en saura rien. Beaucoup trop d'innocents ont été mêlés à cette histoire, je n'ai pas envie que l'histoire se répète comme avec Persephone.

Aujourd'hui, je me rends avec ma mère à la release-party d'un de ses artistes. Je n'étais pas vraiment d'humeur à aller faire la fête, mais j'ai l'impression de ne pas passer assez de temps avec ma mère ces temps-ci.

On se rendait donc à l'adresse séparément, et c'est elle que j'attendais avant d'aller à l'intérieur. J'étais dans un endroit plus sombre, loin des flash et des caméras.

Et comme Adonis est pire qu'une sangsue et que sa mission vitale est de faire de ma vie un enfer, il est donc présent. Ça ne devait pas être difficile à deviner que je serais là.

- Si je te donne un script, c'est pour que tu l'utilises.

Je lorgne le document dans ses mains avant de remonter le visage vers lui.

- Je vais pas l'utiliser ton truc. Tu t'es déplacé pour rien.

Il allait dire quelque chose mais une agitation se fait sentir devant le manoir.

- Muse ! Muse ! Par ici !

Je tourne ma tête vers les éclats de voix des paparazzis. Ma mère venait d'arriver.

Les flashs étaient tellement fréquents et précipités qu'on pouvait les sentir d'ici.

Vraiment la princesse du peuple.

- Heureusement que t'es pas autant surveillée par l'œil publique toi, hm ? Il me dit en souriant de sa remarque mesquine. Tu serais pas si facile à contrôler, sinon.

blood on the marble floorsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant