blood on the marble floors

27. the blackest day

Beverly Hills, August 26th
15:59

J'accours vers la réception de la clinique, pour arriver au moment où l'horloge affiche quatorze heures pile. Haletante, je reprends mon souffle et m'adresse à la réceptionniste.

- Bonjour, j'ai rendez-vous av-

- Madame Diaz ne pourra pas vous recevoir, désolée.

Le sourire poli que j'avais sur les lèvres disparaît et je fixe la réceptionniste qui ne me regardait pas. Je lève la tête vers l'horloge qui indiquait pourtant que j'étais à l'heure.

- Mais pourquoi ? Je ne suis pas en r-

- Elle ne peut pas se prononcer sur la raison de son indisponibilité, mais vous êtes libre de prendre rendez-vous avec un autre thérapeute.

Je fronce les sourcils en réfléchissant à pourquoi un soudain refus, quand je me rends compte que c'est sûrement mon nom qui en est à l'origine. Elle m'a sûrement reconnu en tant que la fille de ses anciens... compagnons de misère on va dire.

Et à en juger les réponses évasives de la réceptionniste, j'en déduis que j'ai raison.

- Non, je dis finalement. Ça ira.

Je tourne les talons et marche d'un pas déterminé vers la sortie de la clinique. Une fois dehors, je m'assois sur le banc devant celle-ci et m'installe confortablement. Elle ne peut pas me voir dans son cabinet, soit. Alors je vais juste l'attendre à sa sortie.

Je ne vais pas abandonner comme ça, elle est littéralement mon dernier espoir. Même si elle ne peut pas me fournir les preuves, elle sait où je peux les trouver ou comment m'en sortir.

Je n'ai rien à faire de toute façon. C'est pas comme si j'avais une horde de copines qui meurent d'envie de me voir.

Je passe mes mains sur mes cheveux et soupire.

Je suis vraiment entrain de passer des jours horribles.

Mes amies me manquent, et Neelam n'en parlons même pas. J'essayais de ne pas trop penser à l'incident de l'ascenseur depuis la dernière fois, même si j'avais l'impression que le goût de cookie au chocolat qu'il avait laissé sur mes lèvres ne les avait jamais quitté.

Neelam.

On était tellement proches du but. Tellement proches. Puis poof, Adonis.

Et Persephone ? Je me sens tellement mal qu'elle soit à nouveau impliquée dans cette histoire alors qu'elle est totalement innocente. Je pense qu'au fond elle se doute que quelque chose cloche, parce qu'elle sait très bien que je ne lui ferais jamais un truc pareil, mais le problème est que je n'ai jamais vraiment nié ce qui s'était passé, alors elle n'a pas vraiment d'autre choix que de croire.

Je donnerais cher pour avoir un verre d'alcool entre les doigts.

Je sors mon téléphone et actualise mes réseaux sociaux, même si des voix intérieures me hurlent de m'arrêter. Quelques jours étaient passés depuis la fête de Jared,et même si ça ne me plaisait pas de me coller constamment des paparazzi au cul, j'étais contente que Adonis me laisse tranquille à cause de cette soudaine hausse en popularité. Cependant, le lynchage social auquel j'avais droit depuis cet incident me plaisait beaucoup moins.

Même si je n'avais pas publiquement officialisé ma relation avec Neelam, des photos qui se baladaient sur le Net laissaient penser au reste du monde qu'on était bel et bien ensemble. Suite à ce qui s'était passé avec Jared, certaines rumeurs spéculaient que je l'avais trompé, d'autres qu'on avait juste rompu il y'a un certain temps.