Beverly Hills, July 12th
10:31Personne ne m'aime.
Je grimace de douleur en me tortillant sur le sofa pour changer de position et me mettre sur le dos.
Même ma propre chienne refuse de me faire des câlins ! Je suis juste mal-aimée.
Je ferme les yeux quand une autre crampe assaille mon bas-ventre.
Don't get me wrong, c'était cool de savoir que je n'étais pas enceinte, mais le côté sombre de l'histoire me rattrape maintenant. Je donnerais tout au monde pour ne plus avoir de règles douloureuses.
Je me sens très mal, non seulement à cause de mes menstrues, mais aussi parce que mon dos est toujours endolori à cause de ce que l'autre fils de pute m'a fait. Fils de pute que je n'ai plus revu d'ailleurs.
Après l'incident avec Chris Saad, j'ai dû écourter notre séjour au Country Club en simulant un malaise (qui n'était pas vraiment simulé, si on veut bien voir) et on a juste passé la journée suivante et soufflé mon gâteau toutes ensemble, chez moi. Et franchement ? C'est mieux comme ça.
Et maintenant je suis seule à mon domicile, entrain d'agoniser au salon parce que mon utérus me fait souffrir. Impossible aussi de prendre des anti-douleurs ; mon corps les rejette.
Sanyah me manque.
Je saisis mon cellulaire sur la table basse et l'appelle en FaceTime.
Après quelques minutes au téléphone, pendant lesquelles elle me montrait ses progrès au piano, Laetitia, notre gouvernante, m'interpelle pour me faire savoir que quelqu'un était venu me rendre visite.
Je coupe alors l'appel en promettant à Sanyah de la rappeler plus tard. Je me lève avec difficulté et me rends dans le hall.
Quand je vois le visiteur en question, un rire nerveux m'échappe. Pas aujourd'hui.
- Quoi, Jiwan ?
Il sort son téléphone et le colle presque sous mon nez pour me montrer une photo.
Je recule la tête pour voir qu'il s'agit d'une photo de Neelam et moi prise vendredi, durant la vente aux enchères. On était assis côte à côte et ma tête était sur son épaule.
Mais okay, donc ?
Je relève la tête vers Jiwan.
J'allais dire qu'il ne s'était rien passé ce jour là, mais je m'arrête. J'ai aucunement besoin de me justifier.
En plus, je sais même pas si c'est totalement vrai.
- Tu te fous de ma gueule, Halima ?
Je le regarde deux secondes avant de me retourner pour aller au salon. J'ai même pas un peu le temps pour ça.
J'ai conscience du mal que j'ai fait à Jiwan lorsqu'on était toujours ensemble, mais croyez-moi, j'ai retenu la leçon et je sais très bien que je ne vais plus refaire ce genre d'erreur de ma vie. Sa colère était justifiée, cependant, ça c'est quand on était toujours ensemble. Mais maintenant ce n'est plus le cas, donc tout ça c'est pour quoi ?
D'ailleurs, qu'il continue de débarquer comme ça chez moi pour taper ses crises à deux balles là. Un jour c'est mon père qui va l'accueillir, il va voir flou.
Et en plus, j'ai pas oublié la façon dont il m'a brutalisé la dernière fois. Il a besoin de se calmer.
Il me rattrape fermement par le bras quand j'essaye de m'en aller, et c'est comme si je disjoncte.
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blood on the marble floors
Teen FictionAprès l'enlèvement d'un être cher, Halima se retrouve soudainement à jongler entre les nombreux tumultes de sa vie amoureuse et le danger qui rôde autour de sa famille.