Takeomi x Taiju (suite wakashin)

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  Commande de merrymayo :)
C'est la suite du dernier wakashin, celui où ils sont à la piscine.
(Le fanart a été fait par merrymayo, elle a toute une collection 🌝)

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— ... donc je leur ai dit de plus faire ça et de frapper avant d'entrer, surtout quand je suis avec Wakasa, mais quand même ! 'Fin ils m'ont vu avec la tête entre ses jambes, imagine qu'ils le disent à mon grand père ! Je vais me faire tuer, papi m'a interdit de coucher avec Waka à la maison ! Tu penses qu'ils vont le répéter ou pas ? Imagine qu'ils pensent que c'est un jeu et qu'ils font pareil ?!
   — Shin arrête, tu parles trop ça m'énerve, s'exclama Takeomi en secouant les épaules de son meilleur ami. En plus y'a les enfants juste à côté, ils peuvent t'entendre.
   — Non mais Take, tu te rends compte de ce qu'il m'arrive là, demanda Shinichiro d'un air indigné.
   — Mikey et Keisuke t'ont surpris en train de coucher avec Waka, oui j'ai compris.
   — Mais c'est horrible !
   — T'es con aussi, pourquoi tu mets pas de verrous ?
   — Bah je sais pas, toi t'en as un ?
   — Je suis pas en couple moi, dit le jeune homme en levant un sourcil.
   — De toute façon c'était sûr que ça arriverait, lança Taiju à côté du jeune homme.
   Shinichiro ne trouva rien à répondre, et Takeomi lui lança un regard solidaire. Les trois amis étaient réunis dans la cuisine de ce dernier, même si initialement, il était censé être seul et prendre du temps pour soi. Il était venu dans sa cuisine pour prendre un thé et se reposer un peu, c'était le moment puisque son frère et sa sœur étaient sages. Haruchiyo dessinait tranquillement dans le salon, et Senju était dans sa chambre, en train de jouer avec Yuzuha, qui était à la maison depuis deux heures environ. Puisque les monstres étaient occupés, Takeomi comptait se détendre et peut-être partir lire un livre ou juste dormir. C'était épuisant de s'occuper d'enfants en bas âges à longueur de journée, alors il avait parfois besoin de faire une pause.
   Mais Taiju avait débarqué. Enfin ça allait encore, il était juste venu squatter ici car il s'ennuyait chez lui, sa présence ne dérangeait pas plus que ça Takeomi. Il était habitué à le voir débarquer chez lui à n'importe quelle heure de la journée puisqu'ils habitaient à côté, alors c'était un peu comme sa propre maison ici. Taiju était ici depuis une heure, il était actuellement assis près de Takeomi dans la cuisine, avachi sur la table avec ennui.
   Et ensuite, Shinichiro avait débarqué et là, tout le programme du jeune homme pour se reposer avait volé en éclat. En effet, Il était arrivé comme une furie chez lui, et ça faisait plus d'une demi-heure qu'il lui racontait les péripéties qui lui étaient arrivées. Takeomi l'adorait, vraiment, il était le premier à vouloir entendre ses histoires, mais là il saturait. Il fallait dire que Shinichiro était en boucle, il ne savait plus quoi lui répondre à force.
   — Déjà, pourquoi est-ce que tu couches avec Wakasa quand Mikey et Keisuke sont là, finit par demander le jeune homme, après avoir longuement chercher quelque chose à dire.
   — Je voulais pas au départ, mais on s'est chauffé et...
   — Et ?
   — On a peut-être un peu de mal à se contrôler. Mais je sais pas, on a toujours envie de le faire depuis qu'on sort ensemble, se lamenta Shinichiro. J'ai l'impression qu'on est addict l'un à l'autre !
   — Ben parce que vous venez de découvrir ce que c'est de coucher l'un avec l'autre, donc c'est pour ça que vous voulez toujours le faire maintenant, dit Taiju.
   — Mikey sait que vous êtes ensemble au moins ?
   — Oui je lui ai dit, et la première chose qu'il a fait, c'était de le répéter à tous ses amis.
   — C'est pas étonnant, dit Takeomi au moment où son petit frère entrait dans la cuisine.
   Il jeta un coup d'œil à ses amis pour leur faire comprendre qu'il fallait changer de sujet, puis il regarda Haruchiyo monter difficilement sur une chaise, bien trop grande pour lui, avant de finir par venir sur ses cuisses puisqu'il n'arrivait pas à monter tout seul. Il posa joyeusement une feuille sur la table et leva les yeux vers Takeomi.
   — Regarde mon dessin !
   Takeomi sourit et regarda ce qu'avait fait son petit frère. Il avait gribouillé un peu partout sur la feuille, mais au centre, il pouvait distinguer une famille qui était dessinée devant une maison. Il reconnut les couettes de Senju, ainsi que les yeux bleus d'Haruchiyo, et juste à côté d'eux, il était dessiné en immense.
   — C'est trop joli, dit-il en souriant.
   — T'as du talent, t'es un futur artiste, ajouta Shinichiro.
   Haruchiyo sourit avec satisfaction et continua de colorier sa feuille avec une craie bleue qu'il avait amené.
   — Ben, elles sont où tes cicatrices, demanda Taiju en se penchant sur le dessin.
   Takeomi regarda de nouveau l'œuvre d'art de son petit frère et vit qu'en effet, il n'avait pas fait ses cicatrices en forme de losange sur son visage.
   — Elles sont pas là, parce qu'elles sont trop moches et que plus tard je les aurais plus, dit Haruchiyo en continua de dessiner.
   — Ah bon ? Et comment tu ne vas plus les avoir ?
   — Ben elles vont disparaître !
   Takeomi jeta un regard embarrassé à ses amis, avant d'entourer son petit frère de ses bras.
   — Elles vont pas disparaître Haru, les cicatrices c'est pour la vie, dit-il prudemment.
   Haruchiyo se tourna vivement vers lui et le regarda avec horreur, les yeux grands ouverts.
   — Elles vont pas disparaître ?!
   — Et non bonhomme, regarde ton frère aussi il a bien une cicatrice, dit Taiju.
   Haruchiyo les regarda alternativement avec peur, alors que des larmes envahissaient ses yeux.
   — C'est vrai, demanda-t-il d'une petite voix. Quand on se fait un mal après ça disparaît...
   — C'est différent ça. Parfois les bobos laissent des traces quand ils disparaissent, et ces traces ne partent pas, dit doucement Takeomi.
   Haruchiyo le regarda avec désespoir, avant de fondre en larmes. Il posa ses petites mains tremblantes sur ces cicatrices pour les cacher et se mit sa secouer la tête, ses épaules secouées de sanglots. Takeomi le regarda faire, le cœur déchiré.
   — Haru tu es magnifique, avec et sans cicatrices, assura-t-il en baissant les mains de son petit frère.
   — Non, je fais peur à tout le monde, dit-il d'une voix étranglée en remettant ses mains.
   — C'est parce que tu as un visage différent, mais c'est pas grave, tu es très beau. Tes cicatrices te vont très bien en plus...
   Haruchiyo secoua la tête en continuant de cacher ses cicatrices, des larmes dévalant ses joues. Takeomi avait beau baisser ses mains, il les remettait toujours en place, la tête baissée, sans oser regarder Shinichiro ou Taiju tellement il avait honte.
   — Mon cœur t'es magnifique, cache pas tes joues s'il te plaît..., dit Takeomi avec tristesse.
   — Mais oui, il ne faut pas que t'aies honte de tes cicatrices, dit Shinichiro avec douceur.
   Haruchiyo ne les écouta pas. Il descendit des jambes de Takeomi et partit en courant, les mains sur ses joues, sûrement pour se réfugier dans sa chambre. Takeomi se leva pour le rejoindre et le consoler, mais Taiju le retint par le bras.
   — Laisse-le un peu seul, dit-il simplement.
   — Mais il a besoin de moi, je peux pas le laisser se cacher comme ça et penser qu'il est horrible !
   — Oui mais pour l'instant il est bouleversé, lui parler maintenant sera inutile.
   Takeomi hésita un instant, puis il finit par se rasseoir, les yeux baissés. Il détestait savoir que Haruchiyo pleurait dans sa chambre et qu'il n'allait pas bien, même lorsqu'il le disputait un peu et qu'il partait faire la tête dans sa chambre, Takeomi n'aimait pas. Il devrait être avec son petit frère, en train de lui réconforter et de lui faire comprendre qu'il était beau même avec ses cicatrices, pourquoi est-ce qu'il restait là à ne rien faire ?
   Et puis comment est-ce que Haruchiyo avait pu se mettre ça en tête ? Il était habitué aux cicatrices pourtant, Takeomi en avait une longue sur son visage qui barrait verticalement son œil, et même Hakkai, le petit frère de Taiju, en avait une sur les lèvres. Certes c'était moins visible qu'Haruchiyo, mais tout de même... Est-ce qu'on se moquait de lui à l'école ? Est-ce qu'on le critiquait ? Mais Takeomi en aurait été averti non ? Même si Haruchiyo ne lui disait pas, Senju l'aurait su d'une manière ou d'une autre, puisqu'elle n'avait qu'un an de moins et qu'elle était donc dans son école, et elle l'aurait prévenu. Ou bien les maîtresses le lui auraient dit. N'est-ce pas ?
   Ou bien il s'était mis ça en tête tout seul ? Haruchiyo était un petit garçon discret, à côté de ses amis surexcités, il était tout calme, et il ne se plaignait jamais. Takeomi ne l'avait encore jamais entendu dire qu'il se trouvait horrible. Il pensait qu'il avait plusieurs années de répit avant que Haruchiyo n'entre dans sa crise d'adolescence et se mette à ne pas s'aimer... Il avait toujours redouté ce moment, il savait à quel point l'adolescence était un passage très difficile, surtout avec le changement de corps, mais il n'aurait jamais pensé que Haruchiyo se sente mal dans sa peau aussi vite...
   — Et ben, vous en faites des têtes d'enterrement. Y'a eu un mort ou quoi, demanda une voix à l'entrée de la cuisine.
   Takeomi ne prit pas la peine de se retourner, et vit Benkei et South entrer dans son champ de vision.
   — Haru pleure à cause de ses cicatrices, dit simplement Taiju. Il vient d'apprendre qu'elles vont pas disparaître.
   — Ah... Ben, il finira bien par s'y habituer, dit Benkei.
   — C'est tout ce que tu trouves à dire, lança Takeomi d'une voix serrée.
   — Ouais. Y'a pas grand chose à dire en même temps.
   — Tu vas pas pleurer parce qu'il pleure quand même, dit Taiju.
   Takeomi baissa les yeux sans répondre. Il était vraiment sensible lorsque ça concernait sa famille, il pouvait facilement pleurer en voyant son frère ou sa sœur pleurer, sauf si c'était pour des bêtises bien sûr. Mais là Haruchiyo ne pleurait pas pour rien, c'était horrible qu'il se cache comme ça et qu'il dise qu'il n'est pas beau... Son simple geste de se cacher les joues brisait le cœur de Takeomi, alors ce n'était pas étonnant qu'il ait envie de pleurer aussi...
Les larmes lui montaient toutes seules aux yeux, sa gorge se serrait et il ne s'était jamais senti aussi mal. Shinichiro vit qu'il était sur le point de pleurer, car il se leva et s'avança vers lui. Mais Taiju fut plus rapide. Il bondit littéralement de sa chaise, tout en lançant un regard dissuasif à Shinichiro, et entoura le jeune homme de ses bras.
— Omi tu vas pas pleurer pour ça enfin, Haruchiyo est juste bouleversé, mais il va s'y habituer et l'accepter, dit-il doucement.
— Oui mais il est mal dans sa peau, dit Takeomi d'une voix douloureuse.
— Mais ça va passer. Regarde, Hakkai il a beaucoup pleuré quand il a eu sa cicatrice, mais maintenant il s'en fiche.
— Tu en parleras avec lui quand il sera plus calme, dit Shinichiro. Il va apprendre à s'aimer ne t'inquiète pas.
   — On apprend tous à vivre avec ses particularités, dit Taiju. Il faut juste lui redonner confiance.
   — Mais oui regarde, commença Benkei, South il est affreux et pourtant il vit très bien avec ça et il-
   South frappa Benkei, l'empêchant de terminer sa phrase.
   — N'importe quoi, ria Takeomi à travers ses larmes.
   — Mais c'est vrai, ça doit pas être évident de vivre avec ce visage ! 
   — Mais toi je vais vraiment t'enterrer, dit South en foudroyant Takeomi du regard. Déjà quand on ressemble à rien on l'ouvre pas.
   — Je ressemble pas à rien !
   — Euh si, qui relie ses cheveux à sa barbe sérieux ? C'est le ridicule incarné.
   — Euh moi au moins je suis pas imberbe.
   — Alors là je le prends très mal, s'indigna Shinichiro.
   — Euh moi aussi, dit Takeomi.
   — De toute façon ça sert à rien d'avoir une barbe puisqu'on la rase, dit Taiju en posant sa tête sur celle du jeune homme.
   — Tu devrais te raser, lança South à Benkei.
   — Tu devrais arrêter d'être demi chauve, répliqua Benkei.
   — Connard.
   Benkei lança un sourire moqueur à son ami mais n'ajouta rien. Des petits pas retentirent soudain dans les escaliers, et Senju et Yuzuha arrivèrent en courant dans la cuisine. Taiju et Takeomi s'écartèrent vivement l'un de l'autre, comme si c'était devenu bizarre de se toucher ainsi, et se tournèrent vers leur petite sœur.
   — On peut aller voir nos amoureux, demanda Senju en se plantant d'un pied ferme devant Takeomi.
   Le jeune homme la dévisagea avec surprise alors que Taiju s'étouffait à moitié.
   — Vos quoi, s'exclama-t-il d'une voix étranglée.
   — Nos amoureux ! On en a plein !
   — P-plein ?!
   — Ben oui, dit Yuzuha comme si c'était évident.
   Elles avaient quoi ?? Des amoureux ?! Comment ça ?! Depuis quand ?! Qui ?! Pourquoi ?! Elles avaient quatre et cinq ans ! Takeomi n'avait jamais eu de partenaire, pourquoi est-ce que sa sœur avait un, pardon des, amoureux à quatre ans ?! Elle était bien trop jeune enfin !
   — C'est qui tes amoureux ma puce, demanda-t-il d'un air ahuri.
   — Ben Mikey, Keisuke, un peu Ran et Rindo parce qu'ils sont gentils, dit Senju en comptant sur ses doigts.
   Quatre ?! Elle en avait quatre ?! Mais qui lui avait appris ça ?! Et comment ça « un peu » Ran et Rindo ?! Parce qu'ils ne l'étaient pas trop non plus ?!
   — Moi aussi c'est mes amoureux Ran et Rindo, dit joyeusement Yuzuha, j'ai aussi Taka, Seishu, Hajime...
   — Yuzuha tu peux pas avoir un amoureux à ton âge, t'es beaucoup trop jeune, s'exclama Taiju.
   — Et vous pouvez pas en avoir plusieurs, s'écria Takeomi.
   — Et pourquoi, demanda Yuzuha en posant ses mains sur ses hanches.
   — Mais parce que vous êtes des gamines !
   — Taiju calme toi...
   — Elle a cinq mecs à cinq ans !
   — C'est incroyable, dit Shinichiro en riant.
   — C'est des génies, elles iront loin dans la vie, dit South avec amusement.
   — Mais t'as pas des mecs quand t'es un bébé, s'indigna Taiju, au moment même où une sonnerie retentissait dans la maison.
   — C'est mon amoureux, s'écria Yuzuha en partant en courant.
   — Ouais, cria Senju en l'imitant.
   — Hein ?! Elles les ont invité, demanda Takeomi sans comprendre.
   — Mais c'est des petits monstres ces gosses, dit Taiju d'un air scandalisé.
   — Mikey m'avait même pas dit qu'il sortait avec Senju, dit Shinichiro en riant.
   — Mais ils sortent pas ensemble, c'est des enfants, dit Takeomi avec désespoir. Qu'est-ce que j'ai loupé dans son éducation...
   — Tout visiblement, lança Taiju.
   — Oh c'est vrai que toi t'as tout réussi ! Je suis sûr que c'est Yuzuha qui entraîne Senju dans tout ça !
   — N'importe quoi, c'est Senju qui fait toujours des bêtises !
   — Senju est très calme en temps normal !
   — N'importe quoi !
   — Euh, excusez-moi ?
   Takeomi et Taiju tournèrent vivement la tête vers l'entrée de la pièce et virent que de nouvelles personnes étaient entrées dans la maison. Senju et Yuzuha étaient revenues, les frères Haitani étaient à leur côté, et derrière eux se tenait Seishu, qui était accompagné d'une jeune femme qui devait avoir l'âge de Takeomi.
Ran, l'aîné des Haitani, tenait la main de Yuzuha en souriant, il avait un impair rouge tout trempé et un parapluie dans sa main libre. Ses petites tresses blondes dégoulinaient sur ses épaules, mais il n'avait pas l'air d'être dérangé d'être trempé. À côté de lui, Rindo était tout aussi mouillé. Il faisait une tête de moins que Ran, et il était beaucoup moins souriant que lui. Il portait une grande cape de pluie blanche. Ou non, c'était un poncho ! Ça ressemblait à une robe avec une capuche, et celle-ci avait d'ailleurs la forme d'une méduse. On aurait dit un petit lutin, il était adorable !
À côté de lui, Seishu avait l'un moins trempé qu'eux, malgré le déluge qu'il y avait dehors. Il portait un impair jaune, ainsi que des bottes en caoutchouc de la même couleur. Il avait également un petit chapeau de pêcheur jaune, sûrement pour se protéger de la pluie, et le bout de son nez était rougi par le froid. Il était trop adorable aussi, ce n'était pas permis d'être si mignon.
Il tenait la main de la jeune femme, qui lui ressemblait étrangement. Elle avait des cheveux platines, de longs cils clairs qui couvraient de magnifiques yeux d'un bleu éclatant. Elle devait sûrement être sa sœur ou sa mère.
Mais pourquoi Senju avait fait entrer une inconnue dans la maison ?! Ça n'allait pas du tout là !
— Bonjour, dit joyeusement Ran.
— Il est où zuzu, demanda Rindo en guise de bonjour.
— Bonjour les garçons, dit Takeomi en se levant de sa chaise.
— C'est mon amoureux, s'écria joyeusement Yuzuha.
— Oui alors non, dit Taiju en les séparant. Et vous êtes qui vous ?!
— Oh désolée, s'exclama la jeune femme en s'inclinant aussitôt. Je suis Akane Inui, la grande sœur de Seishu. J'ai appris ce qu'il c'était passé au bain et j'ai tenu à venir vous remercier pour avoir pris soin de mon petit frère, mes parents ne s'occupent pas de lui et comme je n'étais pas là... Il n'y avait personne pour veiller sur lui, alors merci beaucoup.
— Oh ! C'est normal, on allait pas le laisser seul, dit Takeomi en souriant. Comment est-ce que vous avez trouvé où j'habitais ?
— Seishu connaissait déjà Ran et Rindo, on les a croisé dehors et ils nous ont dit qu'ils allaient vous voir, alors on est venu avec eux, expliqua Akane avec gêne.
— Il est pas là Waka, demanda tristement Seishu.
— Il travaille, expliqua Shinichiro en souriant.
— Oh...
— Vous voulez rester prendre un thé avec nous, demanda Takeomi.
— Oh je ne veux pas déranger, dit aussitôt Akane.
— Ça me fait plaisir, et puis Seishu pourra jouer avec les enfants.
— Il est où zuzu, répéta Rindo en secouant le pantalon du jeune homme, qui était le seul endroit de son corps qu'il pouvait atteindre.
   Takeomi baissa les yeux vers lui. Rindo était le meilleur ami de son petit frère, il passait tout son temps avec lui, il jouait avec lui dehors, en classe ils étaient assis à côté, ils faisaient leurs devoirs ensemble, et ils s'adoraient mutuellement. Rindo appelait toujours Haruchiyo « zuzu », Takeomi n'avait jamais compris pourquoi, mais il trouvait ça très mignon. Il aimait beaucoup Rindo.
   Le jeune homme s'accroupît devant le petit garçon et le regarda doucement.
   — Haru est triste, je pense qu'il faut un peu le laisser seul.
   — Pourquoi il est triste, demanda Rindo avec une petite voix.
   — Il n'aime pas ses cicatrices, il ne se trouve pas joli.
   — Mais il est joli.
   — Il trouve que non. Il faut attendre qu'il se calme un peu.
   Rindo ne l'écouta pas. Il retira ses petites bottines et les posa près du mur, puis partit en courant vers les escaliers, sans retirer sa petite cape de méduse-lutin. Bon... Il était têtu, Takeomi s'était attendu à cette réaction. Il suivit alors le petit garçon dans les escaliers, tout comme Ran, Senju, Yuzuha et tous les autres en fait.
   Tout le groupe débarqua dans la chambre de Haruchiyo et le chercha un instant des yeux. Haruchiyo s'était caché derrière son lit, il était accroupi au sol, seule sa tête dépassait au-dessus du lit, ses genoux étaient pliés contre son torse, ses reniflements se faisaient entendre, et il avait toujours ses mains sur ses cicatrices. Rindo se précipita aussitôt devant lui, le faisant sursauter.
   — Zuzu pourquoi tu pleures, t'es le plus joli de mes amis, s'écria-t-il en lui prenant les mains pour l'empêcher de se cacher.
   — Non je suis pas beau, dit Haruchiyo en reniflant.
   — Si mon zuzu, t'es le plus joli de tous les jolis !
   — Ça veut dire quelque chose ça, marmonna Taiju.
   — C'est un enfant, ça veut pas toujours dire quelque chose ce qu'il raconte, murmura Shinichiro.
   Rindo ouvrit un tiroir dans la commode de Sanzu et en sortit un paquet de quatre. Il le vida sur le sol et éparpilla les cartes par terre. Il finit par en trouver une et la leva devant Haruchiyo en s'asseyant à côté de lui, tout en passant son bras autour de ses épaules. Takeomi s'approcha avec curiosité, tout comme Senju, Taiju, Ran et Shinichiro.
   — Regarde, sur la tenue du joker y'a plein de losanges, comment t'es cicatrices. Et la carte du joker c'est la meilleure de tout le jeu, c'est la plus forte et la plus stylé. Et toi t'as des losanges comme lui, t'es pareil ! T'es mon joker Zuzu, conclut Rindo en faisant un câlin à son ami.
   Haruchiyo tourna la tête vers Rindo en reniflant. Rindo se pencha alors vers lui il embrassa sa cicatrice gauche, puis la droite avant de soudain poser ses lèvres sur celles de son meilleur ami dans un petit baiser.
   — Rindo, s'exclama Takeomi avec surprise.
   — Mais ça va pas, dit Taiju.
   — Quoi, demanda Rindo alors qu'Haruchiyo devenait tout rouge.
   — Tu peux pas l'embrasser comme ça enfin, dit Takeomi en les séparant gentiment.
   — Vous avez cinq ans, s'exclama Taiju.
   — Il lui a fait un bisou non mais je rêve, gémit Takeomi.
   Où allait la jeunesse sérieusement ?! D'abord Senju et Yuzuha qui avaient plusieurs amoureux, maintenant Rindo qui faisait un bisou sur la bouche à Haruchiyo... Non mais vraiment ! Certes, Senju et Yuzuha ne devaient pas vraiment savoir ce que c'était qu'un « amoureux », et Rindo ne devait pas se rendre compte de ce que c'était qu'embrasser quelqu'un, mais tout de même !
   — Mais moi j'aime bien lui faire des bisous, dit Rindo sans comprendre.
   — Moi aussi j'aime bien, dit Haruchiyo d'une petite voix.
   — Parce que vous vous en fait souvent ?!
   — Ben oui...
   — Mais ! Mais vous êtes trop petits pour faire ça !
   — Mais c'est mon amoureux, dit Rindo en serrant Haruchiyo contre lui.
   — Eh, fit South avec surprise. Mais c'est de famille...
   — Où va le monde, dit Akane.
   — Euh... vous pourrez être amoureux quand vous serez plus grands, dit Takeomi sans savoir quoi dire.
   Le jeune homme prit son petit frère dans ses bras et le souleva pour se relever. C'était peut-être un peu méchant de séparer Haruchiyo et Rindo, mais bon... Ils n'avaient que cinq ans après tout, ils avaient tout leur temps pour se mettre ensemble dans le futur. C'était pour leur bien qu'il faisait ça.
   — Ça va mieux mon chat ?
   — Oui..., dit Haruchiyo en baissant les yeux.
   — Tu sais que tu es magnifique, et que t'es cicatrices le sont aussi n'est-ce pas ?
   — Oui...
   Takeomi planta un baiser sur la joue ronde de son petit frère.
   — Vous voulez venir prendre le thé avec nous ou vous préférez jouer ici ?
   — Moi je veux jouer, cria Senju avec excitation.
   — Bon alors soyez sages, dit Takeomi en reposant son petit frère.
   Il essuya ses larmes et ébouriffa ses cheveux, puis il récupéra les vêtements de pluie de Ran, Rindo et Seishu, et débarrassa également Akane de ses vêtements.
   — Et vous faites pas de bêtises hein, lança Takeomi.
   — Pas de bisous, ajouta Taiju.
   — Moi je vais faire plein de bisous à Ran, cria Yuzuha en embrassant son « amoureux » à son tour.
   Taiju poussa un cri de surprise et s'empressa d'écarter les deux enfants l'un de l'autre, sous le rire de ses amis. Les enfants ce n'était plus ce que c'était...
   — Pas de bisou, répéta Taiju après s'être assuré que Yuzuha était assez loin de Ran.
   — On sera sage, promit Yuzuha avec insolence.
   Takeomi plissa un instant les yeux et fixa les mini-terreurs. Il y avait peu de chance qu'ils soient sages, surtout tous ensemble, mais bon... Tant qu'ils se s'embrassaient pas, ça allait.
   Les adultes descendirent dans le salon, et Takeomi partit ranger les affaires de ses invités dans l'entrée. Il partit ensuite dans la cuisine et commença à préparer du thé, avec l'aide de Taiju. Il fit chauffer de l'eau dans une théière plate, et prépara plusieurs tasses.
   — Omi, murmura Taiju en se rapprochant soudain de lui.
   Takeomi sursauta et rougit violemment en sentant son ami aussi proche de lui.
   — Je propose... qu'on évince vite fait bien fait les H, qui pervertissent clairement notre famille, murmura-t-il à son oreille.
   Takeomi ne comprit rien à ce que dit son ami. Il était bien trop proche de lui là, il pouvait sentir son souffle chaud sur son cou, son corps tout proche du sien, et ses lèvres qui remuaient juste à côté de son oreille... Il était trop perturbé par cette soudaine proximité, comment pouvait-il se concentrer ?
   — Omi tu m'écoutes ?
   Et puis cette voix grave si... grisante, sensuelle, qui murmurait tout près de lui... Sa façon de prononcer son nom...
   — T'es tout rouge, c'est normal ? Ça va, demanda Taiju en posant sa main au creux de sa taille.
   Takeomi frissonna. Et ce contact... juste au creux de ses reins... c'était... Si seulement Taiju pouvait continuer de le toucher ainsi et...
   — Et Omi, dit Taiju en tournant de force son visage vers lui.
   Takeomi croisa le regard brûlant de son ami et se sentit complètement fondre devant. Ça lui était déjà arrivé de se sentir bizarre lorsque Taiju le touchait, qu'il le regardait ou juste qu'il était proche de lui... Mais ça n'était jamais aussi fort qu'en cet instant...
   — J'espère que c'est à moi que tu penses pour être aussi rouge, murmura Taiju avec un sourire en coin.
   Takeomi ne sût pas quoi répondre. Il avait terriblement chaud, ses joues le brûlaient, et il n'osait plus lâcher Taiju des yeux. Pourquoi est-ce qu'il se sentait aussi chaud soudainement...
   Sa relation avec Taiju avait toujours été un peu particulière, même très. Depuis leur première rencontre jusqu'à aujourd'hui, ça avait toujours était... très étrange. Au départ, Takeomi ne supportait pas Taiju, et c'était réciproque, ils passaient leur temps à se disputer, à se lancer violemment leurs quatre vérités, à s'insulter de tous les noms, et toujours se critiquer l'un l'autre. Cette haine était littéralement sortie de nul part, sans aucune raison, mais elle avait persisté et ils avait fini par se trouver plein de raisons de se détester.
   Mais... Un jour Senju s'était enfuie de la maison après s'être faite disputer par Takeomi pour avoir fait une bêtise. Le jeune homme avait cherché Senju partout, ça avait été le jour le plus horrible de sa vie, il avait vraiment cru qu'il allait mourir de peur. Jusqu'à ce que Taiju l'appelle à vingt heures pour le prévenir qu'il avait retrouvé Senju et qu'elle était partie se cacher avec Yuzuha. Takeomi avait rappliqué chez lui à la vitesse de la lumière, et il avait fondu en larmes en voyant que sa sœur était tranquillement en train de jouer avec son amie. Il n'avait pas arrêté de pleurer de la soirée, si bien que Taiju en était venu à le prendre dans ses bras pour le consoler, et il avait dû le rassurer toute la nuit.
   Cet épisode traumatique les avait étrangement rapproché et depuis ils s'adoraient. Enfin, une part d'eux se détestait toujours, il ne fallait pas rêver non plus. Des qu'ils le pouvaient, ils se disputaient et se frappaient (oui, vivre avec des enfants faisait baisser leur âge mental), mais sinon, ils s'aimaient beaucoup. Et... Leur relation était parfois très ambiguë.
   Ce n'était pas que Takeomi trouvait son ami attirant... c'était juste que... Lorsque Taiju était aussi proche de lui qu'en cet instant, Takeomi ne pouvait pas s'empêcher d'en vouloir plus. Il voulait qu'il le touche, le caresse et... qu'il lui fasse bien plus de choses qu'un simple ami ne devait faire...
   — Omi à quoi tu penses, murmura Taiju en le faisant reculer contre le plan de travail.
   — À rien, dit difficilement le jeune homme.
   — Alors pourquoi t'es aussi rouge, demanda son ami en le prenant par la taille.
   — Tu me donnes chaud à te coller comme ça à moi...
   — Je peux te donner chaud autrement si tu veux.
   Takeomi lâcha un gémissement en sentant soudain les lèvres de Taiju se poser sur son cou.
— Q-qu'est-ce que tu fais, gémit-il en s'appuyant au plan de travail.
— Je te donne une bonne raison de rougir.
— A-arrête, y'a les autres juste à côté !
— Je m'en fiche, j'ai envie de toi, murmura Taiju en passant sa main sous son t-shirt.
Takeomi gémit fébrilement.
— T'as envie de moi, répéta-t-il avec envie.
Taiju embrassa plusieurs fois son cou, avant de remonter progressivement jusqu'à son visage. Il fondit sur les lèvres du jeune homme en le soulevant d'un coup par les cuisses et l'embrassa passionnément. Takeomi rougit tellement qu'il sentit son visage s'enflammer. Il passa un bras autour des larges épaules de son ami et s'appuya de son autre main au plan de travail. C'était le baiser le plus brûlant qu'il n'avait jamais reçu, et c'était la toute première fois que Taiju l'embrassait. Il n'aurait jamais pensé que ça puisse être aussi bon...
— Et toi, t'as envie de quoi, demanda Taiju avec quelques centimètres de ses lèvres.
— J'ai envie que tu continues... et...
— Et quoi ?
Takeomi n'osa pas répondre.
— T'as déjà couché avec quelqu'un, demanda alors Taiju.
Takeomi secoua la tête.
— Alors je vais te montrer ce que ça fait.
   Le jeune homme déglutit difficilement et acquiesça vivement. Il laissa Taiju l'embrasser de nouveau avec ardeur, d'un baiser tellement vif que Takeomi basculait en arrière, sous le poids de son ami. Il sentit sa main se poser entre ses jambes et tâter son pantalon, le faisant encore plus rougir, si c'était possible. Taiju n'avait pas peur d'y aller, il ne faisait pas les choses à moitié, il le touchait sans être gêné. C'était la première fois qu'on touchait ainsi Takeomi, il n'aurait jamais pu imaginer que ça lui procure autant de bien.
   Le jeune homme ferma les yeux et se blottit contre son ami alors qu'un soupire de plaisir s'échappait de ses lèvres. Taiju ramena son bassin contre le sien, il leva sa main et la passa sous son t-shirt, avant de passer son doigt le long de l'élastique de son boxer. Un premier doigt glissa sous le tissu en caressant sa peau, le faisant légèrement frissonner, puis un second doigt entra et...
   — Oh !
   Takeomi et Taiju sursautèrent et se tournèrent vivement vers la porte de la cuisine. D'ici il ne voyait rien, le plan de travail cachait le nouvel arrivant, mais rapidement, de légers pas se firent entendre et un être sur pattes apparut devant les deux jeunes hommes.
   — J'avais oublié d'enlever mes chaussures, dit Ran en serrant ses petites bottines contre lui. Pourquoi vous avez le droit de vous faire des bisous et pas nous ?
   Takeomi ne sût pas quoi répondre. Il n'arrivait pas à bouger, et Taiju non plus. C'était la situation la plus gênante qu'il n'avait jamais vécu, pourquoi est-ce qu'il avait fallu que Ran vienne à ce moment là ?!
   — Je vais le dire à Yuzuha, dit Ran avant de partir en courant.
   Taiju lâcha immédiatement Takeomi, le faisant presque tomber au sol.
   — Non tu lui dis rien, cria-t-il en lui courant après.
   — Je dirais rien si tu me donnes des bonbons.
   — Je te donnerais pas de bonbon sale gosse.
   — Alors je vais tout lui raconter !!!
   Taiju partit en courant après Ran à toute vitesse, alors que Takeomi restait paralysé contre le plan de travail. Il se sentait tout rouge, ses joues le brûlaient toujours et il sentait encore les lèvres de Taiju sur les siennes, son corps contre le sien, ses doigts sur sa peau, son souffle le caresser, et son regard si enivrant... Mais que venait-il de se passer ?
   Ils s'étaient jetés l'un sur l'autre d'un coup, c'était... Takeomi avait embrassé Taiju ! Il avait été à ça de perdre sa virginité avec... avec Taiju ! Qu'est-ce qui leur avait pris ?!
— Euh, vous comptez apporter le thé un jour, demanda Shinichiro en arrivant dans la cuisine.
— H-Hein ?
— Ça va ? T'es tout rouge.
— J'ai... Rien c'est... ça va.
— Qu'est-ce qu'il t'arrive ?!
— Rien !
Takeomi se détourna de son meilleur ami pour cacher ses rougeurs. Il s'empressa de servir l'eau bouillante dans les tasses et d'y ajouter un sache d'infusion, puis il déposa le tout sur un plateau et partit à la hâte dans le salon, en évitant soigneusement Shinichiro. Il devait absolument reprendre contenance, il était complètement déstabilisé à cause de Taiju, mais ce n'était pas le moment de perdre ses esprits. Il avait des invités, il devait se reprendre en main et oublier ce moment de... de débauche.
— Désolé pour l'attente, dit Takeomi en déposant le plateau de thé sur la table du salon.
— Il est passé où Taiju, demanda Benkei en remarquant son absence.
Takeomi rougit à l'évocation de son nom et paniqua un court instant.
— Euh... il... Il est parti séparer Ran et Yuzuha.
— Logique.
— Il est grave, dit Shinichiro en riant.
Takeomi sourit et s'assit sur un coussin au sol. Son meilleur ami vint à ses côtés, Akane était assise en face d'eux, entre South et Benkei qui la dévisageaient sans aucune gêne.
— Alors, tu t'appelles Akane c'est ça, demanda Takeomi pour essayer de dissiper son malaise.
— Oui c'est ça.
— T'habites où, demanda South.
— Près de l'école maternelle, du côté de la gare.
— Comment vous connaissez les Haitani ?
— Oh Seishu était dans la classe de Rindo à l'école et ils sont devenu ami.
— T'as quel âge ?
— Dix-neuf ans et-
— Dix-neuf aussi, pourquoi tes parents ont laissés Seishu venir avec nous à la piscine ?
— Euh ils ne sont pas très responsables mais-
— Et pourquoi ils ne font pas attention ?
— South tu comptes lui faire un interrogatoire encore longtemps, questionna Shinichiro en riant.
South, qui semblait avoir totalement oublié l'existence de ses amis, tourna la tête vers eux et les regarda d'un air étonné, comme s'il était surpris de les voir.
— Ça ne me dérange pas, dit Akane en riant.
— Voilà ça la dérange pas, répliqua South.
— Oui mais nous ça nous dérange, dit Benkei.
South ignora totalement son ami et se tourna vers la jeune femme.
— Tu fais des études ?
— Oui, de lettres classiques. Et vous ?
— Benkei, Taiju et South sont en STAPS, expliqua Takeomi. Mais Shinichiro et moi avons arrêtés les études, on travaille dans un magasin de motos et on s'occupe des notre famille.
— Ce qui est un travail à plein temps, dit Shinichiro en soupirant.
— C'est vrai que s'occuper d'enfant en bas âge c'est très éprouvant, dit Akane en souriant.
   — Toi aussi tu t'occupes souvent de Seishu, demanda curieusement Benkei.
— Oui, c'est moi qui fait tout pour lui !
— Bienvenue au club alors, dit Shinichiro en souriant.
— Merci. Seishu m'a beaucoup parlé de vos frères et sœurs, peut-être qu'il voudra souvent les revoir.
— Oui c'est possible, tu pourras revenir ici pour que les garçons jouent ensemble, dit Takeomi.
— Ça serait avec plaisir.
— Les garçons sont souvent ici aussi alors tu auras l'occasion de les revoir.
— Bon après y'en a qu'il vaut mieux pas revoir, dit Shinichiro avec un regard entendu.
— Ah bon ?
— Évite South et Taiju et tout se passera bien, dit le jeune homme avec un clin d'œil.
Akane le regarda avec étonnement, avant de regarder South, qui la fixait toujours.
— C'est Taiju le pire, dit South pour se défendre. Moi je suis sympa.
— Oh non, il est gentil quand il est calme, dit Takeomi en baissant les yeux.
— Non il est gentil qu'avec toi. Take et Taiju sont très proches, dit Shinichiro d'un air entendu.
— Non c'est faux !
— Ils sont toujours dans les bras l'un de l'autre. Taiju est plutôt du genre « je crie sur tout le monde et j'aime personne », mais avec Take c'est un a-mour.
Takeomi rougit et baissa les yeux. Shinichiro avait le don de toujours l'embarrasser, surtout lorsqu'il parlait de sa relation avec son ami, et le pire, c'était qu'il avait dit ça au moment où Taiju arrivait dans la pièce.
— Pourquoi vous parlez de moi, demanda aussitôt Taiju en entendant son nom.
— Pour rien t'inquiète pas, dit Shinichiro avec un sourire.
Taiju haussa les sourcils et vint derrière eux. Il poussa sèchement Shinichiro sur le côté pour prendre sa place et s'assit près du jeune homme. Takeomi rougit violemment mais il fait comme si de rien était. Reste calme, reste calme, reste calme... Allez, il devait faire comme si rien ne c'était passé, après tout rien ne c'était passé, ce n'était qu'un baiser, ça arrivait, rien de grave, ce n'était pas comme s'ils avaient eu envie l'une de l'autre...
Takeomi se mordit les lèvres et fit de son mieux pour retrouver son calme, alors que la conversation continuait. Mais au bout d'un moment, une main se posa sur sa cuisse et le souffle chaud de Taiju caressa sa nuque.
— Toi je t'ai pas oublié, j'ai bien l'attention de finir ce que j'ai commencé, murmura-t-il à son oreille.

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J'espère que ce nouveau ship et cet os vous a plus 😏
Il y aura une partie trois, parce que j'ai pas eu le temps de tout mettre dans cet os.

Zoubi zoubi

Commande d'os Où les histoires vivent. Découvrez maintenant